Dans le cas de la paroisse anglicane de Frelighsburg, située dans les Cantons-de-l’Est, ce sont 1478 actes de baptême et sépulture qui ont été indexés et ajoutés au LAFRANCE.
Tous ces actes peuvent être consultés dès maintenant dans le LAFRANCE, qui contient aussi TOUS les mariages catholiques du Québec de 1621 à 1918, TOUS les baptêmes et TOUTES les sépultures catholiques du Québec de 1621 à 1861 ainsi que TOUS les mariages protestants du Québec de 1760 à 1849. Vous trouverez davantage d’information à propos du LAFRANCE sur le blog de l’Institut Drouin.
Si vous avez manqué la chronique de Gregory Charles du 13 octobre à l’émission Salut Bonjour, vous pouvez la visionner en cliquant sur l’image ci-dessous!
Il y aborde la généalogie et se penche sur la passion de notre équipe pour celle-ci.
26 392 images de registres paroissiaux ont été ajoutées dans les Registres du Fonds Drouin, un des 15 outils disponibles aux abonnés de Généalogie Québec.
Notre-Dame de Montréal (Registres paroissiaux 1621-1876)
4173 images du registre de Notre-Dame de Montréal datant de 1705 à 1792 sont venu compléter la collection Registres paroissiaux 1621-1876, qui contient la copie religieuse de tous les registres paroissiaux du Québec pour la période en question. La copie civile de ces registres est aussi disponible sur Généalogie Québec.
Ces nouvelles images peuvent être consultées dans les Registres du Fonds Drouin (abonnement requis) sous le dossier Québec/Registres paroissiaux 1621-1876.
73 paroisses de la région de Montréal (Registres non-catholiques 1760-1885)
22 219 images provenant de paroisses non-catholiques de Montréal et de sa rive Sud, datées de 1760 à 1885, ont été ajoutées dans la collection Registres non-catholiques 1760-1885.
Voici la liste des paroisses ajoutées:
Abénakis (Anglican Church)
Baie Missisquoi (Anglican Church)
Berthier (Anglican Church)
Bolton (Methodist Church)
Bolton (Wesleyan and Methodist Church)
Bolton and Potton (Methodist Church)
Bolton, Stukely and Ely (Methodist Church)
Brome (Methodist Church)
Canada-East (Methodist Church)
Chambly (Methodist Church)
Chambly (Saint Stephen Anglican Church)
Clarenceville (Anglican Church)
Clarenceville (Methodist Church)
Clarenceville (Wesleyan Methodist Congregation)
Clarenceville Circuit (Wesleyan Methodist Church)
Cowansville (Methodist Church)
Dunham (Methodist Church)
Dunham (Wesleyan Methodist Church)
Dunham (Wesleyan Methodist New Connexion Church)
Dunham Circuit (Wesleyan Methodist Church)
Dunham Flat (Wesleyan Methodist Church)
Farnham, canton (Anglican Church)
Frelighsburg (Anglican Church)
Frelighsburg (Church of England)
Glen Sutton (Anglican Church)
Granby, canton (Anglican Church)
Grande-Ligne (Baptist Church))
Hemmingford-Sherrington (Episcopal Church)
Henrysburg (Methodist Church)
Henryville (Anglican Church)
Isle-aux-Noix (Episcopal Church)
La Prairie (Presbyterian Church)
La Prairie (Saint Luke Anglican Church)
L’Acadie (Anglican Church)
Lachine (Presbyterian St. Andrew’s Church)
Lacolle (Episcopal Church)
Longueuil (Saint Mark’s Anglican Church)
Mansonville (Church of England)
Milton et Roxton (Anglican Church)
Montréal (Advent Christian Church)
Montréal (Christ Church Anglican)
Montréal (Jewish German, Polish)
Montréal (Jewish, Spanish and Portuguese)
Montréal (Lutheran St. John German Evangelical Church)
Montréal (Methodist Centenary Church, Pointe St. Charles )
Montréal (Methodist Dominion Square Church)
Montréal (Presbyterian Erskine Church)
Montréal (Presbyterian Knox Church)
Montréal (Saint Jude Anglican Church)
Montréal (Saint Luke Anglican Church)
Montréal (Saint Martin’s Anglican Church)
Montréal (St John the Evangelist, Anglican Church)
Vous pouvez les consulter avec un abonnement à Généalogie Québec dans les Registres du Fonds Drouin sous le dossier Québec/Registres non-catholiques 1760-1885/.
Les différents registres québécois disponibles dans la collection Drouin
Les Registres du Fonds Drouin, aussi appelés “collection Drouin”, sont une collection d’images de registres paroissiaux (baptêmes, mariages et sépultures) et d’autres documents divers couvrant le Québec et l’Acadie française ainsi qu’une partie de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick et du Nord-Est des États-Unis.
Cette collection massive contient notamment l’entièreté de l’État civil québécois de 1621 aux années 1940, et répertorie donc la quasi-totalité des individus ayant vécu au Québec durant cette période, ce qui en fait un outil inégalé pour la recherche généalogique dans la province.
Les registres paroissiaux québécois disponibles dans cet outil sont séparés en divers sous-sections.
Fonds Drouin
Le dossier Fonds Drouin contient tous les registres paroissiaux du Québec de l’ouverture des registres en 1621 jusqu’aux années 1940 et parfois même jusqu’en 1967 selon la paroisse.
C’est sur cette collection qu’est basé l’index du LAFRANCE, un autre des outils disponibles aux abonnés de Généalogie Québec, qui s’étend actuellement de 1621 à 1861 pour les baptêmes et sépultures catholiques, de 1621 à 1918 pour les mariages catholiques et de 1760 à 1849 pour les mariages protestants.
Registres paroissiaux 1621-1876
Le dossier Registres paroissiaux 1621-1876 contient tous les registres paroissiaux du Québec de 1621 à 1876. Cependant, ce ne sont pas les mêmes images que celles disponibles sous le dossier Fonds Drouin.
Historiquement, le prêtre enregistrant les baptêmes, mariages et sépultures de sa paroisse avait l’obligation de produire deux copies de son registre. Une copie était conservée à l’église et l’autre était envoyée au greffe, ce qu’on appelle la copie civile. La copie présente dans le dossier Fonds Drouin est cette copie civile, et celle dans le dossier Registres paroissiaux 1621-1876 est la copie dite religieuse, conservée à l’église.
De ce fait, de nombreux registres paroissiaux du Québec existent en double. Ceci peut être très pratique pour les généalogistes, particulièrement lorsqu’une des copies de l’acte est manquante ou illisible.
Registres non-catholiques 1760-1885
Le dossier Registres non-catholiques 1760-1885 contient les registres de diverses paroisses non-catholiques du Québec de 1760 à 1885.
La majorité de ces registres sont aussi disponibles dans le dossier Fonds Drouin, mais la version disponible dans Registres non-catholiques 1760-1885 a été photographiée plus récemment, elle peut donc être utile si la copie du Fonds Drouin est de mauvaise qualité.
Registres paroissiaux du Fonds Létourneau (1820-2013)
Le Fonds Létourneau est une collection de registres paroissiaux provenant de la Société de Généalogie des Cantons-de-l’Est et couvrant la région de Sherbrooke et ses environs jusqu’en 2013.
Registres québécois, Actes découpés
Le dossier Registres québécois, Actes découpés contient des actes provenant de diverses paroisses de l’Abitibi-Témiscamingue ainsi que de la Gaspésie. Cette collection se différencie par le fait que les actes y sont présentés de manière individuelle, ayant été découpés et extraits de l’image du registre original. Ceci permet de parcourir le registre de manière plus conviviale.
Registres québécois, Série 4000 (1801-2008)
La Série 4000 contient des registres paroissiaux de diverses régions du Québec, notamment la Gaspésie, la Mauricie, les Laurentides, l’Outaouais et l’Estrie. Ces registres s’étendent du début du 19e siècle à 2008.
Vous pouvez consulter tous ces registres et bien d’autres en vous abonnant à Généalogie Québec dès aujourd’hui!
5600 photos de mariage ainsi que le Chesterville Record, un journal ontarien, ont été ajoutés à Généalogie Québec dernièrement.
Le Chesterville Record
Le Chersterville Record est un journal anglophone de l’Ontario numérisé avec la collaboration de Généalogie et archives Saint-Laurent inc., une société généalogique située à Cornwall en Ontario. Cette collection s’étend de 1894 à 1939 et comprend aussi l’année 1978.
Vous trouverez ces 11 893 nouvelles images dans la section Collections diverses de l’Institut Drouin, un des 15 outils offerts aux abonnés de Généalogie Québec, sous le dossier « 23 – Journaux anciens ». Ce nouveau journal s’ajoute aux nombreuses publications déjà disponibles dans la section :
Commercial Gazette (Montréal)
Daily Witness (Montréal)
La Chronique de la Vallée du St-Maurice
La Minerve
La Semaine (Québec)
La Tribune Canadienne (Montréal)
La Vie Illustrée (Montréal)
L’Action Canadienne
L’Avant-Garde
L’Avenir de Quebec
Le Canada-Français
Le Carillon (Québec)
Le Castor (Québec)
Le Charivari (Québec)
Le National (Montréal)
Le Progrès du Golfe
Le Semeur Canadien (Montréal)
Le Trésor des Familles (Québec)
L’Obligation (Montréal)
L’Opinion Publique (Montréal)
L’Union de Woonsocket
L’Union des Cantons de l’Est (Arthabaskaville)
Midi-Presse (Montreal)
Paris-Canada (Montréal)
The Advertiser
The Canadian Jewish Review
The Dominion Illustrated News (Montréal)
The Inquirer (Trois-Rivières)
The Quebec Gazette
Écho d’Iberville
La Voix du Peuple
L’Alliance
L’Essor
Le Protectionniste
Le Courrier de St-Jean
Photos de mariage
5600 photos de mariage publiées dans des journaux et provenant principalement de l’Ontario et du Québec ont été ajoutées dans les Collections diverses de l’Institut Drouin sous le dossier « 26 – Généalogie Saint-Laurent – Cornwall, Ontario ». Ces photos sont indexées sous le nom de famille puis le prénom de l’époux.
Vous trouverez aussi, dans les Collections diverses Drouin, différents types de documents tels que des archives paroissiales, des cartes postales, des lettres, des biographies, des archives juridiques et municipales, et plus encore!
C’est une section du site à ne pas manquer pour les passionnés d’histoire. Vous pouvez la consulter avec un abonnement à Généalogie Québec à cette adresse.
Toutes les pierres tombales disponibles sur Généalogie Québec ont été indexées et peuvent être consultées dans la section Nécrologe. La recherche dans la collection peut se faire par nom de famille ainsi que grâce au texte écrit sur la pierre.
Pour consulter la photo de la pierre, il suffit de cliquer à l’intérieur de la fiche.
La section Nécrologe contient aussi trois autres collections :
Avis de décès internet, qui contient des avis de décès publiés sur Internet entre 1999 et aujourd’hui.
Avis de décès journaux, qui contient des avis de décès publiés dans des journaux entre 1860 et aujourd’hui.
Cartes mortuaires, qui contient des dizaines de milliers de cartes mortuaires publiées entre 1860 et aujourd’hui.
Toutes ces sous-sections sont indexées et peuvent être consultées à l’aide d’un engin de recherche.
La section Nécrologe peut être consultée avec un abonnement à Généalogie Québec à cette adresse.
Qu’est-ce que Généalogie Québec?
Généalogie Québec est un site de recherche par abonnement qui regroupe l’ensemble des collections et données généalogiques acquises par l’Institut Drouin au cours de son existence.
Au total, 45 millions d’images et de fiches sont regroupées en 15 outils et collections divers couvrant l’ensemble du Québec ainsi qu’une partie de l’Ontario, des États-Unis et de l’Acadie de 1621 à aujourd’hui. Généalogie Québec est de loin la plus grande collection de documents généalogiques et historiques québécois sur le Web.
Quelque 35 000 fiches de famille ont été ajoutées à l’outil via cette mise à jour.
Qu’est-ce que l’outil Acadie – Familles reconstituées?
L’outil Acadie – Familles reconstituées contient 130 342 fiches de familles reconstituées sur la base d’actes originaux de l’Acadie.
Actuellement, les fiches de cet outil couvrent du début de la colonie acadienne jusqu’à la fin de 1849. De plus, les actes issues de 30 lieux couvrant de 1850 jusqu’à la fin des registres paroissiaux disponibles ont été intégrés à l’outil. Une liste des lieux répertoriés ainsi que davantage d’information sur l’outil est disponible sur le blog de l’Institut Drouin.
Les fiches compilent les informations reliées à un individu. Elles contiennent généralement les noms et prénoms des parents, le prénom de l’enfant, les dates de naissance et/ou baptême, de décès et/ou d’inhumation, de mariage (un total de 239 517 dates) et la paroisse. Un lien vers l’image du document original est habituellement fourni dans la fiche pour les baptêmes, les mariages et les sépultures.
Exemple d’une fiche tirée de l’outil Acadie – Familles reconstituées. Cliquer sur les liens bleus pour afficher les documents originaux.
Document original provenant de l’outil Acadie – Familles reconstituées
L’outil Acadie – Familles reconstituées peut être consulté avec un abonnement à Généalogie Québec à cette adresse.
Forum de Généalogie Québec
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La variole, aussi nommée petite vérole ou picote, est une maladie fort contagieuse et souvent mortelle qui a été un véritable fléau dans plusieurs régions du monde jusqu’à son éradication en 1979. Son impact sur le Québec dans sa période coloniale a été abordé dans la première partie de cet article.
François d’Assise et d’autres religieux soignant des personnes qui semblent atteintes de variole. Wikipedia Commons.
C’est en 1885 que la petite vérole frappe pour la dernière fois le Québec, soit près d’un siècle après la conception du vaccin contre la maladie. Pourtant, la vaccination n’était pas répandue chez les Canadiens français malgré des efforts soutenus des gouvernements pour encourager, voire imposer celle-ci.
En mars 1885, un conducteur du Grand Trunk Railway apporte la variole à Montréal. Ses draps infectés contaminent ensuite Pélagie Robichaud, qui travaille à la buanderie de l’hôpital où l’homme est soigné. Elle est la première morte de l’épidémie de variole de 1885. Sa sépulture indique qu’elle décède à Montréal le 2 avril.
À la suite de la contagion de Pélagie Robichaud, la maladie fait plusieurs milliers de morts entre 1885 et 1886, notamment à Montréal. La vaccination sera imposée aux Montréalais, non sans résistance : plusieurs émeutes anti-vaccination éclatent dans la population méfiante.
Le camp anti-vaccin compte des acteurs d’importance : citons par exemple Joseph Émery-Coderre, éminent médecin militant contre la vaccination obligatoire. L’Église catholique est appelée en renfort pour convaincre la population réticente. L’évêque de Montréal, Mgr Édouard-Charles Fabre, joue un rôle décisif en appuyant publiquement la campagne de vaccination et en commandant aux prêtres de son diocèse de faire de même auprès de leurs paroissiens.
Cette crise survient dans un contexte politique complexe : elle éclate en même temps que la rébellion du Nord-Ouest, au cours de laquelle les Métis des Prairies se révoltent contre le gouvernement canadien. Généralement descendants de Canadiens français et d’autochtones, les Métis de l’Ouest canadien sont majoritairement francophones et catholiques et leur rébellion jouit d’un soutien considérable au Québec.
Son échec, qui se solde notamment par la pendaison de Louis Riel, exacerbe considérablement les tensions entre francophones et anglophones au Québec ainsi que la méfiance des Canadiens français envers les directives du gouvernement. On attribue notamment à John A. Macdonald, alors Premier ministre du Canada, la phrase « [Riel] sera pendu, même si tous les chiens du Québec aboient en sa faveur ».
Le gouvernement provisoire constitué par les Métis et leur chef Louis Riel. Wikimedia Commons.
Du côté des journaux, francophones et anglophones se renvoient la balle, évoquant d’une part l’hystérie des Canadiens anglais et d’autre part la malpropreté des Canadiens français. Le 12 septembre 1885, L’Union des Cantons-de-l’Est, journal basé à Victoriaville, publie un article sur les prétendus ravages de la « picotte ». En voici l’introduction :
« Si nous en croyions les journaux des Etats-Unis publiés en langue anglaise, la picotte serait en train de décimer la bonne ville de Montréal. Pratiquement, notre métropole commerciale est en quarantaine à l’heure qu’il est! Beaucoup de monde souffre et un plus grand nombre encore souffriront de cet état de choses. Et à qui la faute? A la presse de votre ville, bonnes gens de Montréal. C’est elle qui a répandu partout que la picotte vous rongeait, que le fléau prenait des proportions horribles, que toute la cité allait y passer. »
Ainsi, cet article accuse les journaux de langue anglaise d’exagérer considérablement les proportions de l’épidémie de variole, d’autant plus que les Canadiens anglais semblent attribuer aux Canadiens français la gravité de la situation :
« Maintenant, comme il faut une bête noire partout, on a imaginé que les canadiens français devaient être les auteurs et les propagateurs de l’épidémie. Le Herald de Montréal a accusé nos co-nationaux d’être ignorants, sales, crasseux, etc. C’est une grosse calomnie! Nos canadiennes françaises sont généralement propres, industrieuses, passant les trois quarts du temps à laver et écurer dans leur maison. »
Cet article ne rejette pas pour autant la science et reconnaît les lacunes du peuple canadien-français pour ce qui est de l’hygiène.
« Aussi les ravages de l’indifférence pour la lecture et les sciences sont infiniment plus à redouter que ceux de la picotte à Montréal dont les victimes ne dépassent pas quelques dizaines. »
Toujours en septembre 1885 paraissent cependant dans L’Union des Cantons-de-l’Est des remèdes et recettes pour soigner la variole, perpétuant l’idée que la vaccination était au mieux superflue, sinon dangereuse.
« Je me rappelle avoir lu dans le (Journal de l’instruction publique), que la racine de la Sarrasine [sarracénie] était un antidote contre cette maladie. Vite je me mets à l’oeuvre, j’envoie mon peti servant de messe, un jeune montagnais, me chercher la plante en question, nous infusons la racine, à peine en eurent-ils pris deux ou trois potions qu’ils éprouvèrent un bien sensible, la fièvre disparut, les pustules séchèrent, ils étaient hors de danger, ils n’ont même pas porté les marques de la picote. »
« Quand Jenner découvrit le vaccin de la vache en Angleterre, le monde de la science voulut faire éclater la foudre sur sa tête ; mais quand l’École de médecine la plus savante de l’univers, celle de Paris, publia cette recette pour la variole, elle passa sans encombre. Elle est aussi infaillible que le sort et remporte la victoire dans tous les cas. Sulphate de zinc, 1 grain ; digitale, 1 grain ; 1 1/2 cuillérée à thé de sucre. Mêlez avec deux cuillérées à table d’eau. Quand le mélange est parfait ajoutez quatre onces d’eau. Prenez une cuillérée à thé chaque heure. La maladie disparaîtra en douze heures. »
L’épidémie de 1885 constitue la dernière crise sanitaire d’envergure liée à la variole dans le monde occidental, un peu moins d’un siècle avant l’annonce de son éradication complète grâce à la vaccination. 1979 marquera la fin du virus responsable d’une des maladies contagieuses les plus mortelles de l’histoire de l’humanité, dont quelques échantillons seulement subsistent à des fins de recherche.
Marielle Côté-Gendreau Étudiante et collaboratrice au Programme de recherche en démographie historique (PRDH) de l’Université de Montréal.
La variole est une maladie fort contagieuse et souvent mortelle qui a été un véritable fléau dans plusieurs régions du monde jusqu’à son éradication en 1979. Elle a affecté la population canadienne-française à de multiples occasions depuis le début de la colonie, faisant des ravages dans les paroisses.
C’est sous les noms de petite vérole ou picot(t)e que la variole est le plus souvent désignée dans les registres québécois. Ce nom de picote tire son origine des cloques qui couvrent le corps des malades.
Enluminure présentant une maladie qui semble être la variole, Bible de Toggenburg (Suisse), 1411. Wikimedia Commons.
Ainsi, le curé de L’Islet, village de la Côte-du-Sud, souligne l’usage de ces deux noms dans une note en marge d’une sépulture. Il enregistre le 24 août 1792 le décès de Marie Louise Bernier, 19e et « dernière morte de cette maladie, c’est à dire de la petite vérole ou de la picote en terme canadien, ou français, depuis le 23 d’octobre 1791 ».
C’est la petite vérole qui est en cause dans l’infection de Premières Nations ennemies des Britanniques par l’entremise de couvertures contaminées, une initiative qui aurait été approuvée par l’officier Jeffrey Amherst. Cet événement a fait parler de lui dans les dernières années alors que Montréal s’est départie de sa rue Amherst, renommée Atateken. N’étant pas présente en Amérique avant la venue des Européens, la variole a fait des ravages parmi les peuples autochtones dès les débuts de la Nouvelle-France.
Le 4 mai 1709 est baptisé à Ste-Anne-de-Bellevue Louis Miskouabemich, homme de la nation népissingue. L’acte le dit âgé de 110 ans, ce qui est improbable mais signale certainement un âge avancé. L’aîné avait précédemment reçu l’ondoiement, une cérémonie rapide qui tient lieu de baptême en cas de danger de mort.
En effet, Louis « est dangereusement malade de la petite vérol ». Son âge et possiblement son statut lui procurent un parrainage fort avantageux : son parrain n’est nul autre que Philippe de Rigaud, Marquis de Vaudreuil, qui est alors gouverneur général de la Nouvelle-France, dont l’épouse Élisabeth de Joybert tient le rôle de marraine. Le couple se fait représenter à la cérémonie par un couple de notables de l’endroit.
Louis Miskouabemich meurt le 27 juin de la même année.
La variole est connue pour provoquer des fausses couches et des accouchements prématurés, de même qu’une augmentation de la mortalité infantile. On trouve nombre de ces drames dans les registres québécois.
Marie Huguet dit Latour, de L’Ancienne-Lorette, près de Québec, connaît en 1755 une fin tragique : « la premiere picotée l’ayant apporté de québec morte enseinte son enfant baptisé par la sage femme dans le sein de sa mere ». Ce décès ne survient que 6 mois après son mariage. L’enfant, qu’on suppose donc fortement prématuré, n’a manifestement pas survécu alors qu’il a été ondoyé avant même l’accouchement.
D’autres traces de la prématuration liée à la variole se trouvent dans les registres de Lachine. On y découvre en 1702 la sépulture d’un enfant « né cette nuit aagé de sept mois sa mère estant malade de la picotte et en cas de danger il a esté ondoié par Jeanne Malteau sage femme ».
La reconstitution des familles disponible sur le PRDH-IGD nous apprend cependant que la mère, Barbe Brunet, a vaincu la maladie et est décédée à Châteauguay à l’âge respectable de 74 ans.
Quelques mois après cet enfant décède Marie Fortin, « laquelle est morte cette nuict de la picotte en accouchant d’une fille aagée de six mois et demi quy a l’instant a esté ondoiée par la sage femme ensuitte est morte et a esté enseveliée avec sa mère et enterrée avec elle dans la même fosse ».
La variole prend aussi une part active dans un drame historique, la tristement célèbre Déportation des Acadiens par la Grande-Bretagne et ses colonies américaines en 1755, au cours de laquelle plus de 12 000 d’entre eux sont violemment arrachés à leurs terres. La variole se développe dans certains groupes, s’ajoutant aux fléaux de la faim, de la soif, du froid et des autres maladies qui déciment déjà les Acadiens.
Des centaines qui atteignent le Québec, plusieurs sont fortement affaiblis par la variole. En témoignent les nombreuses sépultures marquées « acc » ou « acad » dans les registres de Notre-Dame-de-Québec, identifiant les décès acadiens. L’hiver 1757-1758 est particulièrement mortel.
26 au 28 décembre 1757, Notre-Dame-de-Québec. Remarquer les nombreuses mentions « acad » en marge. Source: Image d1p_31431309.jpg, Registres du Fonds Drouin (Québec/Fonds Drouin/QC/Catholique/Québec (Notre-Dame)/1750/1757/), GenealogieQuebec.com
L’errance des Acadiens en exil dure parfois plusieurs années, comme l’illustre l’inhumation dans le cimetière de Saint-Cuthbert de Catherine, « Cadienne morte de la picotte apres avoir recu tous ses sacrement sitot quelle est arrivé dans la ditte paroisse », le 6 novembre 1769.
Il apparaît que la variole a sévi dans les rangs de l’armée britannique en garnison au Québec. Nous trouvons dans les registres de Berthierville, anciennement appelé Berthier-en-Haut, ce curieux acte :
» We the undernamed persons do hereby certify that John Mackffee, soldier in the 28th Regiment and in Captain Darlis (?) Company and Jennet Forah were married and lawfully entered the bond of Matrimony, and that some time after, said Macfee was, by the Providence of God seized with the Small Pox and dyed at Quebec in June 1766 dated at Quebec the 10th day of September 1766 «
En voici la traduction : « Nous soussignés certifions que John Mackffee, soldat dans le 28e Régiment et dans la compagnie du Capitaine Darli (?) et Jennet Forah ont été mariés et légalement unis dans les liens du mariage, et que quelque temps plus tard, ledit Macfee a été, par la Providence de Dieu saisi de la Petite Vérole et mourut à Québec en juin 1766 Daté à Québec le 10 septembre 1766 »
S’en suit un paragraphe rédigé en français, dans lequel le rédacteur juge cet étrange acte convenable et autorise la veuve à contracter un nouveau mariage si elle le souhaite.
« Le present extrait mortuaire me parrait dans la forme convenable selon les usages des troupes de cette province; quoy que je ne connaisse pas les signatures; si celuy dont la mort y est attestée est le meme avec qui était mariée la personne qui se présente pour un nouveau mariage, vous pourrez la regarder comme veuve et passer outre. ayez seulement soing den verifier le nom autant qu’il vous sera possible a montreal le 6 may 1768 »
Source: Image d1p_1161b0055.jpg, Registres du Fonds Drouin (Québec/Fonds Drouin/B/Berthierville/1760/1766/), GenealogieQuebec.com
10 ans plus tard, la variole joue un rôle important dans l’échec de l’invasion du Québec britannique par les révolutionnaires américains en 1775 et 1776. Une épidémie de variole dans les rangs rebelles réduit considérablement les effectifs disponibles et force l’abandon du projet de conquête.
Ainsi, la variole affecte périodiquement pendant deux siècles les habitants du Québec à coups d’épidémies d’envergures variables. C’est en 1885 que la petite vérole frappe pour la dernière fois le Québec. Montréal sera alors l’épicentre d’une sévère épidémie. Cette crise et ses répercussions, tant sur les plans sanitaire que politique, seront abordées dans la seconde partie de cet article.
Marielle Côté-Gendreau Étudiante et collaboratrice au Programme de recherche en démographie historique (PRDH) de l’Université de Montréal.
L’indexation des registres paroissiaux de l’Ontario et de l’Acadie se poursuit sur Généalogie Québec, avec l’ajout de quelque 6071 actes de baptême et sépulture au LAFRANCE en juin.
Acte de mariage tel que présenté dans le LAFRANCE de Généalogie Québec
Les deux paroisses concernées par cette mise à jour sont Tracadie au Nouveau-Brunswick, et Arichat en Nouvelle-Écosse. Les actes ajoutés s’étendent de 1798 à 1861 pour Tracadie, et de 1839 à 1861 pour Arichat.
Tous ces actes peuvent être consultés dès maintenant dans le LAFRANCE, qui contient aussi TOUS les mariages catholiques du Québec de 1621 à 1918, TOUS les baptêmes et TOUTES les sépultures catholiques du Québec de 1621 à 1861 ainsi que TOUS les mariages protestants du Québec de 1760 à 1849. Vous trouverez davantage d’information à propos du LAFRANCE sur le blog de l’Institut Drouin.
L’Institut généalogique Drouin est heureux de vous annoncer l’ouverture de son forum officiel! Venez discuter de généalogie et d’histoire avec les membres de notre équipe et le reste de la communauté.
Le forum est divisé en trois sections : « Aide et soutien technique », « Questions généalogiques » et « Partagez vos recherches et trouvailles ».
Aide et soutien technique
C’est dans cette section que vous pouvez soumettre toute question ou problème en lien avec l’utilisation de PRDH-IGD.com et GenealogieQuebec.com. Vous pouvez y poser des questions par rapport au processus d’abonnement, au contenu et à l’utilisation des bases de données ou à tout autre élément relié aux sites. Vous référer à la section « Questions généalogiques » pour les interrogations qui ne sont pas directement liées aux sites.
Questions généalogiques
Cette section est dédiée à toute question en lien avec la généalogie, l’histoire et ce qui les entoure. Vous référer à la section « Aide et soutien technique » pour les questions spécifiques à PRDH-IGD et Généalogie Quebec.
Partagez vos recherches et trouvailles
Comme son nom l’indique, cette section vous permet de partager le résultat de vos recherches et vos trouvailles généalogiques et historiques. Partagez vos succès et vos échecs, vos cas les plus complexes et vos histoires les plus inusitées!
Participer à la discussion
Veuillez noter que vos identifiants PRDH-IGD.com et GenealogieQuebec.com ne pourront pas être utilisés sur le forum. Afin d’y participer, vous devrez y créer un nouveau compte.
Le forum est en développement constant! N’hésitez pas à partager vos suggestions et commentaires, afin que nous puissions vous offrir la meilleure plateforme de discussion possible.
25 000 avis de décès provenant de journaux québécois ont été ajoutés à la section Nécrologe de Généalogie Québec en mai.
Ces nouvelles nécrologies proviennent de partout au Québec et sont datées, pour la plupart, du 21e siècle et particulièrement de l’année 2019.
Les avis de décès journaux peuvent être consultés dans la section Nécrologe de GenealogieQuebec.com, qui regroupe la majorité des collections d’avis de décès, de cartes mortuaires et de pierres tombales disponibles sur le site. Elle est divisée en 4 sous-sections:
Avis de décès internet, qui contient des avis de décès publiés sur Internet entre 1999 et aujourd’hui.
Avis de décès journaux, qui contient des avis de décès publiés dans des journaux entre 1860 et aujourd’hui.
Pierres tombales, qui contient des photos de pierres tombales provenant de centaines de cimetières du Québec et de l’Ontario.
Cartes mortuaires, qui contient des dizaines de milliers de cartes mortuaires publiées entre 1860 et aujourd’hui.
Toutes ces sous-sections sont indexées et peuvent être consultées via un engin de recherche. Vous trouverez plus d’informations à propos de la section Nécrologe sur le blog de l’Institut Drouin.