Profitez de 25% de rabais sur l'abonnement à Généalogie Québec d'ici samedi!

Leçon 2 : Commencer votre généalogie

This post is also available in: English

Rassembler les informations familiales – une étape clé

Avant même de consulter les archives ou d’explorer les bases de données en ligne, le meilleur point de départ pour toute recherche généalogique se trouve souvent au sein de votre propre famille. Témoignages, souvenirs, documents personnels : ces ressources constituent les fondations de votre arbre généalogique. C’est à partir de ces éléments que vous bâtirez vos premières branches.

La famille proche, vos premières sources: Commencez par les personnes les plus proches de vous : vos parents, vos grands-parents, vos oncles et tantes, vos grands-oncles et grandes-tantes. Ces aînés sont de véritables mines d’informations et peuvent vous fournir des détails précieux qui ne se trouvent pas toujours dans les documents officiels.

Posez des questions ouvertes : Lors de vos conversations, privilégiez les questions ouvertes qui encouragent le récit et les souvenirs. Par exemple, en plus de demander « Connaissez-vous la date de naissance de grand-papa ?« , essayez « Pouvez-vous me raconter des souvenirs de votre père (ou grand-père) ? Où est-ce qu’il a grandi ? Quels étaient ses frères et sœurs ?« . Ces récits peuvent révéler des noms, des lieux, des professions, des anecdotes et des liens familiaux importants.

Explorez les documents familiaux : Parallèlement aux témoignages, examinez attentivement les documents qui ont été conservés au sein de la famille. Recherchez :

  • Certificats de naissance, de mariage et de décès.
  • Livrets de famille.
  • Photos anciennes (n’oubliez pas de noter les noms et les dates au dos si possible).
  • Lettres et cartes postales.
  • Anciens papiers d’identité, passeports.
  • Testaments, actes notariés conservés dans la famille.
  • Objets ayant une signification familiale (médailles, diplômes, etc.).

Chaque bribe d’information, chaque nom, chaque date et chaque lieu collecté auprès de votre famille proche sera une pierre angulaire pour vos recherches futures dans les archives. Ces premières découvertes vous aideront à établir des points de départ concrets pour vos recherches.

N’oubliez pas de noter scrupuleusement la source de chaque information (qui vous l’a dit, quel document vous l’a fourni, la date de la collecte). Cette rigueur initiale vous sera très utile par la suite pour vérifier et contextualiser vos découvertes.


Exemple: Patrick interroge sa parenté


Patrick commence par appeler sa grand-mère maternelle, Berthe, qui a 97 ans et une mémoire étonnante. Au lieu de poser des questions fermées, Patrick se souvient du conseil de la leçon et utilise des questions ouvertes.

« Mamie, est-ce que tu peux me raconter des souvenirs de tes parents, mes arrière-grands-parents ? Où est-ce qu’ils ont grandi ? Qu’est-ce qu’ils faisaient ? » « Et tes frères et sœurs, mamie ? Tu te souviens de leurs noms complets et de leurs dates de naissance ? »

Berthe se lance dans des récits. Elle raconte que son père, Antonio Saint-Pierre, était travailleur sur les chemins de fer et que c’est pour cette raison qu’elle est née au Nouveau-Brunswick et qu’il avait une sœur nommée Thérèse.

Elle mentionne aussi que sa mère, Aurélie Otis, venait d’un petit village près de Matane et qu’elle avait plusieurs frères et sœurs, dont un certain Paul. Berthe se souvient même de quelques dates approximatives et d’anecdotes sur leur mariage en 1919. Patrick note tout scrupuleusement, en précisant que l’information vient de sa grand-mère Berthe. Ensuite, Patrick se tourne vers son père, Jean Guy. Il ne connaît pas autant de détails que sa mère, mais il se souvient que ses grands-parents paternels, Louis Lefrançois et Clarisse Harrison, vivaient à Saint-Léon-le-Grand près de Matane et que Louis était cultivateur et qu’il a été aussi maire de ce village. Il trouve aussi une vieille photo de mariage avec une date écrite au dos : 1907.

Inspiré, Patrick demande à ses parents de fouiller dans leurs vieux papiers. Ils dénichent :

  • Le livret de famille de ses grands-parents maternels, Roger Thibault et Berthe Saint-Pierre, qui contient leurs dates et lieux de naissance, de mariage et de décès, ainsi que ceux de leurs enfants, y compris sa grand-mère Berthe.
  • Un vieux certificat de baptême de son grand-père paternel, Roger Thibault, indiquant sa date de naissance et les noms de ses parents : Luc Thibault et Ozilda Lévesque.
  • Quelques photos anciennes où sa tante avait pris la peine d’écrire des noms et des dates au dos.

Patrick scanne ou photographie ces documents et les classe soigneusement.


Organiser ses données et utiliser des logiciels de généalogie

Au fur et à mesure que vous progresserez dans votre recherche, la quantité d’informations collectées (noms, dates, lieux, événements, sources) augmentera considérablement. Il est donc crucial de mettre en place une méthode d’organisation efficace dès le départ. Chacun est libre de choisir l’approche qui lui convient le mieux.

L’organisation : une clé pour s’y retrouver. Vous pouvez opter pour une organisation traditionnelle sur papier, en utilisant des fiches individuelles pour chaque personne et des tableaux pour visualiser les liens familiaux. Cette méthode peut être suffisante pour les petites généalogies ou pour ceux qui préfèrent une approche manuelle.

Cependant, pour gérer un volume important de données et faciliter la navigation dans votre arbre généalogique, l’utilisation d’un logiciel de généalogie s’avère souvent nécessaire.

Les logiciels de généalogie : des outils puissants. Il existe de nombreux logiciels de généalogie disponibles sur le marché. Certains sont gratuits et offrent des fonctionnalités de base pour enregistrer vos ancêtres, leurs informations et leurs relations. D’autres, payants, proposent des fonctionnalités plus avancées telles que la synchronisation en ligne, des outils d’analyse, la création de rapports détaillés et des options de partage.

Parmi les choix populaires, on retrouve Gramps, une option gratuite et open-source très complète. Pour ceux qui préfèrent une interface plus intuitive et des fonctionnalités avancées, des logiciels comme Heredis et Legacy Family Tree sont des références payantes. Enfin, pour une approche collaborative et connectée, Family Tree Maker se distingue par sa capacité à se synchroniser avec des plateformes en ligne comme Ancestry.

Ces logiciels vous permettent de :

  • Créer et visualiser votre arbre généalogique sous différentes formes (ascendance, descendance, etc.).
  • Enregistrer des informations détaillées pour chaque individu (dates, lieux, professions, notes, sources).
  • Lier les individus entre eux (parents, enfants, conjoints).
  • Ajouter des médias (photos, documents).
  • Générer des rapports (listes d’individus, arbres imprimables, etc.).
  • Exporter et importer des données au format GEDCOM, un standard d’échange de données généalogiques.

Lorsque vous choisissez un logiciel, prenez le temps d’évaluer vos besoins et de comparer les différentes options disponibles. Certains logiciels sont plus intuitifs pour les débutants, tandis que d’autres offrent une plus grande flexibilité pour les recherches avancées.

N’hésitez pas à essayer les versions gratuites ou les périodes d’essai pour trouver celui qui vous convient le mieux. Que vous choisissiez une méthode papier ou un logiciel, l’important est d’adopter une approche systématique pour organiser vos découvertes. Cela vous fera gagner du temps et vous permettra de progresser plus efficacement dans la passionnante aventure de la généalogie québécoise.


Exemple: Patrick organise ses données


Devant la quantité d’informations, Patrick décide de télécharger Gramps, le logiciel gratuit recommandé. Il commence à entrer toutes les informations qu’il a recueillies : lui-même, ses parents, ses grands-parents et maintenant ses arrière-grand-parents. Il crée des fiches pour ses grands-parents paternels, Roger Thibault et Berthe Saint-Pierre, ainsi que pour ses arrière-grands-parents paternels, Louis Lefrançois et Clarisse Harrison, et ses arrière-grands-parents maternels, Luc Thibault, Ozilda Lévesque, Antonio Saint-Pierre et Aurélie Otis. Pour chaque entrée, il n’oublie pas de noter la source (Grand-mère Berthe, livret de famille, certificat de baptême).

Il voit son arbre commencer à prendre forme, avec des noms, des dates et des lieux s’y rattachant.


Établir un plan de recherche efficace pour la recherche filiative

Une fois les premières informations recueillies auprès de vos proches, il est temps de structurer votre démarche. Établir un plan de recherche vous permettra d’avancer de façon méthodique dans la découverte de vos ancêtres québécois.

Il n’existe pas une seule méthode universelle : l’essentiel est d’adopter une approche qui vous convient, tout en maintenant une certaine rigueur. Cette organisation vous évitera de vous égarer dans la complexité croissante de votre arbre généalogique.

Choisir votre approche : une question de préférence personnelle. Il n’y a pas de méthode unique en généalogie – votre façon d’explorer votre arbre dépend de vos préférences personnelles. Deux approches principales s’offrent à vous :

  • La recherche par lignée (ou recherche filiative)

Cette méthode consiste à se concentrer sur une seule branche à la fois. Par exemple, vous pouvez remonter la lignée paternelle : votre père, votre grand-père paternel, votre arrière-grand-père, et ainsi de suite. C’est une approche linéaire, idéale si vous souhaitez approfondir une seule ligne familiale jusqu’à rencontrer un obstacle ou décider de changer de direction.

  • La recherche par génération

Avec cette méthode, vous explorez toutes les personnes d’une même génération avant de passer à la suivante. Par exemple, vous commencez par identifier vos quatre grands-parents, puis vous recherchez les huit arrière-grands-parents, etc. Cela donne une vue d’ensemble plus équilibrée de vos origines familiales.

Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients. La recherche par lignée peut offrir une progression plus linéaire et faciliter le suivi d’une famille spécifique. La recherche par génération peut donner une vision plus large de votre ascendance à une époque donnée.

À gauche: Roue de paon qui couvre toutes les générations. À droite, lignée paternelle.

L’importance de la méthodologie : éviter de se perdre. Peu importe l’approche que vous adoptez, il est essentiel de rester méthodique. La généalogie peut rapidement devenir complexe à mesure que votre arbre s’élargit et que le nombre d’individus augmente.

Pour garder le cap et ne pas négliger certaines branches, voici quelques bonnes pratiques à suivre :

  • Définir clairement votre point de départ : Généralement vous-même ou un ancêtre récent sur lequel vous avez des informations solides.
  • Fixer des objectifs clairs pour chaque étape de votre recherche : Par exemple, « Trouver l’acte de mariage de mes arrière-grands-parents maternels ».
  • Documenter chaque recherche effectuée : Notez les sources consultées (même si elles n’ont rien donné), les dates de recherche et les mots-clés utilisés. Cela vous évitera de refaire les mêmes recherches ultérieurement.
  • Tenir à jour votre arbre généalogique ou votre système d’organisation : Mettez à jour vos informations au fur et à mesure de vos découvertes.
  • Revoir régulièrement votre plan de recherche : Ajustez-le en fonction de vos découvertes et des obstacles rencontrés.

En choisissant une approche qui vous correspond, tout en conservant une méthode de travail rigoureuse, vous gagnerez en efficacité et en clarté. Cela vous permettra de tirer le meilleur parti de votre temps et d’avancer plus sereinement dans votre passionnante exploration de vos racines québécoises.


Exemple: Le plan de recherche de Patrick


Après avoir mis de l’ordre dans ses premières données, Patrick réfléchit à la prochaine étape. Il a identifié ses 4 grands-parents et 6 de ses 8 arrière-grands-parents. Pour l’instant, il a plus de détails sur la lignée maternelle de sa grand-mère Berthe (les Thibault et Saint-Pierre).

Il décide d’adopter une approche par lignée pour le moment, en se concentrant sur la famille Saint-Pierre du côté de son arrière-grand-père Antonio.

Son objectif immédiat est clair : trouver l’acte de naissance de Berthe Saint-Pierre et l’acte de mariage de ses parents. Il note cet objectif dans le logiciel et se prépare pour la prochaine étape de sa recherche.


Dans la prochaine leçon, nous entrerons dans le vif du sujet avec les registres paroissiaux. Vous apprendrez comment y accéder, où les consulter, et comment en tirer le maximum d’information.

Se rendre à la leçon 3 (à venir)