Le gouvernement québécois ne reconnaît pas le métier de généalogiste comme une profession si bien que la généalogie n’y est pas enseignée. Pourtant, lorsque l’on est animé par une véritable passion, on n’a qu’une seule envie : en faire son métier. S’il n’existe pas d’études en généalogie au Québec, alors comment devenir généalogiste professionnel ?
Les cours des universités françaises
La plupart des généalogistes de France sont issus d’une formation d’historien ou de juriste, mais récemment, plusieurs formations dédiées à la généalogie ont été créées en France et notamment :
- le diplôme universitaire Généalogie et histoire des familles, dispensé à l’Université de Nîmes en présentiel et à distance. Il s’agit d’une formation complète à la généalogie.
- le diplôme universitaire Histoire et généalogie familiale, offert uniquement à distance par l’Université du Mans. Similaire au diplôme Généalogie et histoire des familles de l’Université de Nîmes, il vise à acquérir des compétences générales en généalogie familiale (qui s’oppose à la généalogie successorale).
- le diplôme universitaire Approfondissement en généalogie, offert à distance par l’Université de Nîmes. Ce diplôme est accessible au diplômés des deux diplômes universitaires susnommés et aux personnes attestant d’une solide expérience en généalogie.
- le diplôme universitaire Installation du généalogiste professionnel, offert en présentiel à l’Université de Nîmes. Ce dernier, d’une durée d’une semaine, forme des étudiants aspirant au métier de généalogiste professionnel à la gestion d’une entreprise de généalogie, notamment par des cours de droit, de comptabilité et de marketing.
Les ateliers québécois consacrés à la généalogie
Plusieurs organismes québécois tels que la Société de généalogie de Québec (SGQ) ou la Société généalogique canadienne-française (SGCF) proposent des ateliers et des cours de généalogie dont :
- des ateliers de bases : les différents outils de base de recherche en généalogie y sont présentés.
- des ateliers intermédiaires : on enseigne dans ces cours quelles sont les sources d’informations et les documents divers qui permettent d’effectuer des recherches plus approfondies.
- des ateliers spécialisés : ces ateliers portent plus spécifiquement sur le développement d’habiletés, et notamment la paléographie.
La reconnaissance des compétences acquises
Comme il n’existe pas de formation de généalogiste à proprement parler au Québec, les généalogistes québécois n’ont pas de diplôme, mais peuvent en revanche faire valider leurs acquis. Cette reconnaissance des compétences permet de donner au public cherchant un spécialiste en recherches de filiation ou d’histoire de famille une garantie de fiabilité. Ces agréments s’obtiennent auprès de la Fédération des sociétés de généalogie qui organise un examen et délivre depuis plusieurs années des attestations de compétences. Celles-ci se divisent en trois catégories :
- Le généalogiste de filiation agréé GFA : le candidat doit fournir un portfolio décrivant sa formation et ses expériences en généalogie ainsi que la motivation de sa candidature. Il doit montrer qu’il est capable de traiter les données d’une filiation, de retrouver les actes ou les contrats de mariage, d’identifier et d’exploiter les outils de recherche et d’écrire en maîtrisant le français ou l’anglais.
- Le généalogiste recherchiste agréé GRA : le candidat doit déjà posséder le titre de généalogiste de filiation agréé ou présenter les deux demandes simultanément et fournir le portfolio. Il est testé sur sa faculté à établir le plan de travail d’un projet de recherche, écrire un texte à caractère généalogique à des fins de publication, organiser ses archives numériques et papier, recenser les informations recueillies sous forme de tableau, identifier et exploiter les outils de recherche qui lui sont propres, repérer les informations dans les documents manuscrits et résoudre des problèmes complexes.
- Le maître généalogiste agréé MGA : le candidat doit détenir le titre de généalogiste de filiation agréé et de généalogiste recherchiste agréé ou présenter les deux ou trois demandes simultanément et fournir le portfolio. Lors de l’examen, le candidat est mis à l’épreuve sur ses capacités à donner et développer des activités de formation, écrire et prononcer des conférences sur des thèmes traitant de la généalogie, rédiger, publier et diffuser des ouvrages généalogiques et des instruments de recherche seul ou en collaboration, et transcrire mot à mot des documents manuscrits écrits en français ancien.
S’il n’existe pas au Québec de formation de généalogiste, il est possible d’y suivre des ateliers, de pratiquer pour bâtir son expérience et de prendre des cours auprès d’universités. On peut ensuite s’inscrire dans une société de généalogie affiliée à la Fédération et passer les examens afin d’obtenir une attestation de compétence ; celle-ci est délivrée pour une durée illimitée et permet au généalogiste de porter le titre de généalogiste de filiation agréé, de généalogiste recherchiste agréé ou de maître généalogiste agréé.