Origines des ancêtres : leçon d’histoire sur les familles fondatrices

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Chaque être humain est le maillon d’un vaste réseau qui représente la population de la planète, au présent et au passé. Si l’on regarde vers l’arrière pour étudier l’origine de nos ancêtres, on remonte ce réseau complexe mais fascinant, et on découvre en chemin des éléments d’histoire très intéressants. Par exemple, il est possible de trouver qui faisait partie des familles fondatrices du Québec et des villes et villages établis partout dans la province.Cette recherche permet de mieux comprendre pourquoi les personnes se sont établies à certains endroits, et quels rôles elles ont eu dans le développement économique et stratégique de la province.

Les familles fondatrices venues de Nouvelle-France

Les premières familles fondatrices de l’histoire du Québec sont celles des colons qui sont restés en Nouvelle-France suite à plusieurs tentatives de colonisation. Durant les premiers voyages, les colons avaient été systématiquement rapatriés suite à des problèmes tels que la maladie ou le manque de préparation face à l’hiver. C’est enfin vers 1608 que les familles fondatrices viennent s’établir de façon plus permanente.

La plus célèbre de ces familles est celle de Louis Hébert, qui s’est installé avec femme et enfants en 1617. C’est à Québec que ceux-ci décident de s’établir, seulement quelques années après la fondation de cette ville par Samuel de Champlain. Louis Hébert et sa famille se sont fortement enracinés dans la région, prenant au sérieux leur rôle crucial parmi les premiers habitants permanents de la Nouvelle-France. En 1626, ils se voient même confier la seigneurie Saint-Joseph.

Les premiers villages du Québec et leurs familles fondatrices

D’autres familles ont suivi, entre autres grâce aux efforts de Robert Giffard et de la Compagnie des Cent-Associés. Giffard, lui-même fondateur de la ville de Beauport, retourne plusieurs fois en France pour convaincre des familles de le suivre vers la nouvelle colonie. Celles-ci, qui sont peu nombreuses mais décidées à rester, s’installent alors en Nouvelle-France et participent à la population croissante.

Plus le nombre de familles augmente, plus l’exploration des terres se poursuit, avec la création de nouvelles seigneuries. D’autres paroisses voient le jour, peuplées et organisées par les familles fondatrices. La ville de Québec et ses environs se développent peu à peu, et d’autres secteurs comme ceux de Trois-Rivières et Montréal accueillent aussi de nouvelles familles et sont officiellement fondés, respectivement en 1634 et en 1642.

À la découverte de nos ancêtres : mieux saisir le rôle des familles fondatrices

Lors d’une recherche généalogique, il n’est pas rare d’apprendre que certaines branches familiales se sont formées lors de la création d’une nouvelle ville ou d’un village. Le but de la colonisation étant entre autres de peupler le territoire, les familles avaient avantage à obtenir des terres à exploiter et à se regrouper avec d’autres voisins pour former une communauté, qui était aussi souvent basée sur les liens avec l’église.

Plusieurs villes et municipalités du Québec célèbrent encore leurs familles fondatrices. Par exemple, dans le cadre du 375e anniversaire de Sorel-Tracy, une grande fête a été organisée pour rendre hommage à ces familles pionnières dont les noms ornent toujours plusieurs lieux publics de la ville. D’autres endroits, comme Repentigny, mettent un point d’honneur lors des fêtes annuelles de la ville à commémorer ces personnes qui sont venues habiter de nouvelles terres, avec tout le travail et l’ambition que cela implique.

L’étude des familles fondatrices permet de mieux comprendre l’évolution et l’histoire de la province de Québec, ainsi que celle de ces nombreuses municipalités. Au quotidien, c’est souvent la toponymie des villes qui nous le rappelle, obligeant un devoir de mémoire. Les recherches généalogiques, ainsi que celles faites auprès des sociétés d’histoire des régions et municipalité de la province permettent d’en savoir davantage sur ces personnes et les raisons qui ont fait en sorte qu’elles s’établissent à cet endroit.