Mortalité du Québec sous le Régime Français

Dans une première chronique, nous avons montré avec la fiche de la famille de Joseph Landry dit Penot et Marie Josèphe Coron dite Dauphinais comment la « reconstitution (ou reconstruction) des familles », c’est-à-dire le rassemblement à l’échelle d’une famille de tous les événements démographiques concernant ses membres, permet de jeter un éclairage fascinant sur les conditions de vie de nos ancêtres. Ce couple exceptionnel formé en 1778 a eu en effet pas moins de 25 enfants, exemple limite d’une fécondité se réalisant en l’absence de toute forme de limitation des naissances.

Un tel contexte, où les enfants étaient beaucoup plus nombreux qu’aujourd’hui, serait rapidement devenu insoutenable en raison du rythme d’accroissement de la population qui en résulte s’il n’y avait pas eu compensation par le biais de conditions de mortalité qui ne manquent pas de frapper l’imagination. En effet, avec cette démographie dite d’Ancien Régime, la mort était omniprésente dans l’esprit de nos ancêtres : contrairement à aujourd’hui où les décès se concentrent aux âges les plus élevés, la mort frappait à tous les âges. Le taux de mortalité infantile (décès avant un an) était très élevé et les enfants qui survivaient étaient ensuite très vulnérables aux maladies et aux accidents; à l’âge adulte, on était un « vieillard » dès la cinquantaine. Les hommes et les femmes mouraient de malnutrition, d’accidents de travail, de manque d’hygiène ainsi que de la maladie, dont des épidémies comme la variole qui ravagent une grande partie de la population. En période de disette, le nombre de décès est encore amplifié.

Les informations colligées par le PRDH permettent de chiffrer ces conditions. Au tout premier plan se situe la mortalité infantile, celle qui décime les enfants dès leur plus jeune âge. Entre le quart et le tiers des enfants nés sous le Régime français sont décédés avant un an, avec une hausse tout au long de la période, dans les villes en particulier. La mortalité infantile est en effet liée entre autres aux conditions d’hygiène et donc aux effets délétères de la promiscuité. Le triste record en la matière est d’ailleurs détenu par Montréal, où près de 50% des enfants nés dans les dernières décennies de la période sont décédés avant d’atteindre leur premier anniversaire. Plusieurs pointes survenaient ainsi, gré des épidémies, disettes ou guerres. Comme la mortalité était loin d’être négligeable dans l’enfance, en définitive, moins de la moitié des naissances menaient à une personne atteignant l’âge au mariage, soit environ 20 ans pour les femmes et 25 ans pour les hommes.

Fiche de famille tirée du PRDH. Les enfants décédés avant l’âge d’un an sont soulignés en rouge.

S’étant marié, disons à 25 ans, un homme vivait en moyenne 39 années de plus, soit jusqu’à 64 ans, et une femme mariée à 20 ans vivait aussi 39 années de plus, soit jusqu’à 59 ans. Pourquoi cet écart? Parce que 1,5% des accouchements provoquaient le décès de la mère, de sorte qu’en raison de la répétition de ce risque sur plusieurs accouchements, c’est près de 12% des femmes qui mouraient prématurément en couches. Conséquence pratique de cette réalité : les unions duraient nettement moins longtemps qu’aujourd’hui, à peine la moitié des couples par exemple célébrant leurs noces d’argent, d’où de fréquents remariages, la présence de deux parents étant essentielle pour élever une famille nombreuse.

Vous connaissez maintenant les grandes lignes des conditions de mortalité aux XVIIe et XVIIIe siècles. Comment s’y comparent celles que vous constatez chez vos ancêtres?  Attention! Vous constaterez probablement qu’ils s’en sont plutôt bien tirés par rapport à l’ensemble. C’est que pour que vous soyez là pour vous intéresser à eux, ils doivent avoir descendance jusqu’à nos jours, réussite évidemment liée à leur survie et à celles de leurs enfants…

Bertrand et François Desjardins

Novembre 2017

Acquisition de Planète Généalogie par l’Institut Drouin, Nouveau Contenu Sur Généalogie Québec!

L’Institut Généalogique Drouin est fière d’annoncer l’acquisition de Planète Généalogie, un site web offrant plus de 29 millions de données généalogiques!

Qu’est ce que Planète Généalogie?

Planète Généalogie est un site de recherche généalogique par abonnement contenant plus de 29 millions de données diverses.

On y trouve des relevés de registres paroissiaux, des fichiers GEDCOM, des pierres tombales, des cartes mortuaires, des annuaires téléphoniques, des avis de décès et plusieurs autres types de documents et de bases de données. Ces collections portent principalement sur le Québec mais aussi sur une partie du Canada et des États-Unis.

Les différentes options d’abonnement peuvent être trouvées ici.

Qu’est ce que cette acquisition signifie pour GénéalogieQuébec.com?

Nous prévoyons effectuer une transition graduelle du contenu de Planète Généalogie à GénéalogieQuébec.com. Cette transition débute aujourd’hui avec la mise en ligne des collections suivantes sur Généalogie Québec:

21 481 images de registres paroissiaux ont été ajoutées aux Registres du Fonds Drouin (sous le dossier Registres (Québec et Ontario)):

  • Marie-Médiatrice-de-toutes-les-Grâces (Ottawa) 1956-2007

  • Ste-Jeanne-d’Arc (Ottawa) 1923-2000

  • St-Barthélémy (Joliette) 1929-2010

  • St-Cuthbert (Berthier) 1770-2008

  • St-Tite-des-Caps (Champlain) 1940-1994

  • St-Viateur (Berthier) 1909-2009

  • Vanier (St-Charles) 1908-2008

Dans la section Grandes Collections, c’est autour de 75 000 images qui ont été ajoutées:

  • 12- Patrimoine familial, 100 nouvelles généalogies familiales. 55 904 images ajoutées

  • 14 – Fonds d’archives: Fonds Arcand, 3066 images ajoutées. Il s’agit d’un fonds d’archive portant sur la famille Arcand

  • 15 – Généalogies familiales, Armoiries de la Cité Saint-Michel, 90 images ajoutées

  • 18- Autres documents, 15 094 images ajoutées. Divers documents historiques, dont une collection de documents des années 1940-1950 appelée Mes Fiches, un bulletin mensuel documentaire portant sur divers sujets en lien avec la religion catholique

Quel est l’avenir de Planète Généalogie?

Le site web de Planète Généalogie restera en opération pour encore au moins un an. Lorsqu’une date de fermeture aura été choisie pour Planète Généalogie, nous retirerons graduellement la possibilité d’acquérir des abonnements au site en commençant par les abonnements annuels, bisannuels, puis mensuels, de manière à permettre l’utilisation du site jusqu’à sa fermeture.

 

Généalogiquement vôtre,

L’équipe Drouin

Lien de parenté : calculer et comprendre les différents degrés de parenté

Il suffit de regarder l’arbre généalogique d’une famille pour voir à quel point les liens de parenté sont nombreux. Ceux-ci paraissent même exponentiels lorsqu’on pousse la recherche loin dans le passé. C’est ainsi que l’on découvre des liens de parenté communs entre notre famille et un personnage historique important, ou entre deux célébrités pourtant nées dans différents pays, comme Hillary Clinton et Céline Dion. Ces faits peuvent sembler étonnants mais pourtant, si l’on comprend bien la généalogie et les liens ancestraux entre les différents êtres humains, ils sont tout à fait logiques, même normaux. Tous les humains sont-ils cousins ? Techniquement, oui, ou du moins presque. Bien sûr, les degrés de filiation sont parfois extrêmement lointains. C’est suite à ce constat qu’il devient à la fois utile et intéressant de pouvoir calculer et mieux comprendre les liens de parenté.

Mais comment s’y prendre devant une tâche qui peut sembler colossale? Alors qu’il est plutôt simple d’effectuer les calculs par rapport à notre branche familiale rapprochée, dès que l’on s’éloigne de celle-ci, le travail se complique. Pourtant, c’est loin d’être une tâche insurmontable.

Calculer un lien de parenté : quelle technique employer ?

En observant un arbre généalogique, on voit plusieurs types de liens. Il y a les liens classiques, soit les parents, les enfants, les oncles et tantes, les cousins et les grands-parents. Ensuite, lorsqu’on décide d’aller plus loin, la question des degrés de parenté devient encore plus pertinente.

Il y a plusieurs façons de calculer les degrés de parenté. La technique de la ligne directe consiste à calculer les degrés selon les générations qui séparent les deux personnes. La technique en ligne collatérale remonte à l’ancêtre commun et compte un degré par génération. Voici une explication plus en détail de cette dernière:

Les liens de premier degré de parenté sont ceux entre parents et enfants. Les liens au deuxième degré sont les frères et soeurs, les petits-enfants et les grands-parents.

Au troisième degré, ce sont les arrières-grands-parents, les oncles et tantes et les neveux et nièces. Enfin, au quatrième degré se trouvent les cousins germains de la personne. Le calcul des degrés se poursuit de cette même manière, sans limites quant au nombre.

En résumé, le degré de parenté représente le nombre d’intermédiaires entre deux personnes, en remontant vers l’ancêtre commun puis en revenant vers eux.

Le rôle de l’arbre généalogique dans le calcul des liens de parenté

Si l’arbre généalogique n’est pas déjà complété, il faudra le faire pour pouvoir calculer et mieux comprendre les liens de parenté dans une famille. Il s’agit en effet d’un des meilleurs moyens pour présenter et analyser de façon efficace des liens de parenté entre différentes personnes.

Le fait d’avoir accès à un schéma imagé permet de mieux comprendre le réseau de liens qui nous unit avec nos ancêtres. Cette façon de présenter les liens de parenté est très concrète et simplifie largement les calculs.  

Documents divers provenant de GenealogieQuebec.com utilisés pour remplir son arbre généalogique


Vous souhaitez remplir votre arbre généalogique? Avec un abonnement à Généalogie Québec, vous aurez accès à plus de
100 millions d’images et de documents historiques avec lesquels vous pourrez retracer vos ancêtres du Québec, de l’Acadie, et de l’Amérique française.

 

Pourquoi calculer nos liens de parenté ?

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles nous pourrions vouloir faire ce calcul. D’abord, parce que c’est fascinant de retracer l’histoire des différentes personnes ayant fait partie de nos ancêtres. Lorsqu’on veut mieux comprendre l’histoire de notre famille ou plus largement, de notre pays, ces recherches peuvent faire ressortir des informations très intéressantes, même utiles.

Ensuite, cette recherche peut aussi être faite purement pour des questions pratiques. Par exemple, cette analyse peut être utilisée dans des cas juridiques tels que des successions.

Toute personne est issue d’une vaste succession de branches familiales qui se sont divisées et développées au fil de l’histoire. Que l’on souhaite trouver un lien au troisième ou au 23e degré, les outils et les techniques employés actuellement nous permettent de faire des recherches rapidement et plutôt facilement.  Pourquoi ne pas en profiter ?

Origines des ancêtres : leçon d’histoire sur les familles fondatrices

Chaque être humain est le maillon d’un vaste réseau qui représente la population de la planète, au présent et au passé. Si l’on regarde vers l’arrière pour étudier l’origine de nos ancêtres, on remonte ce réseau complexe mais fascinant, et on découvre en chemin des éléments d’histoire très intéressants. Par exemple, il est possible de trouver qui faisait partie des familles fondatrices du Québec et des villes et villages établis partout dans la province.Cette recherche permet de mieux comprendre pourquoi les personnes se sont établies à certains endroits, et quels rôles elles ont eu dans le développement économique et stratégique de la province.

Les familles fondatrices venues de Nouvelle-France

Les premières familles fondatrices de l’histoire du Québec sont celles des colons qui sont restés en Nouvelle-France suite à plusieurs tentatives de colonisation. Durant les premiers voyages, les colons avaient été systématiquement rapatriés suite à des problèmes tels que la maladie ou le manque de préparation face à l’hiver. C’est enfin vers 1608 que les familles fondatrices viennent s’établir de façon plus permanente.

La plus célèbre de ces familles est celle de Louis Hébert, qui s’est installé avec femme et enfants en 1617. C’est à Québec que ceux-ci décident de s’établir, seulement quelques années après la fondation de cette ville par Samuel de Champlain. Louis Hébert et sa famille se sont fortement enracinés dans la région, prenant au sérieux leur rôle crucial parmi les premiers habitants permanents de la Nouvelle-France. En 1626, ils se voient même confier la seigneurie Saint-Joseph.

Les premiers villages du Québec et leurs familles fondatrices

D’autres familles ont suivi, entre autres grâce aux efforts de Robert Giffard et de la Compagnie des Cent-Associés. Giffard, lui-même fondateur de la ville de Beauport, retourne plusieurs fois en France pour convaincre des familles de le suivre vers la nouvelle colonie. Celles-ci, qui sont peu nombreuses mais décidées à rester, s’installent alors en Nouvelle-France et participent à la population croissante.

Plus le nombre de familles augmente, plus l’exploration des terres se poursuit, avec la création de nouvelles seigneuries. D’autres paroisses voient le jour, peuplées et organisées par les familles fondatrices. La ville de Québec et ses environs se développent peu à peu, et d’autres secteurs comme ceux de Trois-Rivières et Montréal accueillent aussi de nouvelles familles et sont officiellement fondés, respectivement en 1634 et en 1642.

À la découverte de nos ancêtres : mieux saisir le rôle des familles fondatrices

Lors d’une recherche généalogique, il n’est pas rare d’apprendre que certaines branches familiales se sont formées lors de la création d’une nouvelle ville ou d’un village. Le but de la colonisation étant entre autres de peupler le territoire, les familles avaient avantage à obtenir des terres à exploiter et à se regrouper avec d’autres voisins pour former une communauté, qui était aussi souvent basée sur les liens avec l’église.

Plusieurs villes et municipalités du Québec célèbrent encore leurs familles fondatrices. Par exemple, dans le cadre du 375e anniversaire de Sorel-Tracy, une grande fête a été organisée pour rendre hommage à ces familles pionnières dont les noms ornent toujours plusieurs lieux publics de la ville. D’autres endroits, comme Repentigny, mettent un point d’honneur lors des fêtes annuelles de la ville à commémorer ces personnes qui sont venues habiter de nouvelles terres, avec tout le travail et l’ambition que cela implique.

L’étude des familles fondatrices permet de mieux comprendre l’évolution et l’histoire de la province de Québec, ainsi que celle de ces nombreuses municipalités. Au quotidien, c’est souvent la toponymie des villes qui nous le rappelle, obligeant un devoir de mémoire. Les recherches généalogiques, ainsi que celles faites auprès des sociétés d’histoire des régions et municipalité de la province permettent d’en savoir davantage sur ces personnes et les raisons qui ont fait en sorte qu’elles s’établissent à cet endroit.

Que dit votre nom sur l’histoire de votre famille au Québec ?

D’où provient votre nom de famille? Quelle est son histoire? Depuis combien de temps existe-t-il sous cette forme? Ce sont là des questions que de nombreuses personnes se posent, car dans la plupart des cas, le nom de famille que nous portons n’est pas un choix, mais un héritage familial.Que l’on soit issu d’une famille aux racines profondément québécoises ou d’origine étrangère, le nom de famille en dit beaucoup sur notre passé et celui de nos ancêtres. Par conséquent, l’étude des noms de famille, ou anthroponymie, est un angle intéressant à adopter pour apprendre à connaître notre histoire de famille au Québec.

D’où proviennent les noms de famille au Québec?

Chaque nom de famille est accompagné d’une histoire, les traditions variant d’un pays à l’autre. Dans certaines régions, les prénoms du père et de la mère sont transmis aux enfants en guise de nom de famille, tandis qu’ailleurs, ce sont les métiers et les rangs sociaux qui servent à cet effet.

Au Québec, l’étymologie de ces appellations provient de diverses sources, mais on trouve plusieurs racines communes. Bien évidemment, plusieurs noms viennent des colons arrivés de France et de Grande-Bretagne. Ces noms ont parfois été maintenus tels quels, ou ils ont connu des modifications  orthographiques ou structurelles. Certains noms proviennent des métiers effectués par les premiers ancêtres, alors que d’autres désignent le lieu d’origine de la personne.

D’autres populations immigrantes sont arrivées au Québec au fil des années, emportant avec elles des noms traditionnels de leurs régions. C’est ainsi qu’on trouve des patronymes d’origine syrienne, chinoise, portugaise, vietnamienne ou espagnole parmi les nouveaux arrivants, mais aussi chez des familles qui sont installées dans la province depuis plusieurs générations.

Étant donné qu’aucun schéma spécifique n’a été adopté au fil du temps, les noms de famille utilisés au Québec ont tous une étymologie qui leur est particulière. Il est donc intéressant que chacun prenne l’initiative de pousser les recherches afin de savoir d’où provient son nom de famille et quelle a été son évolution.

Quels sont les noms de famille les plus communs au Québec?

Vous l’aurez deviné, c’est Tremblay qui gagne la palme du nom le plus commun au Québec. Il partage les premiers rangs avec les familles Gagnon, Roy, Côté et Bouchard. Pourtant, il est intéressant de savoir qu’au Québec, les noms de famille sont très variés. Contrairement à d’autres pays tels que la Chine ou le Danemark, où une grande part de la population porte les mêmes noms de famille, les québécois portent une grande quantité de noms issus de différentes racines.

Comment faire pour en savoir plus sur l’histoire d’un nom de famille au Québec?

Les recherches généalogiques nous permettent de trouver de précieuses informations au sujet des noms de famille. Il est généralement possible de retracer les lignées familiales, de voir les changements et de trouver les différents noms qui se sont croisés ou qui sont apparus à un certain moment.

De nombreux outils sont disponibles en ligne pour ceux qui souhaitent effectuer eux-mêmes le travail de recherche d’ancêtres. Il est entre autres possible de consulter des registres paroissiaux et d’avoir accès à plusieurs documents officiels tels que des actes de naissance ou des documents de mariage et de sépulture.

Il est aussi possible de faire appel aux services d’un spécialiste de la généalogie. Ce dernier pourra aider à retracer l’origine du nom de famille, à créer un arbre généalogique et à faire plusieurs autres recherches associées à la filiation et à l’histoire.

Enfin, des chercheurs et des historiens ont publié des livres très intéressants au sujet de l’origine des noms de famille au Québec. Le livre « Votre nom et son histoire » du linguiste Roland Jacob présente des anecdotes à propos des noms les plus courants au Québec. Ces ouvrages pourront donc vous aider dans votre quête pour mieux comprendre votre nom de famille et sa signification.

Registres paroissiaux : une ressource fiable pour retrouver ses ancêtres

Les registres paroissiaux du Québec représentent une valeur inestimable en tant que ressource pour trouver des renseignements par rapport aux générations précédentes. Jusqu’à la fin du vingtième siècle, ces registres servaient pour accumuler toutes les informations ayant rapport avec l’état civil de la population. Ces informations étaient archivées auprès des églises, mais aussi dans les palais de justice.

À partir des années 40, un effort de conservation a été lancé par l’Institut Généalogique Drouin, qui a procédé au microfilmage des registres. Il en est ressorti une base de données très importante qui peut maintenant être consultée par toute personne cherchant à retracer ses ancêtres.

L’histoire des registres paroissiaux

C’est durant la période du Régime français que la collecte d’informations des habitants de la Nouvelle-France a pris la forme de registres paroissiaux. Cette méthode s’est ensuite poursuivie sous les autorités britanniques et suivant l’évolution des régimes politiques au Canada. C’est seulement en 1994 que le Directeur de l’état civil du Québec a obtenu le mandat complet de délivrer et conserver les documents associés au registre.

Quelles informations peut-on trouver dans un registre paroissial?

Les registres paroissiaux rassemblent principalement les actes de baptême, les documents de mariage et les actes de sépulture. On y trouve aussi certaines informations au sujet des personnes fichées, telles que leur lieu d’origine, les membres de leur famille, leur religion et les endroits où ils ont vécu.

Bien que le système des registres soit ancré dans la tradition francophone catholique, les informations des personnes étant issues d’autres religions y ont aussi été récoltées.

Quelles sont les garanties de fiabilité des registres paroissiaux québécois?

La responsabilité de tenir les registres paroissiaux incombait aux prêtres qui étaient les seuls à être autorisés à émettre les documents et à apporter des modifications. D’autres personnes pouvaient aussi être nommées par la Chancellerie pour agir à la place du prêtre. Cependant, dans tous les cas, la personne devait signer en son nom propre tous les documents émis et modifiés par ses soins. Ce faisant, il n’y avait pas place à l’erreur.

Bien plus que de simples documents généalogiques, on a vite considéré que les registres paroissiaux contenaient des informations essentielles par rapport à la population des villes et villages. Le rôle de tenancier des registres était donc fortement pris au sérieux.

Personne ne s’étonnera de remarquer que la vie au Québec a longtemps été centrée autour de l’église. De ce fait, tous les documents relatifs à l’état civil d’une personne s’y retrouvaient. Cette pratique était très logique, étant donné que c’est là qu’on tenait les baptêmes, les mariages et les funérailles.

À la manière du Registre de l’état civil qui existe de nos jours, les registres paroissiaux étaient tenus rigoureusement. Les archives disponibles actuellement contiennent des versions numérisées de ces documents papier et bien souvent, il existe une transcription du contenu ainsi qu’une image du document original.

Comment consulter un registre paroissial au Québec?

Face à cette riche collection de documents auquel nous avons accès, plusieurs organismes et sociétés de généalogie ont créé des outils et des plateformes où il est possible de faire des recherches. Il n’y a donc pas d’outil centralisé présenté par le gouvernement, mais les informations sont plutôt faciles à trouver.

Le site de Généalogie Québec compte lui-même plusieurs ressources où sont rassemblés différents registres. Le répertoire LAFRANCE, les Registres du Fond Drouin, le Petit NBMDS et le Fichier Conolly contiennent tous des informations issues des registres, dont les actes de baptême et de sépulture, ainsi que les documents de mariage. Pour y accéder, il suffit de s’inscrire au site et de choisir l’outil qui vous convient le mieux.

Il est aussi possible de faire des recherches auprès des sociétés généalogiques de votre région. Des spécialistes de la généalogie y sont en mesure de guider les personnes à travers leur processus pour trouver des informations au sujet de leurs ancêtres.

Finalement, le site internet de Bibliothèque et archives Canada rend disponibles certains documents associés aux registres à travers son site internet.

Mise à Jour du LAFRANCE et Introduction du Blog de L’Institut Drouin!

La mise à jour bimestrielle du LAFRANCE a été effectuée au début du mois.
Les ajouts au LAFRANCE concernent la période 1850-1861 pour les baptêmes et sépultures catholiques du Québec.

La mise à jour en chiffre

Baptêmes catholiques 1850-1861 : 11922 actes ajoutés
Sépultures catholiques 1850-1861 : 6335 actes ajoutés
En plus de ces ajouts, les corrections signalées par nos utilisateurs au cours des 2 derniers mois ont été appliquées.
Vous pouvez consulter les paroisses mises à jour à cette adresse.

À propos du LAFRANCE

Le LAFRANCE, un des 16 outils offerts aux abonnés de GenealogieQuebec.com, est un index détaillé avec lien au document original de TOUS les mariages catholiques du Québec de 1621 à 1916, TOUS les baptêmes et TOUTES les sépultures catholiques du Québec de 1621 à 1849 ainsi que TOUS les mariages protestants du Québec de 1760 à 1849. Les baptêmes et sépultures de la période 1850-1861 sont ajoutés graduellement via des mises à jour bimestrielles.

Blog de l’Institut Drouin

Nous sommes heureux de partager avec vous une nouvelle avenue de communication et de partage de contenu, le blog officiel de l’Institut Drouin!
Vous y trouverez une série d’articles informatifs portant sur nos divers outils:

De plus, nous y publierons de manière mensuelle des articles divers portant sur des sujets en lien avec la généalogie et la démographie du Québec. L’auteur de ces articles, Bertrand Desjardins, est détenteur d’un Doctorat en Démographie de l’Université Lumière-Lyon 2 et est l’auteur de nombreuses publications scientifiques portant sur la démographie canadienne et québécoise.
Voici un avant goût de cette série!
Vingt-cinq enfants en 27 ans: Un aperçu de la fécondité de nos ancêtres

Nécrologies gratuites

Autour de 20 000 nouveaux avis de décès ont été ajoutés à notre section gratuite.
Pour rappel, cette section contient des avis de décès internet de 1999 à aujourd’hui pour tout le Canada.
Veuillez noter que cette section a changé d’adresse et se trouve maintenant sous notre domaine principale, ici.

Généalogiquement vôtre,

L’équipe Drouin

Qu’est-ce que le PRDH-IGD?

Le PRDH-IGD est un répertoire de tous les actes de baptême, mariage et sépulture catholiques enregistrés au Québec entre 1621 et 1861, soit près de 3.2 millions d’actes, ainsi qu’un dictionnaire généalogique des familles qu’on appelle communément les «reconstitutions familiale».

Tous les individus mentionnés dans ces actes reçoivent leur propre «fiche d’individu» dans laquelle est centralisée l’information disponible sur l’individu, ainsi que des liens vers tous les actes ou celui-ci est mentionné.

De plus, chaque couple marié se voit attribuer sa propre «fiche de famille». Celle-ci remplit un rôle similaire à la fiche d’individu, mais à propos d’une unité familiale.

Elle contient la liste de tous les enfants du couple avec liens à leurs fiches d’individu, la liste de tous les baptêmes, mariages et sépultures de ces enfants avec liens vers les actes en question, et d’autres informations complémentaires à propos du couple marié.

De ce fait, le PRDH-IGD peut être décrit comme un arbre généalogique détaillé de l’entièreté de la population canadienne française des débuts de la colonie à 1861.

Le PRDH-IGD est le résultat d’un travail universitaire rigoureux s’étalant sur des décennies et est reconnu mondialement comme étant une des bases de données démographiques les plus détaillées et fiables.


Afin de mieux comprendre le fonctionnement de cette structure, effectuons une recherche type.

Recherche pour François Plouf sur PRDH-IGD

Afin de débuter la recherche, les informations initiales sont entrées dans le gabarit. Ici, nous effectuons une recherche pour un François Plouf, sans limiter les résultats par période ou par paroisse.

Résultats d’une recherche au nom de François Plouf sur le PRDH

Nous obtenons une liste de résultats.

  • La première colonne contient le numéro d’acte, qui permet d’identifier celui ci dans la base de données.
  • La seconde colonne donne la date de l’événement.
  • La troisième donne le type d’acte (baptême, mariage ou sépulture).
  • La quatrième donne la paroisse dans laquelle l’événement fut enregistré.
  • La colonne rôle nous indique le rôle qu’a l’individu dans l’acte.

Nous allons sélectionner le baptême de François Plouf célébré à Contrecoeur le 27 novembre 1718.

Fiche de baptême de François Plouf tirée du PRDH-IGD

Nous obtenons ainsi la fiche de baptême de François Plouf. Cette fiche de baptême a été réalisée à partir de l’acte paroissial original. L’information pertinente contenue dans l’acte y est extraite puis présentée de manière conviviale.

Dans une fiche d’acte de baptême, mariage ou sépulture, chaque nom est un lien vers la fiche de l’individu nommé. Rendons nous à la fiche d’individu de François Plouf en cliquant sur son nom.

Fiche d’individu de François Plouf tirée du PRDH-IGD

La fiche d’individu regroupe toutes les mentions d’un individu dans la base de données, soit son baptême, sa sépulture et son mariage. La fiche d’individu mentionne aussi les parents ainsi que le ou la conjoint(e) de l’individu.

Encore une fois, chaque nom dans la fiche est un lien vers la fiche d’individu de la personne nommée. De plus, chaque date mène vers la fiche de l’acte de l’événement en question.

Finalement, les mentions “Premier mariage” ou “Famille” peuvent être utilisées pour naviguer vers les fiches de famille appropriées.

Explorons la fiche de famille de François Plouf.

Fiche de famille de François Plouf et Marie Ursule Emery Codere tirée du PRDH-IGD

Ultimement, on peut décrire la base de données du PRDH-IGD comme un arbre généalogique massif englobant tous les individus catholiques ayant vécu au Québec entre 1621 et 1861.

Intégrations avec GénéalogieQuébec.com

Nous offrons aux abonnés communs de GenealogieQuebec.com et du PRDH un accès exclusif aux fonctionnalités suivantes:

  1. Voir le document original (registre paroissial) sur GenealogieQuebec.com à partir de tout certificat du PRDH-IGD.com
  2. Voir la fiche individuelle PRDH-IGD.com de tout individu mentionné dans un acte du LAFRANCE de GenealogieQuebec.com
  3. 10% de requêtes additionnelles gratuites à l’achat sur PRDH-IGD.com pour les abonnés de GenealogieQuebec.com (jusqu’à concurrence de 100 requêtes)

Quelles sont les différences entre GenealogieQuebec.com et le PRDH-IGD?

 GenealogieQuebec.comPRDH-IGD.com
Période1621 à Aujourd’hui1621 à 1861
Documents originauxOuiNon
Reconstructions familialesNonOui
Type de documentsActes de BMS, nécrologies, cartes mortuaires, pierres tombales, documents notariés, recensements, répertoires de mariages, registres paroissiaux, cartes postalesActes de BMS, Fiches d’Individus, Fiches d’Unions, Fiches de Famille
Type d’abonnementÀ durée déterminée (24h, 1 mois, 1 an)Via achat de requêtes

Comment s’abonner au PRDH-IGD?

Les abonnements au PRDH fonctionnent par requête. Une requête se comptabilise à chaque fois qu’une fiche d’acte, d’individu, de famille ou d’union est affichée. Cependant, la recherche initiale qui permet d’atteindre une liste de résultats est gratuite.

Vous trouverez les différentes options d’abonnement au PRDH-IGD à cette adresse.

L’outil Acadie – Familles reconstituées

L’outil Acadie – Familles reconstituées contient des fiches de familles reconstituées basées sur les actes originaux de l’Acadie. Il s’agit d’un des 15 outils offerts aux abonnés de Généalogie Québec.

Au total, on y dénombre 171 246 fiches de familles. Actuellement, l’outil couvre du début de la colonie acadienne jusqu’à la fin de 1849. De plus 37 lieux couvrant de de 1850 jusqu’à la fin des registres paroissiaux disponibles sont inclus. Une liste des lieux répertoriés est disponible à la fin de cet article.

Les fiches contiennent généralement le nom et prénom des parents, le prénom de l’enfant, les dates de naissance et/ou baptême, de décès et/ou d’inhumation, de mariage (un total de 328 623 événements) et la paroisse. Généralement, un lien vers l’image du document orignal est disponible dans la fiche pour les baptêmes, les mariages et les sépultures.

Exemple d’une fiche tirée de l’outil Acadie – Familles reconstituées. Cliquer sur les liens bleus pour afficher les documents originaux.

Document original provenant de l’outil Acadie – Familles reconstituées

Ces fiches sont en constant changement au fur et à mesure que nous ajoutons d’autres lieux à l’outil. Il est donc recommandé de revisiter les fiches concernant vos ancêtres lorsqu’une mise à jour est effectuée.

L’outil est équipé d’un engin de recherche vous permettant de chercher par noms, prénoms, dates et paroisse.

Engin de recherche de l’outil Acadie – Familles reconstituées

Dans les fiches certaines abréviations sont fréquemment utilisées:

n. – naissance

b. – baptême

d. – décès

inh. – inhumation

m. – mariage

PrNH. – Homme des premières nations

PrNF. – Femme des premières nations

Lieux répertoriés

Voici la liste des lieux répertoriés dans l’outil:

Acadie et Gaspésie (complet)Acadieville (complet au 4 fév 1900)
Arichat (31 déc 1849)Baie Ste-Marie Cap-Sable (complet)
Baie-Ste-Marie (complet)Barachois (31 déc 1849)
Bartibogue (complet au 23 avril 1900)Balmoral (complet 31 déc 1899)
Barnaby-River (complet 22 juil 1900)Bathurst-Est (complet au 14 jan 1900)
Bathurst-Ouest (complet au 23 jan 1900)Beaubassin (complet)
Belledune (complet au 22 jan 1900)Bouctouche (complet au 31 déc 1900)
Blackville (31 déc 1849)Caraquet (complet au 14 jan 1900)
Central Kingsclear (31 déc 1849)Chatham (complet au 28 jan 1900)
Charlo (complet au 20 fév 1900)Cocagne (complet au 31 déc 1899)
Dalhousie (complet au 31 déc 1918)Ecouipahag (complet)
Eel-Ground (complet au 19 juin 1912)Escuminac (complet au 18 fév 1906)
Fort St-Jean (complet)Frédéricton (31 déc 1849)
Gloucester (31 déc 1849)Grande-Digue (31 déc 1849)
Ile-Royale (complet)Ile-St-Jean (complet)
Lamèque (31 déc 1900)Loch-Lomond (31 déc 1849)
Lower-Caraquet (complet au 31 déc 1899)Louisbourg (complet)
Memramcook (16 jan 1900)Milltown (31 déc 1849)
Moncton (21 janv 1900)Nash Creek (complet 31 déc 1890)
Néguac (31 déc 1849)Nelson (complet au 25 fév 1900)
Newcastle (complet au 31 déc 1899)Paquetville (complet au 31 déc 1899)
Petit-Rocher (complet au 9 janv 1900)Pokemouche-en-Bas (complet au 31 déc 1899 )
Pokemouche-en-Haut (complet au 1 janv 1900)Port-Royal (complet)
Red-Bank (31 déc 1849)Remous-Bridge (complet au 3 sept 1893)
RichibouctouG (St-Louis-de Gonzague)(complet au 31 déc 1899)RichibouctouP (St-Antoine-de-Padoue)(complet au 31 déc 1899)
Rivière-Jacquet (complet au 22 janv 1900)Robertville (complet au 31 déc 1899)
Rogersville (complet au 17 août 1898)Sackville (complet au 11 fév 1900)
Shemogue (31 déc 1849)Shippagan (complet au 21 janv 1900)
St-Andrew (31 déc 1849)St-Anselme (31 déc 1849) (Prochain site de lecture)
St-Basile (31 déc 1849)St-Charles-Borromée (complet au 31 déc 1899 + 4 mariages en 1900)
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St-Jean (31 déc 1849)St-Louis-des-Français (complet au 25 fév 1900)
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