42 057 nouvelles pierres tombales sur Généalogie Québec!

42 057 pierres tombales provenant de 42 cimetières ont été ajoutées à la section Nécrologe, un des 15 outils offerts aux abonnés de Généalogie Québec.

Ces nouvelles images s’ajoutent aux 670 000 déjà disponibles dans la collection. Elles proviennent des cimetières suivants :

Ripon, comté Papineau, Québec
Rivière-du-Loup, Cim des Clarisses, comté Rivière-du-Loup, Québec
Sarsfield, Ontario
Scott, comté de Beauce, Québec
Shawinigan, St-Joseph, comté St-Maurice, Québec
Sherbrooke, cimetière de Saint-Michel, comté de Sherbrooke, Québec
St-Agapit, comté de Lotbinière, Québec
St-Alban, comté de Portneuf, Québec
St-Albert-de-Warwick, Comté Arthabaska, Québec
St-Alexandre, 2eme, comté Kamouraska, Québec
St-Anaclet-de-Lessard, comté Rimouski, Québec
St-Antonin, comté Kamouraska, Québec
St-Augustin de Desmaures, comté Portneuf, Québec
St-Augustin de Desmaures, comté Portneuf, Québec
St-Camille-de-Lellis, comté de Bellechasse, Québec
Ste-Agathe, comté de Lotbinière, Québec
Ste-Blandine, comté de Rimouski, Québec
Ste-Brigitte-de-Laval, comté de Montmorency, Québec
Ste-Clothilde-de-Horton, comté Arthabaska, Québec
Ste-Elisabeth-de-Warwick, comté Arthabaska, Québec
Ste-Hélène, comté de Bagot, Québec
St-Elzéar, comté Témiscouata, Québec
Ste-Marguerite-de-Lingwick, comté de Beauce, Québec
Ste-Perpétue, comté Nicolet, Québec
Ste-Rosalie, comté de Bagot, Québec
Ste-Rose de Poularies, comté Abitibi, Québec
St-Eugène, comté L’Islet, Québec
St-Félix-de-Valois, comté Joliette, Québec
St-Féréol-les-Neiges, comté Charlevoix, Québec
St-Frédéric, comté de Beauce, Québec
St-Gabriel-de-Valcartier (catholique), comté Québec, Québec
St-Georges, comté Champlain, Québec
St-Grégoire, comté de Montmorency, Québec
St-Jean-de-Dieu, comté Rivière-du-Loup, Québec
St-Jules, comté de Beauce, Québec
St-Louis de France, comté Champlain, Quebec
St-Luc, comté de Bellechasse, Québec
St-Philémon, comté Bellechasse, Québec
Sts-Anges, comté de Beauce, Québec
St-Tite, comté de Champlain, Québec
St-Tite-des-Caps, comté Charlevoix, Québec
Thetford Mines, St-Alphonse, comté de Mégantic, Québec
Thetford Mines, St-Maurice, comté de Mégantic, Québec
Thurso, comté Papineau, Québec
Tring-Jonction, comté de Beauce, Québec
Trois-Rivières, St-Michel, comté St-Maurice, Québec
Val-Bélair (St-Gérard-Magella), comté Québec, Québec
Vallée-Jonction, comté de Beauce, Québec

Les pierres tombales sur Généalogie Québec

Toutes les pierres tombales disponibles sur Généalogie Québec ont été indexées et peuvent être consultées dans la section Nécrologe.
La recherche dans la collection peut se faire par nom de famille ainsi que grâce au texte écrit sur la pierre.


Pour consulter la photo d’une pierre, il suffit de cliquer à l’intérieur de la fiche de celle-ci.

La section Nécrologe contient aussi trois autres collections :

  • Avis de décès internet, qui contient 2.6 millions d’avis de décès publiés sur Internet entre 1999 et aujourd’hui.
  • Avis de décès journaux, qui contient plus de 700 000 avis de décès publiés dans des journaux entre 1860 et aujourd’hui.
  • Cartes mortuaires, qui contient des dizaines de milliers de cartes mortuaires publiées entre 1860 et aujourd’hui.

Toutes ces sous-sections sont indexées et peuvent être consultées à l’aide d’un engin de recherche.

La section Nécrologe peut être consultée avec un abonnement à Généalogie Québec à cette adresse.

Qu’est-ce que Généalogie Québec?

Généalogie Québec est un site de recherche par abonnement qui regroupe l’ensemble des collections et données généalogiques acquises par l’Institut Drouin au cours de son existence.

Au total, 46 millions d’images et de fiches sont regroupées en 15 outils et collections divers couvrant l’ensemble du Québec ainsi qu’une partie de l’Ontario, des États-Unis et de l’Acadie de 1621 à aujourd’hui.
Généalogie Québec est de loin la plus grande collection de documents généalogiques et historiques québécois sur le Web.

 

 

Généalogiquement vôtre,

L’équipe Drouin

La trace des esclaves dans les registres de la Nouvelle-France

L’esclavage a permis à plusieurs sociétés de créer du revenu sur le dos des exploités. L’histoire de l’esclavage n’est pas un secret, en revanche, peu de Canadiens savent que leurs ancêtres ont profité de cette exploitation sous prétexte de la supériorité blanche.
En effet, aussi tôt qu’en 1629 jusqu’à l’abolition de l’esclavage en 1834, les colons français et britanniques situés sur le territoire du Québec ont asservi des Autochtones et des Noirs.

Le premier individu ayant été reconnu comme esclave sur le territoire Québécois d’aujourd’hui est Olivier Le Jeune, petit enfant malgache de 8 ans qui se fait prendre en esclavage par les frères Kirk et qui termine ses jours à environ 30 ans comme domestique de Guillaume Couillard.
Le terme domestique est utilisé ici car le mot esclave n’est pas encore reconnu et cette institution n’est pas normalisée au niveau juridique* en Nouvelle-France à l’époque. L’acte illustré à la figure 1 montre la seule trace provenant des actes religieux qui prouve la présence de ce malgache au Québec. Des études exhaustives des correspondances ont permis de découvrir son histoire et de connaitre sa provenance.

« Le 10 de may mourut a l’hopital Olivier Le Jeune domestique de Monseigneur Couillar après avoir reçu le sacrement de confession et communion par plusieurs fois il fut enterré au cemetiere de la paroisse le mesme jour. »


Figure 1. Olivier Le Jeune : premier esclave noir connu sur le territoire.
Source: Acte 68801, LAFRANCE, GenealogieQuebec.com

Olivier le Jeune est la première preuve de la société esclavagiste qu’a été le Québec ancien. Marcel Trudel, pionnier dans l’étude des esclaves appartenant aux Canadiens français, recense 4 185 esclaves autochtones et noirs dans la vallée laurentienne du XVIIe au XIXe siècle (Trudel, 2004).
Ces esclaves provenaient majoritairement des alliances avec les Premières Nations, étant des prisonniers de guerre provenant de différents groupes autochtones ennemis des Nations alliées aux Français (Rushforth, 2012).

Cependant, ce chiffre représente seulement les esclaves trouvés dans les archives écrites. Nous croyons qu’il y a eu environ 10 000 esclaves autochtones en Nouvelle-France entre 1660 et 1760, mais nous ne connaissons le nom que de 1200 d’entre eux (Rushforth, 2016).

La trace des esclaves dans les archives est subtile et difficilement repérable. Peu de chercheurs se sont attaqués à la tâche colossale de les identifier. Tout d’abord, le terme esclave n’apparait qu’en 1709 dans les documents officiels, lorsque l’intendant Raudot normalise la présence des esclaves sur le territoire du Québec (Trudel, 1990 : xvi).

Cependant, les prêtres demeurent réticents à utiliser ce terme. Dans les archives paroissiales disponibles sur PRDH-IGD.com et GenealogieQuebec.com pour la période, le mot esclave n’est mentionné que 207 fois. C’est plutôt grâce au terme panis qu’on identifie généralement les esclaves autochtones. Parmi ceux-ci, on retrouve le jeune Paul, esclave de Paul Lecuyer résidant à Montréal.
Son acte de baptême illustré à la figure 2 stipule ceci :

« Ce jour d’huy dixseptième aoust mil sept cent quatre a esté baptisé paul sauvage de la nation des panis aagé environ de dix ans demeurant en la maison de paul lecuyer habitant de cette parroisse qui dit avoir achepte le dit sauvage pour la premierre fois desdits sauvages panis et aiant este pris esclaves par d’autres sauvages nommés les renards. Il la rachepte deulx et a le dit paul lecuyer este le parain dudit enfant baptisé et sa femme nommée francoise leconte en a este la maraine quy ont promis l’eléver et l’instruire en la foy catholique apostolicque et romaine aiant dessein de le re tenir a leur service tout autant de temps quil plaira a Dieu de disposer de luy a la mareinne signé et le parain a declaré ne seavoir escrire ny signer de ce enquis suivant l’ordonnance. »


Figure 2. Acte de batême de Paul, esclave de Paul Lecuyer.
Source: Acte 13744, LAFRANCE, GenealogieQuebec.com

Cet acte de baptême illustre que le jeune Paul n’est pas directement identifié comme étant l’esclave de Paul Lecuyer, mais seulement demeurant en [sa] maison et que l’homme et sa femme ont le dessein de le re tenir à leur service. Le prêtre mentionne aussi que son parrain et sa marraine, ses propriétaires, l’élèveront dans la religion catholique et ne remet pas en doute la légitimité de la présence de ce jeune autochtone dans la maisonnée, montrant ainsi la normalité de la pratique.

Cet acte est le seul concernant cet esclave. Nous ne trouvons pour l’instant pas d’acte de sépulture le concernant, malgré la promesse de son parrain et de sa marraine de l’élever dans la religion catholique; il semble qu’ils ne lui aient pas offert de sépulture en terre catholique. Est-ce que ses propriétaires l’ont vendu à autrui? Est-ce qu’il a réussi à fuir sa condition servile? Ces questions restent malheureusement sans réponse à partir des actes paroissiaux.


Portrait d’une femme haïtienne, celle-ci aurait été l’eslave de la femme du peintre québécois François Beaucourt. 1786, Wikimedia Commons

Afin d’identifier les esclaves dans les registres, il faut souvent faire preuve de déduction en se basant sur les termes et sous-entendus utilisés dans les actes. En effet, même s’il est indiqué dans le système du PRDH-IGD qu’un individu est esclave, le mot n’est généralement pas écrit de façon explicite.

Prenons le cas de Marguerite Françoise, une panisse baptisée à l’âge de 14 ans, dont le baptême est illustré à la figure 3. Le rédacteur indique dans l’acte qu’elle est sauvagesse de la nation des panis. Cette mention nous permet déjà d’inférer son statut d’esclave (Trudel, 1960). De plus, la dernière phrase de son baptême mentionne que l’acte est signé par Louise Bizard épouse de M. Dubuisson capitaine des troupes et maitre de ladite sauvagesse. La mention de maitre démontre que Charles Dubuisson possède Marguerite Françoise et que celle-ci n’a pas d’autre liberté que de servir Charles Dubuisson et sa famille.

« Le dixseptieme avril mil septcent dix huit a été baptisée par nous soussigné curé et official de quebec marguerite francoise sauvagesse de la nation des panis agée de quatorze à quinze ans son parain a été sieur charles dubuisson et la maraine dame marie magdelaine dubuisson qui on déclaré ne seavoir signer et en leur place a signé madame louise Bizard epouse de M. Dubuisson capitaine des troupes et maitre de ladite sauvagesse »


Figure 3. Acte de baptême de Louise Française, esclave de Charles Dubuisson.
Source: Acte 64150, LAFRANCE, GenealogieQuebec.com

C’est avec ces termes en connotation avec l’esclavage que Marcel Trudel a pu former le Dictionnaire des esclaves et leurs propriétaires en 1990, révisé en 2004, contentant 4 185 esclaves noirs et autochtones. Ces recherches ont été effectuées dans les actes paroissiaux, mais aussi les registres de malades de différents hôpitaux, les recensements, des actes notariés et autres. Des recherches plus approfondies dans les archives permettront sans doute d’en connaitre davantage et ainsi trouver les esclaves manquants à cette première recherche.

Dans les prochains articles de cette série, nous aborderons la place et les conditions de vie des esclaves ayant vécu au Québec sous le joug de l’esclavagisme des colons français et britanniques. Ces recherches sont basées sur les découvertes de Marcel Trudel dans les registres paroissiaux et approfondies par mes recherches personnelles ainsi que celles de mes collègues chercheurs travaillant sur le même sujet.

Cathie-Anne Dupuis
Étudiante à la maitrise en démographie, candidate au doctorat en histoire et collaboratrice au Programme de recherche en démographie historique (PRDH) de l’Université de Montréal.

*L’esclavage existe bel et bien à cet époque, la pratique de l’esclavage étant de nature coutumière. La norme qui garantit la propriétés de l’esclaves aux propriétaires est permise avec l’ordonnance de Raudot en 1709. (Gilles, 2008)
N.B Le mot « sauvage » est cité seulement pour la représentation historique; nous condamnons l’utilisation de ce mot dans un autre contexte. 

GILLES, D. 2008. La norme esclavagiste, entre pratique coutumière et norme étatique : les esclaves panis et leur statut juridique au Canada (XVIIe – XVIIIe s.) Ottawa Law Review, vol. 40, No.1, p. 73 – 114
RUSHFORTH, B. 2012. Bonds of Alliance, Indigenous and Atlantic Slaveries in New France, Caroline du Nord, University of North Carolina Press, Chapel Hill, 406 p.
RUSHFORTH, B. et KAHN, A. 2016. Native American Slaves in New France, Slate, History, Then, again. [en ligne] URL: http://www.slate.com/articles/news_and_politics/history/2016/01/an_interactive_record_of_native_american_slavery_in_new_france.html (page consultée le 27 octobre 2020)
TRUDEL, M. 1960. L’esclavage au Canada français, histoire et conditions de l’esclavage, Québec, Les Presses Universitaires Laval, 432 p.
TRUDEL, M. 1990. Dictionnaire des esclaves et de leurs propriétaires au Canada français, Québec, Éditions Hurtubise HMH ltée, 490 p.
TRUDEL, M. 2004. Deux siècles d’esclavage au Québec, Québec, Éditions Hurtubise HMH ltée, 405 p.

Mise à jour du LAFRANCE : Nouveaux actes protestants sur Généalogie Québec

L’ajout d’actes paroissiaux indexés se poursuit sur le LAFRANCE, un des 15 outils offerts aux abonnés de Généalogie Québec.

Dans cette toute dernière mise à jour, ce sont quelque 4208 actes protestants du Québec qui ont été ajoutés.

Ville de Québec (Protestants)

2730 actes de baptême et sépulture protestants enregistrés entre 1768 et 1800 dans la ville de Québec ont été indexés et ajoutés au LAFRANCE.


Source: Acte 6200362, LAFRANCEGenealogieQuebec.com

Frelighsburg (Anglican Church, Holy Trinity)

Dans le cas de la paroisse anglicane de Frelighsburg, située dans les Cantons-de-l’Est, ce sont 1478 actes de baptême et sépulture qui ont été indexés et ajoutés au LAFRANCE.


Source: Acte 6198244, LAFRANCE, GenealogieQuebec.com

Tous ces actes peuvent être consultés dès maintenant dans le LAFRANCE, qui contient aussi TOUS les mariages catholiques du Québec de 1621 à 1918, TOUS les baptêmes et TOUTES les sépultures catholiques du Québec de 1621 à 1861 ainsi que TOUS les mariages protestants du Québec de 1760 à 1849.
Vous trouverez davantage d’information à propos du LAFRANCE sur le blog de l’Institut Drouin.

Si vous avez manqué la chronique de Gregory Charles du 13 octobre à l’émission Salut Bonjour, vous pouvez la visionner en cliquant sur l’image ci-dessous!

 

Il y aborde la généalogie et se penche sur la passion de notre équipe pour celle-ci.

Généalogiquement vôtre,

L’équipe Drouin

26 392 images de registres paroissiaux québécois ajoutées sur Généalogie Québec

26 392 images de registres paroissiaux ont été ajoutées dans les Registres du Fonds Drouin, un des 15 outils disponibles aux abonnés de Généalogie Québec.

Notre-Dame de Montréal (Registres paroissiaux 1621-1876)

4173 images du registre de Notre-Dame de Montréal datant de 1705 à 1792 sont venu compléter la collection Registres paroissiaux 1621-1876, qui contient la copie religieuse de tous les registres paroissiaux du Québec pour la période en question. La copie civile de ces registres est aussi disponible sur Généalogie Québec.

Ces nouvelles images peuvent être consultées dans les Registres du Fonds Drouin (abonnement requis) sous le dossier Québec/Registres paroissiaux 1621-1876.

73 paroisses de la région de Montréal (Registres non-catholiques 1760-1885)

22 219 images provenant de paroisses non-catholiques de Montréal et de sa rive Sud, datées de 1760 à 1885, ont été ajoutées dans la collection Registres non-catholiques 1760-1885.

Voici la liste des paroisses ajoutées:

Abénakis (Anglican Church)Baie Missisquoi (Anglican Church)
Berthier (Anglican Church)Bolton (Methodist Church)
Bolton (Wesleyan and Methodist Church)Bolton and Potton (Methodist Church)
Bolton, Stukely and Ely (Methodist Church)Brome (Methodist Church)
Canada-East (Methodist Church)Chambly (Methodist Church)
Chambly (Saint Stephen Anglican Church)Clarenceville (Anglican Church)
Clarenceville (Methodist Church)Clarenceville (Wesleyan Methodist Congregation)
Clarenceville Circuit (Wesleyan Methodist Church)Cowansville (Methodist Church)
Dunham (Methodist Church)Dunham (Wesleyan Methodist Church)
Dunham (Wesleyan Methodist New Connexion Church)Dunham Circuit (Wesleyan Methodist Church)
Dunham Flat (Wesleyan Methodist Church)Farnham, canton (Anglican Church)
Frelighsburg (Anglican Church)Frelighsburg (Church of England)
Glen Sutton (Anglican Church)Granby, canton (Anglican Church)
Grande-Ligne (Baptist Church))Hemmingford-Sherrington (Episcopal Church)
Henrysburg (Methodist Church)Henryville (Anglican Church)
Isle-aux-Noix (Episcopal Church)La Prairie (Presbyterian Church)
La Prairie (Saint Luke Anglican Church)L’Acadie (Anglican Church)
Lachine (Presbyterian St. Andrew’s Church)Lacolle (Episcopal Church)
Longueuil (Saint Mark’s Anglican Church)Mansonville (Church of England)
Milton et Roxton (Anglican Church)Montréal (Advent Christian Church)
Montréal (Christ Church Anglican)Montréal (Jewish German, Polish)
Montréal (Jewish, Spanish and Portuguese)Montréal (Lutheran St. John German Evangelical Church)
Montréal (Methodist Centenary Church, Pointe St. Charles )Montréal (Methodist Dominion Square Church)
Montréal (Presbyterian Erskine Church)Montréal (Presbyterian Knox Church)
Montréal (Saint Jude Anglican Church)Montréal (Saint Luke Anglican Church)
Montréal (Saint Martin’s Anglican Church)Montréal (St John the Evangelist, Anglican Church)
Noyan (Anglican Church)Noyan et Foucault (Anglican Church)
Noyan et Foucault (Church of England)Odelltown (Methodist Wesleyan Church)
Philipsburg (Anglican Church)Potton (Anglican Church)
Potton (Church of England)Sabrevois (Episcopal Church)
Sorel (Christ Church)Sorel (St. Francis Congregational Church)
Sorel (William Henry Congregational Church)St-Armand (Anglican Church)
St-Armand (Episcopal Church)St-Armand-Est (Anglican Church)
St-Jean-sur-Richelieu (Anglican Church)St-Jean-sur-Richelieu (Anglican Garrison)
St-Jean-sur-Richelieu (Caldwell Congregation Episcopal Church)St-Jean-sur-Richelieu (Christieville Episcopal Church)
St-Jean-sur-Richelieu (Methodist Wesleyan Church)St-Rémi (Anglican Church)
Westmount (St-Mathias Anglican Church) 

Vous pouvez les consulter avec un abonnement à Généalogie Québec dans les Registres du Fonds Drouin sous le dossier Québec/Registres non-catholiques 1760-1885/.

Les différents registres québécois disponibles dans la collection Drouin

Les Registres du Fonds Drouin, aussi appelés “collection Drouin”, sont une collection d’images de registres paroissiaux (baptêmes, mariages et sépultures) et d’autres documents divers couvrant le Québec et l’Acadie française ainsi qu’une partie de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick et du Nord-Est des États-Unis.

Cette collection massive contient notamment l’entièreté de l’État civil québécois de 1621 aux années 1940, et répertorie donc la quasi-totalité des individus ayant vécu au Québec durant cette période, ce qui en fait un outil inégalé pour la recherche généalogique dans la province.

Les registres paroissiaux québécois disponibles dans cet outil sont séparés en divers sous-sections.

Fonds Drouin

Le dossier Fonds Drouin contient tous les registres paroissiaux du Québec de l’ouverture des registres en 1621 jusqu’aux années 1940 et parfois même jusqu’en 1967 selon la paroisse.

C’est sur cette collection qu’est basé l’index du LAFRANCE, un autre des outils disponibles aux abonnés de Généalogie Québec, qui s’étend actuellement de 1621 à 1861 pour les baptêmes et sépultures catholiques, de 1621 à 1918 pour les mariages catholiques et de 1760 à 1849 pour les mariages protestants.

Registres paroissiaux 1621-1876

Le dossier Registres paroissiaux 1621-1876 contient tous les registres paroissiaux du Québec de 1621 à 1876. Cependant, ce ne sont pas les mêmes images que celles disponibles sous le dossier Fonds Drouin.

Historiquement, le prêtre enregistrant les baptêmes, mariages et sépultures de sa paroisse avait l’obligation de produire deux copies de son registre. Une copie était conservée à l’église et l’autre était envoyée au greffe, ce qu’on appelle la copie civile. La copie présente dans le dossier Fonds Drouin est cette copie civile, et celle dans le dossier Registres paroissiaux 1621-1876 est la copie dite religieuse, conservée à l’église.

De ce fait, de nombreux registres paroissiaux du Québec existent en double. Ceci peut être très pratique pour les généalogistes, particulièrement lorsqu’une des copies de l’acte est manquante ou illisible.

Registres non-catholiques 1760-1885

Le dossier Registres non-catholiques 1760-1885 contient les registres de diverses paroisses non-catholiques du Québec de 1760 à 1885.

La majorité de ces registres sont aussi disponibles dans le dossier Fonds Drouin, mais la version disponible dans Registres non-catholiques 1760-1885 a été photographiée plus récemment, elle peut donc être utile si la copie du Fonds Drouin est de mauvaise qualité.

Registres paroissiaux du Fonds Létourneau (1820-2013)

Le Fonds Létourneau est une collection de registres paroissiaux provenant de la Société de Généalogie des Cantons-de-l’Est et couvrant la région de Sherbrooke et ses environs jusqu’en 2013.

Registres québécois, Actes découpés

Le dossier Registres québécois, Actes découpés contient des actes provenant de diverses paroisses de l’Abitibi-Témiscamingue ainsi que de la Gaspésie. Cette collection se différencie par le fait que les actes y sont présentés de manière individuelle, ayant été découpés et extraits de l’image du registre original. Ceci permet de parcourir le registre de manière plus conviviale.

Registres québécois, Série 4000 (1801-2008)

La Série 4000 contient des registres paroissiaux de diverses régions du Québec, notamment la Gaspésie, la Mauricie, les Laurentides, l’Outaouais et l’Estrie. Ces registres s’étendent du début du 19e siècle à 2008.

Vous pouvez consulter tous ces registres et bien d’autres en vous abonnant à Généalogie Québec dès aujourd’hui!

Généalogiquement vôtre,

L’équipe Drouin

Un journal ontarien et 5600 photos de mariage ont été ajoutés sur Généalogie Québec

5600 photos de mariage ainsi que le Chesterville Record, un journal ontarien, ont été ajoutés à Généalogie Québec dernièrement.

Le Chesterville Record

Le Chersterville Record est un journal anglophone de l’Ontario numérisé avec la collaboration de Généalogie et archives Saint-Laurent inc., une société généalogique située à Cornwall en Ontario.
Cette collection s’étend de 1894 à 1939 et comprend aussi l’année 1978.

      
Vous trouverez ces 11 893 nouvelles images dans la section Collections diverses de l’Institut Drouin, un des 15 outils offerts aux abonnés de Généalogie Québec, sous le dossier « 23 – Journaux anciens ». Ce nouveau journal s’ajoute aux nombreuses publications déjà disponibles dans la section :

  • Commercial Gazette (Montréal)
  • Daily Witness (Montréal)
  • La Chronique de la Vallée du St-Maurice
  • La Minerve
  • La Semaine (Québec)
  • La Tribune Canadienne (Montréal)
  • La Vie Illustrée (Montréal)
  • L’Action Canadienne
  • L’Avant-Garde
  • L’Avenir de Quebec
  • Le Canada-Français
  • Le Carillon (Québec)
  • Le Castor (Québec)
  • Le Charivari (Québec)
  • Le National (Montréal)
  • Le Progrès du Golfe
  • Le Semeur Canadien (Montréal)
  • Le Trésor des Familles (Québec)
  • L’Obligation (Montréal)
  • L’Opinion Publique (Montréal)
  • L’Union de Woonsocket
  • L’Union des Cantons de l’Est (Arthabaskaville)
  • Midi-Presse (Montreal)
  • Paris-Canada (Montréal)
  • The Advertiser
  • The Canadian Jewish Review
  • The Dominion Illustrated News (Montréal)
  • The Inquirer (Trois-Rivières)
  • The Quebec Gazette
  • Écho d’Iberville
  • La Voix du Peuple
  • L’Alliance
  • L’Essor
  • Le Protectionniste
  • Le Courrier de St-Jean

Photos de mariage

5600 photos de mariage publiées dans des journaux et provenant principalement de l’Ontario et du Québec ont été ajoutées dans les Collections diverses de l’Institut Drouin sous le dossier « 26 – Généalogie Saint-Laurent – Cornwall, Ontario ». Ces photos sont indexées sous le nom de famille puis le prénom de l’époux.

    

Vous trouverez aussi, dans les Collections diverses Drouin, différents types de documents tels que des archives paroissiales, des cartes postales, des lettres, des biographies, des archives juridiques et municipales, et plus encore!

    

C’est une section du site à ne pas manquer pour les passionnés d’histoire. Vous pouvez la consulter avec un abonnement à Généalogie Québec à cette adresse.

 

Généalogiquement vôtre,

L’équipe Drouin

56 376 nouvelles pierres tombales sur Généalogie Québec!

Quelque 56 376 photos de pierres tombales ont été ajoutées à la section Nécrologe, un des 15 outils offerts aux abonnés de Généalogie Québec.

Ces nouvelles images s’ajoutent aux 630 000 déjà disponibles dans la collection. Elles proviennent des cimetières suivants :

Beauport, comté Québec, Québec
Broughton-Ouest, St-Pierre, comté de Beauce, Québec
Charette, comté St-Maurice, Québec
Clarence Creek, Ontario
Grand-Mère, cimetière St-Louis, comté de Champlain, Québec
Leeds, cimetière St-Jacques, comté de Mégantic, Québec
Lowell, catholique, Mass, USA
Beauport, Soeurs de la Charité, comté Québec, Québec
Beauport, St-Mathieu-de-Villeneuve, comté Québec, Québec
Beaupré, comté Charlevoix, Québec
Donnacona, comté Portneuf, Québec
Drummondville, rues Marchand, St-Joseph, comté Drummond, Québec
East Broughton, 1er cimetière, comté de Beauce, Québec
East Broughton, 2e cimetière, comté de Beauce, Québec
Girardville, comté Lac-St-Jean, Québec
Hervey-Jonction, comté Portneuf, Québec
Laval, Notre-Dame de l’Espérence, comté Laval, Québec
Les Écureuils, comté Portneuf, Québec
Manseau, comté Nicolet, Québec
Moonbeam, Saskatchewan
Notre-Dame-de-Beauport, comté Québec, Québec
Notre-Dame-de-Portneuf, comté Portneuf, Québec
Notre-Dame-du-Portage, comté Kamouraska, Québec
Ottawa, cimetière Notre-Dame, Ontario
Packington, St-Benoit, comté Témiscouata, Québec
Pont-Rouge, comté Portneuf, Québec
Québec (Boischatel), comté Québec, Québec
Québec, Belmont, comté Québec, Québec
Pointe-au-Père, comté Rimouski, Québec
Pont-Rouge, 2eme cimetière, comté Portneuf, Québec
Pont-Rouge, comté Portneuf, Québec
Québec, La Souvenance, comté Québec, Québec
Québec, St-Sauveur, comté Québec, Québec
Québec, Courville, comté Québec, Québec
Québec, Hôpital Général, comté Québec, Québec
Québec, Notre-Dame-de-Foy, comté Québec, Québec
Québec, Orsainville, comté Québec, Québec
Québec, Sillery, comté Québec, Québec
Québec, Soeurs Ste-Jeanne-d’Arc, comté Québec
Québec, St-Émile, comté Québec, Québec
Québec, Ste-Thérèse-de-Lisieux, comté Québec, Québec

Les pierres tombales sur Généalogie Québec

Toutes les pierres tombales disponibles sur Généalogie Québec ont été indexées et peuvent être consultées dans la section Nécrologe.
La recherche dans la collection peut se faire par nom de famille ainsi que grâce au texte écrit sur la pierre.

Pour consulter la photo de la pierre, il suffit de cliquer à l’intérieur de la fiche.

 

La section Nécrologe contient aussi trois autres collections :

  • Avis de décès internet, qui contient des avis de décès publiés sur Internet entre 1999 et aujourd’hui.
  • Avis de décès journaux, qui contient des avis de décès publiés dans des journaux entre 1860 et aujourd’hui.
  • Cartes mortuaires, qui contient des dizaines de milliers de cartes mortuaires publiées entre 1860 et aujourd’hui.

Toutes ces sous-sections sont indexées et peuvent être consultées à l’aide d’un engin de recherche.

La section Nécrologe peut être consultée avec un abonnement à Généalogie Québec à cette adresse.

Qu’est-ce que Généalogie Québec?

Généalogie Québec est un site de recherche par abonnement qui regroupe l’ensemble des collections et données généalogiques acquises par l’Institut Drouin au cours de son existence.

Au total, 45 millions d’images et de fiches sont regroupées en 15 outils et collections divers couvrant l’ensemble du Québec ainsi qu’une partie de l’Ontario, des États-Unis et de l’Acadie de 1621 à aujourd’hui.
Généalogie Québec est de loin la plus grande collection de documents généalogiques et historiques québécois sur le Web.

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35 000 nouvelles fiches de famille acadiennes sur Généalogie Québec

Une mise à jour importante a été apportée à l’outil Acadie – Familles reconstituées, une des 15 collections disponibles aux abonnés de Généalogie Québec.

Quelque 35 000 fiches de famille ont été ajoutées à l’outil via cette mise à jour.

Qu’est-ce que l’outil Acadie – Familles reconstituées?

L’outil Acadie – Familles reconstituées contient 130 342 fiches de familles reconstituées sur la base d’actes originaux de l’Acadie.

Actuellement, les fiches de cet outil couvrent du début de la colonie acadienne jusqu’à la fin de 1849. De plus, les actes issues de 30 lieux couvrant de 1850 jusqu’à la fin des registres paroissiaux disponibles ont été intégrés à l’outil. Une liste des lieux répertoriés ainsi que davantage d’information sur l’outil est disponible sur le blog de l’Institut Drouin.

Les fiches compilent les informations reliées à un individu. Elles contiennent généralement les noms et prénoms des parents, le prénom de l’enfant, les dates de naissance et/ou baptême, de décès et/ou d’inhumation, de mariage (un total de 239 517 dates) et la paroisse. Un lien vers l’image du document original est habituellement fourni dans la fiche pour les baptêmes, les mariages et les sépultures.


Exemple d’une fiche tirée de l’outil Acadie – Familles reconstituées. Cliquer sur les liens bleus pour afficher les documents originaux.


Document original provenant de l’outil Acadie – Familles reconstituées

L’outil Acadie – Familles reconstituées peut être consulté avec un abonnement à Généalogie Québec à cette adresse.

 

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Les registres paroissiaux témoins de l’histoire : l’épidémie de variole de 1885

 

La variole, aussi nommée petite vérole ou picote, est une maladie fort contagieuse et souvent mortelle qui a été un véritable fléau dans plusieurs régions du monde jusqu’à son éradication en 1979. Son impact sur le Québec dans sa période coloniale a été abordé dans la première partie de cet article.


François d’Assise et d’autres religieux soignant des personnes qui semblent atteintes de variole. Wikipedia Commons.

C’est en 1885 que la petite vérole frappe pour la dernière fois le Québec, soit près d’un siècle après la conception du vaccin contre la maladie. Pourtant, la vaccination n’était pas répandue chez les Canadiens français malgré des efforts soutenus des gouvernements pour encourager, voire imposer celle-ci.

En mars 1885, un conducteur du Grand Trunk Railway apporte la variole à Montréal. Ses draps infectés contaminent ensuite Pélagie Robichaud, qui travaille à la buanderie de l’hôpital où l’homme est soigné. Elle est la première morte de l’épidémie de variole de 1885. Sa sépulture indique qu’elle décède à Montréal le 2 avril.


Source: Image d1p_1101a1007.JPG, Registres du Fonds Drouin (Québec/Fonds Drouin/Mtl/Catholique/Montréal (Basilique Notre-Dame)/1880/1885/Sépultures/), GenealogieQuebec.com

À la suite de la contagion de Pélagie Robichaud, la maladie fait plusieurs milliers de morts entre 1885 et 1886, notamment à Montréal. La vaccination sera imposée aux Montréalais, non sans résistance : plusieurs émeutes anti-vaccination éclatent dans la population méfiante.

Le camp anti-vaccin compte des acteurs d’importance : citons par exemple Joseph Émery-Coderre, éminent médecin militant contre la vaccination obligatoire. L’Église catholique est appelée en renfort pour convaincre la population réticente. L’évêque de Montréal, Mgr Édouard-Charles Fabre, joue un rôle décisif en appuyant publiquement la campagne de vaccination et en commandant aux prêtres de son diocèse de faire de même auprès de leurs paroissiens.

Cette crise survient dans un contexte politique complexe : elle éclate en même temps que la rébellion du Nord-Ouest, au cours de laquelle les Métis des Prairies se révoltent contre le gouvernement canadien. Généralement descendants de Canadiens français et d’autochtones, les Métis de l’Ouest canadien sont majoritairement francophones et catholiques et leur rébellion jouit d’un soutien considérable au Québec.

Son échec, qui se solde notamment par la pendaison de Louis Riel, exacerbe considérablement les tensions entre francophones et anglophones au Québec ainsi que la méfiance des Canadiens français envers les directives du gouvernement. On attribue notamment à John A. Macdonald, alors Premier ministre du Canada, la phrase « [Riel] sera pendu, même si tous les chiens du Québec aboient en sa faveur ».


Le gouvernement provisoire constitué par les Métis et leur chef Louis Riel. Wikimedia Commons.

Du côté des journaux, francophones et anglophones se renvoient la balle, évoquant d’une part l’hystérie des Canadiens anglais et d’autre part la malpropreté des Canadiens français. Le 12 septembre 1885, L’Union des Cantons-de-l’Est, journal basé à Victoriaville, publie un article sur les prétendus ravages de la « picotte ». En voici l’introduction :

« Si nous en croyions les journaux des Etats-Unis publiés en langue anglaise, la picotte serait en train de décimer la bonne ville de Montréal. Pratiquement, notre métropole commerciale est en quarantaine à l’heure qu’il est! Beaucoup de monde souffre et un plus grand nombre encore souffriront de cet état de choses. Et à qui la faute? A la presse de votre ville, bonnes gens de Montréal. C’est elle qui a répandu partout que la picotte vous rongeait, que le fléau prenait des proportions horribles, que toute la cité allait y passer. »

Ainsi, cet article accuse les journaux de langue anglaise d’exagérer considérablement les proportions de l’épidémie de variole, d’autant plus que les Canadiens anglais semblent attribuer aux Canadiens français la gravité de la situation :

« Maintenant, comme il faut une bête noire partout, on a imaginé que les canadiens français devaient être les auteurs et les propagateurs de l’épidémie. Le Herald de Montréal a accusé nos co-nationaux d’être ignorants, sales, crasseux, etc. C’est une grosse calomnie! Nos canadiennes françaises sont généralement propres, industrieuses, passant les trois quarts du temps à laver et écurer dans leur maison. »

Cet article ne rejette pas pour autant la science et reconnaît les lacunes du peuple canadien-français pour ce qui est de l’hygiène.

« Aussi les ravages de l’indifférence pour la lecture et les sciences sont infiniment plus à redouter que ceux de la picotte à Montréal dont les victimes ne dépassent pas quelques dizaines.  »

      
Source: Image 00080.jpg, Collections Diverses de l’Institut Drouin (23 – Journaux anciens/L’Union des Cantons de l’Est (Arthabaskaville)/1867-1887/1885/), GenealogieQuebec.com

Toujours en septembre 1885 paraissent cependant dans L’Union des Cantons-de-l’Est des remèdes et recettes pour soigner la variole, perpétuant l’idée que la vaccination était au mieux superflue, sinon dangereuse.

« Je me rappelle avoir lu dans le (Journal de l’instruction publique), que la racine de la Sarrasine [sarracénie] était un antidote contre cette maladie. Vite je me mets à l’oeuvre, j’envoie mon peti servant de messe, un jeune montagnais, me chercher la plante en question, nous infusons la racine, à peine en eurent-ils pris deux ou trois potions qu’ils éprouvèrent un bien sensible, la fièvre disparut, les pustules séchèrent, ils étaient hors de danger, ils n’ont même pas porté les marques de la picote.  »

« Quand Jenner découvrit le vaccin de la vache en Angleterre, le monde de la science voulut faire éclater la foudre sur sa tête ; mais quand l’École de médecine la plus savante de l’univers, celle de Paris, publia cette recette pour la variole, elle passa sans encombre. Elle est aussi infaillible que le sort et remporte la victoire dans tous les cas.
Sulphate de zinc, 1 grain ; digitale, 1 grain ; 1 1/2 cuillérée à thé de sucre. Mêlez avec deux cuillérées à table d’eau. Quand le mélange est parfait ajoutez quatre onces d’eau. Prenez une cuillérée à thé chaque heure. La maladie disparaîtra en douze heures.  
»

              
Source: Images 00078.jpg et 00084.jpg, Collections Diverses de l’Institut Drouin (23 – Journaux anciens/L’Union des Cantons de l’Est (Arthabaskaville)/1867-1887/1885/), GenealogieQuebec.com

L’épidémie de 1885 constitue la dernière crise sanitaire d’envergure liée à la variole dans le monde occidental, un peu moins d’un siècle avant l’annonce de son éradication complète grâce à la vaccination. 1979 marquera la fin du virus responsable d’une des maladies contagieuses les plus mortelles de l’histoire de l’humanité, dont quelques échantillons seulement subsistent à des fins de recherche.

Marielle Côté-Gendreau
Étudiante et collaboratrice au Programme de recherche en démographie historique (PRDH) de l’Université de Montréal.

Les registres paroissiaux témoins de l’histoire : la variole au temps de la colonie

La variole est une maladie fort contagieuse et souvent mortelle qui a été un véritable fléau dans plusieurs régions du monde jusqu’à son éradication en 1979. Elle a affecté la population canadienne-française à de multiples occasions depuis le début de la colonie, faisant des ravages dans les paroisses.

C’est sous les noms de petite vérole ou picot(t)e que la variole est le plus souvent désignée dans les registres québécois. Ce nom de picote tire son origine des cloques qui couvrent le corps des malades.


Enluminure présentant une maladie qui semble être la variole, Bible de Toggenburg (Suisse), 1411. Wikimedia Commons.

Ainsi, le curé de L’Islet, village de la Côte-du-Sud, souligne l’usage de ces deux noms dans une note en marge d’une sépulture. Il enregistre le 24 août 1792 le décès de Marie Louise Bernier, 19e et « dernière morte de cette maladie, c’est à dire de la petite vérole ou de la picote en terme canadien, ou français, depuis le 23 d’octobre 1791 ».


Source: Image d1p_51740348.jpg, Registres du Fonds Drouin (Québec/Registres paroissiaux 1621-1876/L/L’Islet (Notre-Dame-du-Bon-Secours)/1790/1792/), GenealogieQuebec.com

C’est la petite vérole qui est en cause dans l’infection de Premières Nations ennemies des Britanniques par l’entremise de couvertures contaminées, une initiative qui aurait été approuvée par l’officier Jeffrey Amherst. Cet événement a fait parler de lui dans les dernières années alors que Montréal s’est départie de sa rue Amherst, renommée Atateken. N’étant pas présente en Amérique avant la venue des Européens, la variole a fait des ravages parmi les peuples autochtones dès les débuts de la Nouvelle-France.

Le 4 mai 1709 est baptisé à Ste-Anne-de-Bellevue Louis Miskouabemich, homme de la nation népissingue. L’acte le dit âgé de 110 ans, ce qui est improbable mais signale certainement un âge avancé. L’aîné avait précédemment reçu l’ondoiement, une cérémonie rapide qui tient lieu de baptême en cas de danger de mort.

En effet, Louis « est dangereusement malade de la petite vérol ». Son âge et possiblement son statut lui procurent un parrainage fort avantageux : son parrain n’est nul autre que Philippe de Rigaud, Marquis de Vaudreuil, qui est alors gouverneur général de la Nouvelle-France, dont l’épouse Élisabeth de Joybert tient le rôle de marraine. Le couple se fait représenter à la cérémonie par un couple de notables de l’endroit.

Louis Miskouabemich meurt le 27 juin de la même année.


Source: Acte 14937, LAFRANCE, GenealogieQuebec.com 

La variole est connue pour provoquer des fausses couches et des accouchements prématurés, de même qu’une augmentation de la mortalité infantile. On trouve nombre de ces drames dans les registres québécois.

Marie Huguet dit Latour, de L’Ancienne-Lorette, près de Québec, connaît en 1755 une fin tragique : « la premiere picotée l’ayant apporté de québec morte enseinte son enfant baptisé par la sage femme dans le sein de sa mere ». Ce décès ne survient que 6 mois après son mariage. L’enfant, qu’on suppose donc fortement prématuré, n’a manifestement pas survécu alors qu’il a été ondoyé avant même l’accouchement.


Source: Acte 259406, LAFRANCE, GenealogieQuebec.com

D’autres traces de la prématuration liée à la variole se trouvent dans les registres de Lachine. On y découvre en 1702 la sépulture d’un enfant « né cette nuit aagé de sept mois sa mère estant malade de la picotte et en cas de danger il a esté ondoié par Jeanne Malteau sage femme ».


Source: Acte 14627, LAFRANCE, GenealogieQuebec.com

La reconstitution des familles disponible sur le PRDH-IGD nous apprend cependant que la mère, Barbe Brunet, a vaincu la maladie et est décédée à Châteauguay à l’âge respectable de 74 ans.

Quelques mois après cet enfant décède Marie Fortin, « laquelle est morte cette nuict de la picotte en accouchant d’une fille aagée de six mois et demi quy a l’instant a esté ondoiée par la sage femme ensuitte est morte et a esté enseveliée avec sa mère et enterrée avec elle dans la même fosse ».


 Source: Acte 14654, LAFRANCE, GenealogieQuebec.com

La variole prend aussi une part active dans un drame historique, la tristement célèbre Déportation des Acadiens par la Grande-Bretagne et ses colonies américaines en 1755, au cours de laquelle plus de 12 000 d’entre eux sont violemment arrachés à leurs terres. La variole se développe dans certains groupes, s’ajoutant aux fléaux de la faim, de la soif, du froid et des autres maladies qui déciment déjà les Acadiens.

Des centaines qui atteignent le Québec, plusieurs sont fortement affaiblis par la variole. En témoignent les nombreuses sépultures marquées « acc » ou « acad » dans les registres de Notre-Dame-de-Québec, identifiant les décès acadiens. L’hiver 1757-1758 est particulièrement mortel.


26 au 28 décembre 1757, Notre-Dame-de-Québec. Remarquer les nombreuses mentions « acad » en marge.
Source: Image d1p_31431309.jpg, Registres du Fonds Drouin (Québec/Fonds Drouin/QC/Catholique/Québec (Notre-Dame)/1750/1757/), GenealogieQuebec.com

L’errance des Acadiens en exil dure parfois plusieurs années, comme l’illustre l’inhumation dans le cimetière de Saint-Cuthbert de Catherine, « Cadienne morte de la picotte apres avoir recu tous ses sacrement sitot quelle est arrivé dans la ditte paroisse », le 6 novembre 1769.


Source: Acte 440471, LAFRANCE, GenealogieQuebec.com

Il apparaît que la variole a sévi dans les rangs de l’armée britannique en garnison au Québec. Nous trouvons dans les registres de Berthierville, anciennement appelé Berthier-en-Haut, ce curieux acte :

 » We the undernamed persons do hereby certify that John Mackffee, soldier in the 28th Regiment and in Captain Darlis (?) Company and Jennet Forah were married and lawfully entered the bond of Matrimony, and that some time after, said Macfee was, by the Providence of God seized with the Small Pox and dyed at Quebec in June 1766
dated at Quebec the 10th day of September 1766 « 


Source: Acte 741600, LAFRANCE, GenealogieQuebec.com

En voici la traduction :
« Nous soussignés certifions que John Mackffee, soldat dans le 28e Régiment et dans la compagnie du Capitaine Darli (?) et Jennet Forah ont été mariés et légalement unis dans les liens du mariage, et que quelque temps plus tard, ledit Macfee a été, par la Providence de Dieu saisi de la Petite Vérole et mourut à Québec en juin 1766
Daté à Québec le 10 septembre 1766 »

S’en suit un paragraphe rédigé en français, dans lequel le rédacteur juge cet étrange acte convenable et autorise la veuve à contracter un nouveau mariage si elle le souhaite.

« Le present extrait mortuaire me parrait dans la forme convenable selon les usages des troupes de cette province; quoy que je ne connaisse pas les signatures; si celuy dont la mort y est attestée est le meme avec qui était mariée la personne qui se présente pour un nouveau mariage, vous pourrez la regarder comme veuve et passer outre. ayez seulement soing den verifier le nom autant qu’il vous sera possible a montreal le 6 may 1768 »


Source: Image d1p_1161b0055.jpg, Registres du Fonds Drouin (Québec/Fonds Drouin/B/Berthierville/1760/1766/), GenealogieQuebec.com

10 ans plus tard, la variole joue un rôle important dans l’échec de l’invasion du Québec britannique par les révolutionnaires américains en 1775 et 1776. Une épidémie de variole dans les rangs rebelles réduit considérablement les effectifs disponibles et force l’abandon du projet de conquête.

Ainsi, la variole affecte périodiquement pendant deux siècles les habitants du Québec à coups d’épidémies d’envergures variables. C’est en 1885 que la petite vérole frappe pour la dernière fois le Québec. Montréal sera alors l’épicentre d’une sévère épidémie. Cette crise et ses répercussions, tant sur les plans sanitaire que politique, seront abordées dans la seconde partie de cet article.

Marielle Côté-Gendreau
Étudiante et collaboratrice au Programme de recherche en démographie historique (PRDH) de l’Université de Montréal.

Mise à jour du LAFRANCE : Nouveaux actes de l’Acadie sur Généalogie Québec

L’indexation des registres paroissiaux de l’Ontario et de l’Acadie se poursuit sur Généalogie Québec, avec l’ajout de quelque 6071 actes de baptême et sépulture au LAFRANCE en juin.


Acte de mariage tel que présenté dans le LAFRANCE de Généalogie Québec

Les deux paroisses concernées par cette mise à jour sont Tracadie au Nouveau-Brunswick, et Arichat en Nouvelle-Écosse. Les actes ajoutés s’étendent de 1798 à 1861 pour Tracadie, et de 1839 à 1861 pour Arichat.

Tous ces actes peuvent être consultés dès maintenant dans le LAFRANCE, qui contient aussi TOUS les mariages catholiques du Québec de 1621 à 1918, TOUS les baptêmes et TOUTES les sépultures catholiques du Québec de 1621 à 1861 ainsi que TOUS les mariages protestants du Québec de 1760 à 1849.
Vous trouverez davantage d’information à propos du LAFRANCE sur le blog de l’Institut Drouin.

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