Remplir Votre Arbre Généalogique: Les Documents Clés

L’arbre généalogique est un outil incontournable pour tout passionné de généalogie, car il permet de retracer et de visualiser l’histoire de sa famille sur plusieurs générations. Si vous souhaitez remplir votre arbre généalogique avec des informations précises et complètes, vous devrez inévitablement vous référer à divers types de documents historiques.

la structure de base d'un arbre généalogique
La structure de base d’un arbre généalogique

Dans cet article, nous allons explorer les types de documents historiques les plus utilisés en généalogie, en expliquant comment ceux-ci peuvent vous aider à dresser un arbre généalogique complet et détaillé.

Les registres paroissiaux et civils

Si vous deviez vous limiter à un seul type de document pour vos recherches généalogiques, ce serait sans aucun doute les registres paroissiaux (enregistrés par l’église) et civils (enregistrés par le gouvernement). Ces registres contiennent les événements vitaux d’une population, soit les naissances (ou baptêmes), les mariages, et les décès (ou sépultures).

Exemple d'un acte paroissial utilisé pour remplir son arbre généalogique
Exemple d’un acte provenant d’un registre. Source: Acte 7992792, LAFRANCE, GenealogieQuebec.com

Comment les registres vous aident à remplir votre arbre généalogique

Tout acte provenant des registres contient des informations pertinentes sur l’ancêtre concerné; son nom, sa date de naissance, mariage ou décès, son lieu de naissance, de résidence ou de décès, et souvent le nom des parents et/ou du conjoint.

Non seulement ces informations vous permettent-elles de remplir une partie de votre arbre généalogique, elles vous permettent surtout de remonter d’une génération dans la lignée recherchée.

Plus spécifiquement, c’est l’acte de mariage qui est la clé de vos recherches généalogiques, puisque dans la majorité des cas, celui-ci contient le nom des parents des époux.

Mariages provenant du LAFRANCE sur Généalogie Québec permettant de remplir un arbre généalogique
Mariages provenant de l’outil LAFRANCE disponible sur Généalogie Québec

Les noms des parents des époux sont indiqués dans le mariage de gauche. Effectuer une recherche pour ceux-ci vous permet de retrouver leurs mariages, dans lesquels vous trouverez les noms de leurs parents respectifs. En répétant ce processus, vous pouvez remonter de génération en génération et aisément remplir votre arbre généalogique.

Les meilleures sources de registres paroissiaux et civils du Québec

Registres de naissances et baptêmes du Québec – Les meilleures sources

Registres de mariages du Québec – Les meilleures sources

Registres de décès et sépultures du Québec – Les meilleures sources

Les avis de décès et les pierres tombales

Les avis de décès et les pierres tombales sont parmi les documents les plus utilisés en généalogie, puisqu’ils contiennent beaucoup d’information à propos de l’individu concerné, et couvrent des périodes qui ne sont pas disponibles via d’autres types de documents.

Comment les avis de décès et pierres tombales vous aident à remplir votre arbre généalogique

Bien que les registres civils et religieux soient indispensables à vos recherches, ceux-ci ne sont que très rarement disponibles pour la période moderne. En effet, pour des raisons de protection de la vie privée, il peut être très difficile voir impossible de trouver des registres récents, ce qui complique la tâche de remplir la partie contemporaine de son arbre généalogique.

Or, ce problème n’existe pas pour les pierres tombales et les avis de décès. Dans le cas des pierres tombales, elles sont accessibles en tout temps dans les cimetières de la province. Pour les avis de décès, ceux-ci sont publiés quotidiennement dans les journaux et sur internet. De ce fait, de nombreuses collections couvrant la période contemporaine sont disponibles aux généalogistes.

Il faut aussi noter que les avis de décès et les pierres tombales font souvent mention de la parenté de l’individu décédé, ce qui est crucial pour vous permettre de faire le pont entre les générations dans votre arbre généalogique.

Les meilleures sources d’avis de décès et de pierres tombales du Québec

La section Nécrologe sur Généalogie Québec contient près de 5 millions d’avis de décès, de cartes mortuaires et de pierres tombales du Québec et de l’Ontario.

Il existe aussi de nombreux sites dédiés à la publication des avis de décès. Ces sites sont indexés par des moteurs de recherche tels que Google et Bing, ce qui rend la recherche d’un avis de décès sur Internet très simple.

En règle générale, il suffit d’entrer le nom de la personne décédée dans votre moteur de recherche préféré et de consulter les premiers résultats. Toutefois, si le nom est très courant, il peut être nécessaire d’ajouter des termes tels que « avis de décès » ou « nécrologie » à votre recherche. Si un avis de décès est présent sur l’un de ces sites, vous le trouverez parmi les premiers résultats de votre recherche.

Les recensements

Les recensements sont des sources importantes pour la généalogie, car ils fournissent des informations sur les membres d’une famille et leur lieu de résidence à un moment précis.

Comment les recensements peuvent vous aider à remplir votre arbre généalogique

Les recensements peuvent vous aider à identifier les membres de la famille d’une personne, y compris les enfants, les conjoints et les parents. En comparant les recensements de différentes années, vous pouvez également suivre les changements dans la composition de la famille.

De plus, ils vous permettent de confirmer les informations trouvées dans d’autres sources, telles que les registres religieux ou civils. Par exemple, vous pouvez confirmer les dates de naissance, les lieux de résidence, les professions et les noms des membres de la famille.

Finalement, les recensements peuvent vous fournir des détails sur la vie quotidienne des membres de la famille recherchée, tels que leur profession ou leur niveau d’éducation. Ces informations peuvent aider à reconstituer la vie de vos ancêtres au delà des noms et des dates et d’étoffer votre arbre généalogique.

Les meilleures sources de recensements du Québec

Sur Généalogie Québec, vous trouverez les recensements du Québec des années 1881 et 1901, et le recensement de l’Ontario de l’année 1881. Ceux-ci contiennent plus de 5 millions d’individus.

Le site de Bibliothèques et Archives Canada vous permet de parcourir de nombreux recensements du Québec et du Canada.

Les Cercles de Fermières du Québec : des associations féminines, mais pas féministes ?

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IGD-large-1024x336.png.

Il y a quelques semaines, alors que je fouillais dans la banque de données de Généalogie Québec, je suis tombée sur un dossier, dans le fonds Raymond-Gingras, qui s’intitulait « Cercle de Fermières ».

La petite histoire de Saint-Antoine-de-Tilly, rédigée par le Cercle des Fermières de la municipalité. Source : Généalogie Québec, Fonds Raymond-Gingras.

À l’intérieur, j’ai trouvé une série de photographies d’un court texte produit par un Cercle de Fermières, qui relate l’histoire de Saint-Antoine-de-Tilly, une petite municipalité située dans Chaudière-Appalaches. Ma curiosité était piquée. Les Cercles de Fermières… Je me rappelais avoir déjà vu ce nom quelque part. Je savais que c’était une association de femmes, et qu’elles faisaient de l’artisanat. Pas grand chose de plus. Intriguée, je me suis lancée dans plus de recherches.

Qu’est-ce que sont les Cercles de Fermières du Québec ?

En fait, les Cercles de Fermières ne sont pas qu’un regroupement de femmes, mais la première association de femmes du Québec ! Ils ont été fondés en 1915 (un peu ironiquement) par un homme, Alphonse Désilets, un agronome qui défendait « le principe des associations rurales pour résoudre la crise du monde moderne » (Cohen, 1990 : 28). Les membres de l’association étaient, comme son nom l’indique, des fermières, et elles se regroupaient au sein des Cercles principalement pour s’entraider dans leurs diverses tâches et arriver à mieux subvenir aux besoins de leurs familles. Elles tenaient des jardins coopératifs ou s’aidaient à confectionner des vêtements pour la famille par exemple, contribuant à l’amélioration de leur qualité de vie. Les groupes sont alors sous la direction du Ministère de l’agriculture, de concert avec l’Église.

À partir de 1940, les Cercles gagnent progressivement en autonomie, jusqu’à ne plus dépendre ni de l’Église, ni de l’État. Au fur et à mesure que le Québec s’urbanise, on compte de moins en moins de fermières parmi les membres, mais le regroupement choisit de conserver son nom. Malgré l’évolution de la société, on observe une certaine continuité dans les activités des Cercles : les membres font toujours de l’artisanat, du tricot, du tissage et de la cuisine. Elles se considèrent comme les gardiennes du patrimoine artisanal et culinaire (Beaudoin et Joncas, 2021 : 46) et transmettent leurs savoirs à des membres plus jeunes, ou à la communauté plus large. Les Cercles sont aussi des lieux importants de sociabilité pour les femmes qui y participent, et ils permettent de briser l’isolement, chez les femmes retraitées par exemple. Les Cercles de Fermières occupent finalement une fonction politique, aidant leurs membres à s’informer en tant que citoyennes, tentant d’influencer les politiques gouvernementales, mais aussi en entretenant des liens avec diverses organisations (comme l’Union mondiale des femmes paysannes, la Coalition pour le contrôle des armes, le Réseau canadien du cancer du sein, etc) (Lagarde, 2015 : 5).

Les Cercles de Fermières participent grandement à la transmission des savoirs artisanaux au sein de la société québécoise. Ici, une enfant apprend à utiliser un métier à tisser lors d’un atelier donné par le Cercle de Fermières d’Alma. Source : Wikimedia Commons.

Cercles de Fermières et féminisme

Bien qu’ils soient une association de femmes, gérée par et pour les femmes, les Cercles de Fermières du Québec ne s’imposent pas au premier abord comme des groupes féministes. En effet, les Cercles se sont notamment prononcés contre le droit de vote des femmes et contre le droit à l’avortement. Bien que leurs positions aient évolué avec le temps, les Cercles s’inscrivent toujours dans la promotion des rôles traditionnellement attribués aux femmes, comme le soin de la famille et les tâches domestiques. Cette posture les écarte encore des revendications féministes, qui lient souvent l’émancipation et la possibilité pour les femmes de sortir des stéréotypes et des rôles genrés si elles le désirent.

Néanmoins, il serait à mon sens démesuré de les écarter complètement de l’histoire du féminisme au Québec. En effet, les Cercles ont fortement travaillé à l’amélioration des conditions de vie des femmes et ont été un moteur de valorisation des activités typiquement féminines, notamment en faisant la promotion des réalisations culinaires et artisanales de leurs membres. Ils sont aussi un lieu où l’éthique du care1 peut se vivre et se mettre en pratique. En effet, les Cercles de Fermières ont été créés d’abord pour favoriser l’entraide entre les femmes membres, mais au-delà de cette mission, les Cercles prennent aussi soin de leurs communautés plus larges, à travers par exemple l’organisation de repas communautaires, du bénévolat et des partenariats avec des associations caritatives ou l’influence qu’ils exercent sur les politiques publiques2. Surtout, bien que les Cercles fassent la promotion des rôles traditionnels que les femmes occupent dans la sphère privée, ils ont été à l’époque et sont peut-être à certains égards encore aujourd’hui, un espace public que les femmes peuvent habiter entièrement, où elles peuvent prendre la parole, s’exprimer, effectuer du travail organisationnel, et même faire de la politique3, bref, où elles peuvent, apprendre le travail typiquement masculin mais l’effectuer à leur manière.

Les Cercles de Fermières occupent donc une position très particulière dans notre histoire et sont victimes d’un double effacement : on en parle peu lorsqu’on fait l’histoire du Québec, parce qu’on y parle peu des femmes en général ; mais on en parle aussi peu lorsque nous construisons une histoire des femmes dans une perspective féministe, puisque leurs prises de positions déviaient (et dévient toujours, à certains égards) de celles prises par le mouvement féministe. Il est pourtant impossible de nier le rôle que les Cercles ont joué autant globalement dans l’histoire de la société québécoise que plus spécifiquement dans l’histoire des femmes au Québec. Ils ont été un des premiers moteurs d’autonomisation et d’affirmation des femmes, favorisant leur sortie de la sphère privée et familiale (Cohen, 1990 : 263). Les Cercles ont aussi participé pleinement à l’élaboration du projet national. En effet, à travers leurs demandes formulées à l’État et leur rejet de l’influence du clergé sur leur organisation, elles ont participé à l’établissement de deux piliers centraux au développement du Québec : le développement d’un État moderne et protecteur et la déconfessionnalisation de la société (Cohen, 1990 : 263). Comme toute organisation, il convient bien sûr de ne pas idéaliser les Cercles de Fermières et de souligner leurs limites, notamment en termes de positionnement féministe. Toutefois, il me semble aussi essentiel de visibiliser leur contribution à l’histoire des femmes et de la société québécoise.

Pour en apprendre plus sur les Cercles de Fermières du Québec, je vous invite vivement à lire le livre Femmes de Parole : l’histoire des Cercles de Fermières du Québec, de Yolande Cohen (1990) ou à visionner le documentaire Fermières réalisé par Annie Saint-Pierre (2013).

Audrey Pepin


1 L’éthique du care est ancrée dans le maintien des relations humaines et dans l’interdépendance des individus. Le care vise à « maintenir, perpétuer et réparer notre monde, de sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible. Ce monde comprend nos corps, nous-mêmes et notre environnement, tous éléments que nous cherchons à relier en un réseau complexe, en soutien à la vie » (Tronto, 2009 [1993] : 143).  Pour plus de détails, vous pouvez consulter mon article sur la généalogie et le care ici. Il est également important de noter que cette éthique peut par ailleurs clairement être liée aux valeurs chrétiennes de l’organisation.

2 Elles sont notamment à l’origine des programmes de distribution de berlingots de lait dans les écoles (Radio-Canada, 2015).

3 Je pense notamment aux femmes qui s’impliquent dans l’organisation des Cercles et qui sont démocratiquement élues comme présidentes, que ce soit au niveau régional ou national.

Bibliographie :

Beaudoin, Christiane et Joncas, Gisèle. « Le Cercle de Fermières de Gaspé : 50 ans par et pour les femmes ». Magazine Gaspésie, vol.57, no.3 (199), p.46-48.

Cohen, Yolande (1990). Femmes de parole : l’histoire des Cercles de Fermières du Québec 1915-1990. Montréal : Le Jour Éditeur, 315 pages.

Lagarde, Louise (2015). « Les Cercles de Fermières du Québec : 100 ans de savoir à partager ». Histoire Québec, vol.20, no.3, p.5-9.

Radio-Canada (2015). « Les Cercles de Fermières », segment de l’émission L’épicerie, 13:37 – 18:10. Consulté le 13 février 2023 : https://curio.ca/fr/catalog/533431a2-2c93-4945-b476-f87009fc0158

Saint-Pierre, Annie (2013). Fermières, documentaire.

Tronto, Joan C. (2009 [1993]). Un monde vulnérable, pour une politique du care. Paris : La Découverte, 240 pages.

Renumérisation des registres paroissiaux sur Généalogie Québec

135 000 images provenant des registres de 158 paroisses catholiques et protestantes du Québec ont été renumérisées sur Généalogie Québec, dans le but d’en améliorer la qualité et la lisibilité.

Plus d’un million d’images de la collection Drouin ont été renumérisées au cours des dernières années.

La résolution de ces nouvelles images est de deux à trois fois plus élevée que celle de la copie initiale, ce qui assure une lisibilité inégalée.

Consultez tous les registres paroissiaux du Québec ainsi que des millions d’autres documents historiques en vous abonnant à Généalogie Québec dès aujourd’hui!

Les Registres du Fonds Drouin

Les Registres du Fonds Drouin, aussi appelés “collection Drouin”, sont une collection d’images de registres paroissiaux (baptêmes, mariages et sépultures) couvrant l’entièreté du Québec et de l’Acadie française ainsi qu’une partie de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick et du Nord-Est des États-Unis, de l’ouverture des registres paroissiaux jusqu’aux années 1940 et parfois 1960.

Vous pouvez les consulter avec un abonnement à Généalogie Québec à cette adresse.

L’outil LAFRANCE, aussi disponible aux abonnés de Généalogie Québec, est un engin de recherche vous permettant d’explorer ces registres paroissiaux en cherchant par le nom du ou des individus mentionnés dans les actes.

Vous pouvez consulter le LAFRANCE à cette adresse.

Liste des paroisses renumérisées

Voici la liste des paroisses dont le registre a été renumérisé lors de cette mise.

Arthabaska (Missions)Caughnawaga (United Church)Delson (United Church)
DorionDrummondville (St-Frédéric)Durham-Sud (St-Fulgence)
East BroughtonFrampton (St-Édouard)Greenfield Park (United Church)
Hampstead (United Church)Hudson (United Church)Lac-Etchemin
Lachine (Sœurs Ste-Anne)Lachine (United Church Grace)Lachine (United Church Saint Andrew)
Lac-Mégantic (Ste-Agnès)Lambton (St-Vital)Longueuil (United Church Gardenville)
McMasterville (United Church)Montréal (Aide à la Femme)Montréal (Anglican, Christ Church)
Montréal (Assistance Maternelle)Montréal (Basilique Notre-Dame)Montréal (Cimetière de l’Est)
Montréal (Congrégation Notre-Dame)Montréal (Couvent des Franciscains)Montréal (Crèche de la Miséricorde & Hospice de la Maternité)
Montréal (Holy Cross)Montréal (Hôpital Notre-Dame)Montréal (Hôpital Ste-Justine)
Montréal (Hôpital Ste-Justine)Montréal (Hôpital St-Luc)Montréal (Longue-Pointe, St-François-d’Assise)
Montréal (Monastère des Carmélites)Montréal (Monastère du Bon-Pasteur)Montréal (Saint Anthony of Padua)
Montréal (St-Bernard)Montréal (St-Charles)Montréal (Ste-Jeanne-d’Arc)
Montréal (Ste-Marguerite-Marie)Montréal (Ste-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus)Montréal (St-Jean-Baptiste-Vianney)
Montréal (St-Louis-de-Gonzague)Montréal (St-Sauveur)Montréal (Très-Ste-Trinité)
Montréal (United Church All Nation)Montréal (United Church Calvary)Montréal (United Church Calvin Westminster)
Montréal (United Church Centenary)Montréal (United Church Central)Montréal (United Church Chalmers)
Montréal (United Church Chinese Montreal)Montréal (United Church City Mission)Montréal (United Church Côte-des-Neiges)
Montréal (United Church Crystal Springs)Montréal (United Church Dominion Douglas)Montréal (United Church Emmanuel)
Montréal (United Church Erskine & American)Montréal (United Church French Saint John)Montréal (United Church French Sauveur)
Montréal (United Church French Summerlea)Montréal (United Church Hospital Mission)Montréal (United Church Hungarian)
Montréal (United Church Inspector Mission)Montréal (United Church Italian of the Redeemer)Montréal (United Church La Croix)
Montréal (United Church Livingstone)Montréal (United Church Main Memorial)Montréal (United Church Mount Royal)
Montréal (United Church Mountain Street)Montréal (United Church North End)Montréal (United Church Norwood)
Montréal (United Church Port de Montréal)Montréal (United Church Private Chapel)Montréal (United Church Rockfield)
Montréal (United Church Rosedale)Montréal (United Church Saint Columba House)Montréal (United Church Saint Cuthbert)
Montréal (United Church Saint Georges)Montréal (United Church Saint Giles)Montréal (United Church Saint Giles)
Montréal (United Church Saint James)Montréal (United Church Saint Luke)Montréal (United Church Saint Mark)
Montréal (United Church Shaw Memorial)Montréal (United Church Westminster Central)Montréal, Rosemont (United Church Central)
Montréal, Rosemont (United Church First)Montréal-Est (St-Octave)Montréal-Est (United Church)
Montréal-Nord (Ste-Gertrude)Montréal-Nord (St-Vital)Montréal-Sud (United Church)
Montréal-West (United Church)Mont-Royal (United Church First)Pointe-aux-Trembles (Crèche St-François-d’Assise)
Pointe-aux-Trembles (Filles Consolatrices du Divin Cœur)Pointe-aux-Trembles (Pères Capucins)Pointe-aux-Trembles (United Church, Française Évangélique)
Pointe-Claire (Ste-Jeanne-de-Chantal)Pointe-Claire (United Church, Lilly Memorial)Pointe-Fortune (United Church)
Princeville (St-Eusèbe-de-Stanfold)RichardvilleRigaud (Jardin de l’Enfance)
St-Albert-de-WarwickSt-AlfredStandon (St-Léon)
St-AnselmeSt-BenjaminSt-Benoit-Labre
St-Cœur-de-Marie (Mégantic)St-Côme-KennebecSt-Cyprien (Dorchester)
St-Cyrille-de-WendoverSte-Anne-de-Bellevue (United Church Union)Ste-Claire (Dorchester)
Ste-Clotilde (Dorchester)Ste-Clotilde-de-HortonSt-Edmond-de-Grantham
Ste-Élisabeth-de-WarwickSte-Hélène-de-ChesterSte-Jeanne-d’Arc (Drummond)
St-Elzéar-de-LinièreSt-Éphrem-de-TringSte-Séraphine
Ste-Sophie (Ste-Sophie-d’Halifax)St-Eugène-de-GranthamSt-Évariste-de-Forsyth
St-Ferdinand (St-Ferdinand-d’Halifax)St-Frédéric (Beauce)St-Germain-de-Grantham
St-Hubert (St-Jean-Eudes)St-Jean-Baptiste-Marie-VianneySt-Lambert (Notre-Dame-du-Sacré-Cœur)
St-Lambert (United Church)St-Laurent (United Church Saint Andrew)St-Léonard (St-Léonard-de-Port-Maurice)
St-LucienSt-Majorique-de-GranthamSt-Nicéphore
St-Norbert-d’ArthabaskaSt-Paul-de-ChesterSt-Pierre-Baptiste
St-Rémi-de-TingwickSt-RosaireSts-Anges
St-ValèreThetford Mines (St-Alphonse)Thetford Mines (St-Maurice)
Tingwick (St-Patrice)Vallée-JonctionVictoriaville (Ste-Victoire)
Ville-Émard (St-Jean-de-Matha)Warwick (St-Médard)Westmount (Ascension of Our Lord)
Westmount (United Church Saint Andrew)Wickham 

Généalogiquement vôtre,

L’équipe Drouin

Plus de 2,8 millions de décès ajoutés au LAFRANCE sur Généalogie Québec

Les 2 802 719 décès de la collection Décès 1926-1997 ont été importés dans le LAFRANCE, un des 15 outils disponibles aux abonnés de Généalogie Québec.

Ces décès couvrent l’ensemble du Québec de 1926 à 1997.

Décès de Léon Desjardins le 25 décembre 1938. Comme le document source des actes de cette collection ne contient pas d’information quant au lieu de décès de l’individu, c’est son lieu de résidence qui est affiché au haut de l’acte.

En plus d’avoir été importés dans le LAFRANCE, les actes cette collection ont été sujets à une vérification exhaustive, et des centaines de milliers de corrections ont été effectuées. Ces corrections touchent les noms et les lieux.

Vous pouvez retracer vos ancêtres avec le LAFRANCE ainsi que des millions d’autres documents historiques en vous abonnant à Généalogie Québec dès aujourd’hui!

Standardisation des noms et ressemblance

La principale raison pour laquelle nous avons importé les actes de la collection Décès 1926-1997 au LAFRANCE est l’avantage important que celui-ci possède sur les autres outils de recherche disponibles sur Généalogie Québec: sa standardisation des noms et sa fonction ressemblance.

Lorsque vous effectuez une recherche sur le LAFRANCE, le système associe automatiquement le nom recherché à toutes ses variantes. Par exemple, une recherche pour un individu portant le nom de famille Gauthier produira une liste de résultats contenant tous les actes contenant un Gauthier ainsi que ses nombreuses variations, telles que Gautier, Gaulthier, Gotier, etc. Il n’est donc pas nécessaire d’effectuer plusieurs recherches pour les différentes variations d’un nom de famille comme c’était le cas sur l’outil Décès 1926-1997.

En plus de sa standardisation de noms, le LAFRANCE est équipé d’une fonction appelée la ressemblance. Celle-ci permet d’élargir une recherche en y incluant tous les patronymes semblables à celui recherché. La fonction ressemblance va au delà de la standardisation des noms du fait qu’elle englobe non seulement les diverses variations d’un même patronyme, mais aussi les noms semblables à celui-ci au niveau de l’orthographe et de la phonétique. Par exemple, une recherche pour le nom Gauthier, en plus d’intégrer les différentes variantes mentionnées plus haut, englobera les noms Gonthier, Vauthier, Gouthier, Authier ainsi que leurs nombreuses variations.

Centralisation des actes

Un autre bénéfice évident de l’ajout de ces actes au LAFRANCE est leur centralisation sur un seul et même outil. Regrouper les documents du site sous une seule collection permet à nos abonnés d’effectuer des recherches plus efficaces et rapides.

En plus des actes ajoutés aujourd’hui, le LAFRANCE contient:

  • TOUS les mariages catholiques du Québec de 1621 à 1919
  • TOUS les baptêmes catholiques du Québec de 1621 à 1861
  • TOUTES les sépultures catholiques du Québec de 1621 à 1861
  • TOUS les mariages protestants du Québec de 1760 à 1849
  • 2 580 000 mariages civils du Québec de 1926 à aujourd’hui
  • 1 450 000 mariages catholiques du Québec datant de 1919 à aujourd’hui.
  • 68 000 actes de baptême et sépulture divers du Québec de 1862 à 2019
  • 80 000 mariages civils du Québec datant de 1969 à aujourd’hui
  • 140 000 mariages de l’Ontario datant de 1850 à aujourd’hui
  • 38 000 mariages des États-Unis
  • 3000 mariages Protestants du Québec de 1850 à 1941

Généalogiquement vôtre,

L’équipe Drouin

Mise à jour du Fichier Connolly: 29 549 nouveaux actes BMS sur Généalogie Québec

Une mise à jour a été effectuée sur le Fichier Connolly, un des 15 outils disponibles aux abonnés de Généalogie Québec.

17 095 naissances, 4514 mariages et 7978 décès du Québec et des États-Unis ont été ajoutés à l’occasion de cette mise à jour.

Qu’est-ce que le Fichier Connolly?

Le Fichier Connolly, produit par la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est, est un index de naissances, mariages et décès provenant principalement du Québec mais aussi de communautés francophones des États-Unis et du Canada. Le Fichier Connolly couvre une période s’étalant de 1621 à aujourd’hui. 
Au total, on dénombre 6 868 849 actes de naissance, mariage et décès dans l’outil.

Vous pouvez consulter le Fichier Connolly avec un abonnement à Généalogie Québec à cette adresse.

Vous pouvez retracer vos ancêtres avec le Fichier Connolly ainsi que des dizaines de millions d’autres documents en vous abonnant à Généalogie Québec dès aujourd’hui!

Détails de la mise à jour

Voici la liste des actes ajoutés via cette mise à jour.

Granby Notre-Dame 
Mar: 1844-1940: 3261 actes

Ste-Cécile de Frontenac
Bap: 1889-1940: 2561 actes
Mar: 1889-1940: 402 actes
Sep: 1889-1940: 1022 actes

St-Germain-de-Grantham
Bap: 1857-1940: 7496 actes
Mar: 1857-1940: 1268 actes
Sep: 1857-1940: 3387 actes

St-Luc, Grosse-Ile, Montmagny
Bap: 1834-1936: 403 actes
Mar: 1834-1936: 42 actes
Sep: 1834-1936: 835 actes

Church of England, Grosse-Ile, Montmagny
Bap: 1840-1922: 127 actes
Mar: 1840-1922: 16 actes
Sep: 1840-1922: 487 actes

Ainsi que plus de 12 500 actes BMS des États-Unis.

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L’équipe Drouin

22 000 avis de décès ajoutés sur Généalogie Québec

Plus de 22 000 avis de décès ont été ajoutés à la Section Nécrologe, un des 15 outils disponibles aux abonnés de Généalogie Québec.

Ces avis de décès proviennent de divers journaux du Québec et datent du 20e et 21e siècle.

Vous pouvez les consulter avec un abonnement à Généalogie Québec à cette adresse.

Abonnez-vous à Généalogie Québec et retracez vos ancêtres dès aujourd’hui à l’aide de plus de 50 000 000 d’images et de documents généalogiques et historiques!

La section Nécrologe

Cette section regroupe la majorité des collections d’avis de décès, de cartes mortuaires et de pierres tombales disponibles sur Généalogie Québec. Elle est divisée en 4 sous-sections:

La section Nécrologe

Cette section regroupe la majorité des collections d’avis de décès, de cartes mortuaires et de pierres tombales disponibles sur Généalogie Québec. Elle est divisée en 4 sous-sections:

  • Avis de décès internet, qui contient 2 795 000 avis de décès publiés sur Internet entre 1999 et aujourd’hui.
  • Avis de décès journaux, qui contient maintenant plus de 1 332 000 avis de décès publiés dans des journaux entre 1860 et aujourd’hui.
  • Pierres tombales, qui contient 740 000 photos de pierres tombales provenant de centaines de cimetières du Québec et de l’Ontario.
  • Cartes mortuaires, qui contient près de 100 000 cartes mortuaires publiées entre 1860 et aujourd’hui.

Ces collections sont indexées et peuvent être explorées à l’aide d’un engin de recherche. Vous trouverez plus d’information à propos de cette section sur le blog de l’Institut Drouin.


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Plus de 2,4 millions de mariages ajoutés au LAFRANCE sur Généalogie Québec

Les 2 483 450 mariages de la collection Mariages 1926-1997 ont été importés dans le LAFRANCE, un des 15 outils disponibles aux abonnés de Généalogie Québec.

Ces mariages couvrent l’ensemble du Québec de 1926 à 1997.

Mariage de René Simard et Marie Josée Taillefer, provenant de la collection Mariages 1926-1997, tel qu’affiché dans le LAFRANCE

En plus d’être importés dans le LAFRANCE, les actes cette collection ont été sujets à une vérification exhaustive, et des centaines de milliers de corrections ont été effectuées. Ces corrections touchent les noms, les dates et les lieux.

Retracez vos ancêtres à l’aide de dizaines de millions de documents disponibles sur Généalogie Québec dès aujourd’hui!

Standardisation des noms et ressemblance

La principale raison pour laquelle nous avons importé les actes de la collection Mariages 1926-1997 au LAFRANCE est l’avantage important que celui-ci possède sur les autres outils de recherche disponibles sur Généalogie Québec: sa standardisation des noms et sa fonction ressemblance.

Lorsque vous effectuez une recherche sur le LAFRANCE, le système associe automatiquement le nom recherché à toutes ses variantes. Par exemple, une recherche pour un individu portant le nom de famille Gauthier va produire une liste de résultats contenant tous les actes contenant un Gauthier ainsi que ses nombreuses variations, telles que Gautier, Gaulthier, Gotier, etc. Il n’est donc pas nécessaire d’effectuer plusieurs recherches pour les différentes variations d’un nom de famille comme c’était le cas sur l’outil Mariages 1926-1997.

Cliquez sur l’image ci-dessus pour tester la standardisation de noms du LAFRANCE

En plus de sa standardisation de noms, le LAFRANCE est équipé d’une fonction appelée la ressemblance. Celle-ci permet d’élargir une recherche en y incluant tous les patronymes semblables à celui recherché. La fonction ressemblance va au delà de la standardisation des noms du fait qu’elle englobe non seulement les diverses variations d’un même patronyme, mais aussi les noms semblables à celui-ci au niveau de l’orthographe et de la phonétique. Par exemple, une recherche pour le nom Gauthier, en plus d’intégrer les différentes variantes mentionnées plus haut, englobera les noms Gonthier, Vauthier, Gouthier, Authier ainsi que leurs nombreuses variations.

Centralisation des actes

Un autre bénéfice évident de l’ajout de ces actes au LAFRANCE est leur centralisation sur un seul et même outil. Regrouper les documents du site sous une seule collection permet à nos abonnés d’effectuer des recherches plus efficaces et rapides.

En plus des actes ajoutés aujourd’hui, le LAFRANCE contient:

  • TOUS les mariages catholiques du Québec de 1621 à 1918
  • TOUS les baptêmes catholiques du Québec de 1621 à 1861
  • TOUTES les sépultures catholiques du Québec de 1621 à 1861
  • TOUS les mariages protestants du Québec de 1760 à 1849
  • 1 450 000 mariages catholiques du Québec datant de 1919 à aujourd’hui.
  • 68 000 actes de baptême et sépulture divers du Québec de 1862 à 2019
  • 80 000 mariages civils du Québec datant de 1969 à aujourd’hui
  • 140 000 mariages de l’Ontario datant de 1850 à aujourd’hui
  • 38 000 mariages des États-Unis
  • 3000 mariages Protestants du Québec de 1850 à 1941
  • 17 000 mariages divers du Québec des années 2018 et 2019

Pour plus d’informations à propos du LAFRANCE, visitez le blog de l’Institut Drouin.

Généalogiquement vôtre,

L’équipe Drouin

Démystifier l’histoire des femmes au Québec

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Dans mon dernier article, la généalogie et l’histoire des femmes, je discutais des façons dont la généalogie peut éclairer l’histoire des femmes, que ce soit en mettant en lumière certaines oppressions (les injonctions au mariage et à la maternité, voire l’esclavage par exemple), ou encore leurs nombreuses contributions à la société, que ce soit au sein de la famille ou encore comme religieuses, sage-femmes ou couturières. Pour pouvoir faire ce travail de mise en lumière, il faut tout de même connaître un peu le contexte dans lequel les femmes évoluaient. Un bon point de départ pour ce faire est l’ouvrage L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles du Collectif Clio (1982). 

Le Collectif Clio était composé de quatre historiennes : Marie Lavigne, Jennifer Stoddart, Micheline Dumont et Michèle Jean. Le nom est inspiré de la mythologie grecque : Clio, fille de Mnémosyne, la déesse de la mémoire, est en effet la Muse de l’Histoire. Les quatre autrices semblent avoir été inspirées par des questionnements généalogiques. Elles ouvrent en effet leur livre avec cette courte anecdote :

À gauche, portrait de Clio, Muse de l’Histoire, réalisé par Johannes Moreelse ; à droite, portrait de Mnemosyne, déesse de la mémoire, réalisé par Dante Gabriel Rossetti. Source : Wikimedia Commons.

« Anne, sept ans, était assise dans le coin de la cuisine et cherchait ses aïeules. Comme si elle récitait une comptine, elle énumérait :  »Ma mère s’appelle Juliette, la mère de Juliette est Rebecca, la mère de Rebecca est Maria, la mère de Maria est Émilie… » […] Quand à l’école, on lui apprendrait l’histoire, personne ne pourrait lui dire ce qu’Émilie, son arrière-arrière-grand-mère avait fait » (Collectif Clio, 1982 : 9).

En effet, au moment où les quatre historiennes se réunissent, dans les années 70, il n’existait aucun ouvrage qui fasse une synthèse de l’histoire des femmes au Québec : c’est dans l’objectif d’en créer un qu’elles ont donc décidé de travailler ensemble. Elles voulaient notamment montrer que « Les femmes n’étaient pas que spectatrices, elles étaient également actrices de l’histoire » (Collard, 2012). Par là, elles n’entendaient pas seulement les « grandes femmes » comme Thérèse Casgrain ou Marguerite Bourgeoys, mais aussi les centaines de milliers d’Émilie, des femmes qu’on considérait comme « insignifiantes » (Collectif, Clio, 1982 : 9).

L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles peut donc nous en apprendre beaucoup sur ces femmes « ordinaires » qui se retrouvent souvent dans nos arbres généalogiques. Comme son nom l’indique, le livre couvre quatre siècles d’histoire, de 1617 à 1979. Il pourra donc nous être utile dans nombre de recherches généalogiques ! Divisé en six périodes (les commencements 1671-1701 ; la stabilité 1701-1832 ; les bouleversements 1832-1900 ; les contradictions 1900-1940 ; l’impasse 1940-1969 ; et l’éclatement 1969-1979), l’ouvrage traite d’une grande diversité de sujets. On y retrouve des détails sur les aspects souvent considérés comme « banals » de la vie (les modalités qui entouraient la vie familiale ou le travail par exemple), mais aussi des éclaircissements sur la manière dont des événements politiques importants, comme les grandes guerres ou les changements de régime, ont bouleversé la vie des femmes.

Couverture du livre L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles du Collectif Clio (1982)

En quatrième de couverture de ce livre du Collectif Clio, on peut lire « Certains diront peut-être : ‘’Encore un livre sur les femmes!’’ Ils se trompent. C’est un autre livre d’histoire. C’est l’histoire dite autrement » (Collectif Clio, 1982). Cette courte citation annonce déjà qu’il ne s’agit pas que de féminisme, mais bien d’avoir une vision plus complète de l’histoire. Elle résume bien l’intérêt que nous devrions porter, à mon avis, en tant que généalogistes, aux enjeux soulevés par le Collectif. Le livre a par ailleurs connu un vif succès (après tout, nous sommes encore en train d’en parler alors qu’il fête cette année son quarantième anniversaire) et a grandement contribué à faire avancer les choses, mais on ne peut pas dire qu’il n’y a aujourd’hui plus de travail à faire pour la reconnaissance de l’histoire des femmes. Une réforme du programme scolaire aiderait certainement, et comme généalogistes, nous pouvons aussi certainement y contribuer.

Malgré cette volonté d’universalisation, le Collectif Clio n’a pas pu tout couvrir : c’est bien normal, des angles morts, il y en a dans tous les livres d’histoire. Mais il faut tout de même éviter d’universaliser les expériences qui sont décrites dans L’histoire des femmes au Québec. Les femmes racisées (en particulier les femmes noires), les femmes autochtones, les femmes immigrantes, de même que les femmes lesbiennes, entre autres, sont parfois mentionnées, mais auraient certainement gagné à occuper une place plus importante dans l’ouvrage : après tout, elles ont, elles aussi, été partie prenante de l’histoire du Québec et il ne faudrait surtout pas l’oublier. On gagnera ainsi à lire le livre avec un oeil critique, en gardant en tête dans une perspective intersectionnelle que d’autres axes d’oppression, comme la race, conditionnent le vécu des femmes. L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles reste d’une grande utilité, en particulier pour analyser le vécu des femmes québécoises blanches et hétérosexuelles à travers les siècles.

Vous trouverez une foule de références pour creuser des sujets plus spécifiques dans la bibliographie de L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Je vous laisse aussi quelques suggestions d’ouvrages parus après la publication du livre du Collectif Clio et qui, par conséquent, ne peuvent pas s’y retrouver. Encore une fois, les vécus des femmes blanches et hétérosexuelles sont souvent au centre de ces ouvrages. Si vous avez d’autres références qui traitent de l’histoire des femmes au Québec en tête, n’hésitez pas à m’écrire, en particulier si celles-ci se concentrent sur la réalité des femmes marginalisées (immigrantes, non-blanches, non-hétérosexuelles, etc). Je pourrai les ajouter ici et nous pourrons ainsi constituer une banque de références sur l’histoire des femmes qui pourra sans aucun doute enrichir nos recherches généalogiques.

Audrey Pepin


Banque de références sur l’histoire des femmes :

Général :

Collectif Clio (1982). L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Montréal : Les Quinze, 521 p.

Bouchard, Serge, Lévesque, Marie-Christine et Back, Francis (2011). Elles ont fait l’Amérique. Montréal : LUX, 452 p.

Travail des femmes :

Bazinet, Sylvain (2020). Dictionnaire des artistes québécoises avant le droit de vote. Montréal : Sylvain Bazinet, 306 p.

Gousse, Suzanne (2013). Couturières en Nouvelle-France. Québec : Septentrion, 280 p.

Robert, Camille. (2017). Toutes les femmes sont d’abord ménagères. Montréal : Éditions Somme Toute. 180 p.

Autres références dans cet article :

Bernard, Jean-Paul (1983). « Le collectif Clio, L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles ». Recherches sociographiques, vol. 24, no. 3, p. 423–428. 

Collard, Nathalie (2012, 8 mars). « Il y a 30 ans, le Collectif Clio ». La Presse. Récupéré de : https://www.lapresse.ca/arts/livres/201203/08/01-4503559-il-y-a-30-ans-le-collectif-clio.php 

Lequin, Lucie (1992). « L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles ». Canadian Woman Studies, vol. 13, no. 1, p.107-108.

Picard, Ghislain (2018, 26 septembre). « Non, les Autochtones ne sont pas des Amérindiens ». HuffPost Québec. Récupéré de https://quebec.huffingtonpost.ca/ghislain-picard/autochtones-pas-amerindiens-terminologie-colonialisme_a_23541813/

Plus de 65 000 avis de décès ajoutés sur Généalogie Québec

Plus de 65 000 avis de décès ont été ajoutés à la Section Nécrologe, un des 15 outils disponibles aux abonnés de Généalogie Québec.

Ces avis de décès proviennent de journaux ou ont été publiés sur internet. Ils couvrent diverses régions du Québec et du Canada et datent du 20e et 21e siècle.

Vous pouvez les consulter avec un abonnement à Généalogie Québec à cette adresse.

Abonnez-vous à Généalogie Québec et retracez vos ancêtres dès aujourd’hui à l’aide de plus de 50 000 000 d’images et de documents généalogiques et historiques!

La section Nécrologe

Cette section regroupe la majorité des collections d’avis de décès, de cartes mortuaires et de pierres tombales disponibles sur Généalogie Québec. Elle est divisée en 4 sous-sections:

  • Avis de décès internet, qui contient 2 795 000 avis de décès publiés sur Internet entre 1999 et aujourd’hui.
  • Avis de décès journaux, qui contient maintenant près de 1 310 000 avis de décès publiés dans des journaux entre 1860 et aujourd’hui.
  • Pierres tombales, qui contient 740 000 photos de pierres tombales provenant de centaines de cimetières du Québec et de l’Ontario.
  • Cartes mortuaires, qui contient près de 100 000 cartes mortuaires publiées entre 1860 et aujourd’hui.
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Ces collections sont indexées et peuvent être explorées à l’aide d’un engin de recherche. Vous trouverez plus d’information à propos de cette section sur le blog de l’Institut Drouin.


Généalogiquement vôtre,

L’équipe Drouin

La migration allemande en Nouvelle-France

(Le premier article de cette série se trouve ici.)

Mon nom est Claude Crégheur, et dans ce second article de ma série sur la présence allemande au Québec, je me pencherai sur la migration germanique à l’époque de la Nouvelle-France.

Le premier mariage d’un Allemand relevé dans les registres de Notre-Dame de Québec est celui de Hans Bernhardt avec Marie de Bure, veuve de Gilles Enart, le 27 décembre 1666.

Mariage de Hans Bernhardt et Marie de Bure provenant du registre de Notre-Dame-de-Québec
Mariage de Hans Bernhardt et Marie de Bure provenant du registre de Notre-Dame-de-Québec
Source: Acte 66714, LAFRANCE, GenealogieQuebec.com

Le mariage est sous le nom de Jean Bernard, patronyme qui va lui survivre. On y lit qu’il est originaire de « la paroisse de Ste-Croix de Thionville, diocèse de Trèves en Allemagne »; Thionville est en Lorraine, aujourd’hui territoire français.

En 1666, le duché de Lorraine était également français. En effet, la France l’avait annexé à son territoire dès 1648, à la fin de la Guerre de Trente Ans. Elle avait fait de même avec l’Alsace. En 1860, Berlin exigeait le retour des deux provinces selon les principes de nationalités définies par la langue. Ce sera chose faite suite au Traité de Frankfurt le 10 mai 1871, après la défaite française de la guerre franco-prussienne. Cette entité politique prit alors le nom de Reichsland Elsaß-Lothringen.

Parmi les contemporains de Hans Bernhardt, on rencontre Georg Stems marié à Marie Perodeau le 16 septembre 1669 à Notre-Dame de Québec. Il était originaire de la ville de Luzern en Suisse et était tailleur de pierres.

Mariage de Georg Stems et Marie Perodeau provenant du registre de Notre-Dame-de-Québec
Mariage de Georg Stems et Marie Perodeau provenant du registre de Notre-Dame-de-Québec
Source: Acte 66846, LAFRANCE, GenealogieQuebec.com

Nous avons ensuite Peter Mahler marié à Jeanne Gueneville le 3 novembre 1671 à Notre-Dame de Québec.  On le dit originaire d’Escalis en Allemagne. Cette ville n’existe pas, il s’agit donc sûrement d’une mauvaise lecture ou transcription de ce que Henri de Bernières, le célébrant, a entendu. 

Mariage de Peter Mahler et Jeanne Gueneville provenant du registre de Notre-Dame-de-Québec
Mariage de Peter Mahler et Jeanne Gueneville provenant du registre de Notre-Dame-de-Québec
Source: Acte 67023, LAFRANCE, GenealogieQuebec.com

Mentionnons aussi Léonard Créquy, qui signe Lenart Kreickeldt, originaire de l’évêché de Cologne en Allemagne. Il épouse Catherine Trefflé dit Rotot le 22 mai 1680 à Notre-Dame de Québec et était menuisier, maître-ébéniste et sculpteur.

Mariage de Lenart Kreickeldt provenant du registre de Notre-Dame-de-Québec
Mariage de Lenart Kreickeldt provenant du registre de Notre-Dame-de-Québec
Source: Acte 67220, LAFRANCE, GenealogieQuebec.com

Puis nous avons le matelot Jean D’Eyme, ou plutôt Johann Deigme, patriarche des familles Daigle dit Lallemand. Dans son acte de mariage du 5 novembre 1685 à Charlesbourg avec Marie-Anne Proteau, on le dit originaire de Vienne dans la Basse-Allemagne. Serait-ce Vienne en Autriche? C’est fort possible, mais rien ne nous permet de l’étayer pour l’instant.

Fiche de famille PRDH de Jean Daigle L'Allemand et de Marie Anne Proteau
Fiche de famille PRDH de Jean Daigle L’Allemand et de Marie Anne Proteau
Source: Fiche de famille 5587, PRDH-IGD.com

Et finalement, le cordonnier André Spénard, qui signe Andre Spennert, originaire de la Lorraine selon son acte de mariage célébré le 5 avril 1690 à Notre-Dame de Québec avec Marie Charlotte Thérèse Arnaud. Il est intéressant de noter que Leonard Créquy, mentionné plus tôt dans cet article, est présent au mariage et signe Lennart Creigie (et non Lenart Kreickeldt comme il l’avait fait à son propre mariage).

Nous avons aussi parfois affaire à des cas plus mystérieux, comme celui du mariage de Denis Lagneau et Marie Anne de Kierk/Decker le 15 septembre 1718 à Notre-Dame de Québec. Marie Anne est dite originaire de Saxe en Allemagne. Comment une femme allemande célibataire s’est-elle retrouvée au Québec ? Un mystère! Après 1723, nous perdons leur trace.

Mariage de Marie de Denis Laigneau et Marie Anne Dekierk provenant du registre de Notre-Dame-de-Québec
Mariage de Marie de Denis Laigneau et Marie Anne Dekierk provenant du registre de Notre-Dame-de-Québec
Source: Acte 68199, LAFRANCE, GenealogieQuebec.com

Comme on peut le constater, ces immigrants sont majoritairement des hommes de métier, comme les premiers colons français en Nouvelle-France. Il serait très intéressant de savoir comment ils ont eu vent de cette opportunité, surtout lorsqu’on considère la distance géographique les séparant de la côte ouest française.

Il est aussi important de mentionner que la religion catholique ne semblait pas être un frein à l’intégration des immigrants allemands au sein de la société québécoise, comme ce sera le cas un siècle plus tard.

Une grande majorité des patronymes de souche germanique ont probablement irrité bien des oreilles de curés ou de notaires qui, malgré leur niveau d’instruction, les ont bien malmenés ou simplement francisés comme dans le cas de Vogel en Loiseau, ou Schneider en Tailleur par exemple.

Dans mon prochain article, je m’attarderai à l’immigration Allemande autour de la Guerre de Sept Ans.

Claude Crégheur