Enfant adopté: retrouver ses racines est-il possible?

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La quête des origines est un besoin ressenti par de nombreux êtres humains. Il est tout à fait sain de vouloir comprendre d’où l’on vient. Dans le cas d’une personne adoptée, cette inclinaison est encore plus forte. Car même lorsqu’on a été adopté par une famille aimante, il reste à retracer plusieurs morceaux du casse-tête pour savoir qui l’on est et d’où l’on vient.

La généalogie d’une personne adoptée peut lui servir à mieux comprendre son histoire, mais aussi à connaître ses prédispositions génétiques. Il y a donc plusieurs raisons pour lesquelles celle-ci pourrait vouloir retrouver ses racines familiales biologiques.

Ancêtres d’une personne adoptée: comment les retracer?

On a tous en tête des émissions de retrouvailles et des documentaires où une personne adoptée trouve des informations sur sa famille biologique. Ces portraits illustrent des parcours assez compliqués, mais qui finissent généralement par porter fruit. La plupart des personnes adoptées ont accès à quelques documents de base, ceux qui ont été remis à leur famille d’adoption. Ces papiers peuvent leur être utiles mais bien souvent, cela ne représente que la base des informations nécessaires pour aller plus loin.

Il faut aussi savoir que chaque cas est différent. Certaines personnes adoptées ont gardé contact avec leurs parents biologiques alors que d’autres n’ont même pas idée du nom de ceux-ci. Évidemment, plus il y a d’information et de liens qui demeurent, plus la recherche sera simplifiée.

De surcroît, il est important de faire une distinction entre les personnes adoptées au Québec et celles qui proviennent d’un pays étranger. En effet, les démarches sont bien différentes pour ceux qui sont nés ici que pour ceux qui sont arrivés d’un autre pays.

Retrouver ses ancêtres lorsqu’on a été adopté au Québec

Pour question de proximité, il peut être plus facile de retracer la généalogie de la famille biologique d’une personne adoptive lorsque celle-ci est née au Québec. Cependant, il y a de gros bémols à cette affirmation car pendant longtemps, les associations et orphelinats qui s’occupaient des adoptions remettaient peu d’informations précises permettant d’identifier les parents.

Les parents biologiques ont aussi le droit de signer un refus pour rencontrer et renouer avec les enfants qu’ils ont mis en adoption. Ces deux faits peuvent donc mettre des bâtons dans les roues des personnes dans cette situation qui souhaite renouer avec leurs origines.

Les lois sont en train de changer afin de faciliter la mise en contact des personnes adoptées avec leurs parents biologiques. Il faut donc rester à l’affût de ces modifications pour connaître la marche à suivre lors du contact initial. En général, tout est question de consentement et d’ouverture de part et d’autre. Le Centre jeunesse de la région où a eu lieu l’adoption pourra contribuer à la recherche de renseignements et guider la personne dans sa quête.

Une fois que la personne a accès à plus d’information, ou si c’était déjà le cas à la base, il est possible de consulter des registres disponibles en ligne. Ces registres permettent de construire un arbre généalogique en consultant les actes de mariage, de naissance et de décès. Les sociétés d’histoire régionales peuvent aussi être des endroits très utiles pour trouver des archives contenant de l’information de cette nature.

Finalement, ceux qui préfèrent confier le travail à quelqu’un d’autre pourront faire appel à un spécialiste de la généalogie qui puisera dans des documents et saura exactement où et comment faire les recherches.

Retrouver ses ancêtres lorsqu’on a été adopté à l’international

Pour toute adoption provenant d’un autre pays, il faut aller voir auprès du Secrétariat à l’adoption internationale (SAI). Cet organisme offre aussi des services pour les gens adoptés au Québec, par exemple, pour demander un sommaire des antécédents sociobiologiques, qui contient quelques renseignements, dont la date de naissance, les circonstances de l’adoption et quelques informations de base au sujet des parents.  Toutefois c’est pour les démarches effectuées vers l’étranger que l’organisme peut s’avérer particulièrement utile.

Les employés du SAI sont en mesure d’établir des contacts avec les autorités étrangères afin de voir s’il est possible d’accéder à des informations sur la généalogie de l’enfant adopté. De là, ils remettent les informations à la personne qui en fait la demande. Cependant, il arrive que cette requête soit sans résultats car certains pays ont des lois qui interdisent les retrouvailles, ne tiennent pas de registre ou ne sont pas en mesure de fournir les informations souhaitées. Encore une fois, c’est du cas par cas et il faut savoir gérer ses attentes.