Vingt-cinq enfants en 27 ans: Un aperçu de la fécondité de nos ancêtres

Dans l’Histoire, l’idéalisation du passé est récurrente, celui-ci apparaissant pour toutes sortes de raison comme préférable au temps présent. La vie de nos ancêtres est souvent ainsi perçue : rude, certes, mais saine et bucolique, plus «naturelle» en sorte.

Mais il faut savoir que la population canadienne-française d’il y a deux siècles vivait sous un régime démographique caractérisé par une fécondité et une mortalité élevées. En l’absence de toute forme de contraception, les capacités reproductives des couples s’exprimaient en toute liberté. Voyons le cas de Joseph Landry et de Josephe Coron Dauphinais, mariés le 13 février 1778 à Sorel.

Fiche de famille de Joseph Landry Penot et Marie Josephe Coron Dauphinais tirée du PRDH https://www.genealogie.umontreal.ca/

 

Née en mars 1761, l’épouse était donc âgée de seize ans à son mariage; elle était enceinte, puisqu’elle accouchait dès le mois de mai 1778. 24 autres naissances suivirent, la dernière survenant en avril 1805, soit presque 27 années plus tard; la mère venait alors de célébrer son 44e anniversaire. Cette femme remarquable ne s’éteignit qu’en 1842, à l’âge de 81 ans.

Vingt-cinq enfants nés en 27 ans, dont seulement cinq atteignirent l’âge adulte; les vingt autres moururent rapidement, incluant sans hésitation les enfants nés en 1780, 1781 et 1782 dont les sépultures ne nous sont pas parvenues. Qui échangerait les conditions de choix d’aujourd’hui avec celles que réservait la Nature?

Découvrez vous aussi la fécondité de vos ancêtres avec un abonnement au PRDH! Vous y trouverez tous les individus catholiques ayant vécu au Québec entre 1621 et 1849, répertoriés via leurs actes de baptême, mariage et sépulture. Ces actes sont liés via des fiches d’individus et de familles vous permettant d’obtenir un portrait détaillé de la fécondité et des conditions de vie de vos ancêtres.

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Bertrand et François Desjardins

Septembre 2017

Enfant adopté: retrouver ses racines est-il possible?

La quête des origines est un besoin ressenti par de nombreux êtres humains. Il est tout à fait sain de vouloir comprendre d’où l’on vient. Dans le cas d’une personne adoptée, cette inclinaison est encore plus forte. Car même lorsqu’on a été adopté par une famille aimante, il reste à retracer plusieurs morceaux du casse-tête pour savoir qui l’on est et d’où l’on vient.

La généalogie d’une personne adoptée peut lui servir à mieux comprendre son histoire, mais aussi à connaître ses prédispositions génétiques. Il y a donc plusieurs raisons pour lesquelles celle-ci pourrait vouloir retrouver ses racines familiales biologiques.

Ancêtres d’une personne adoptée: comment les retracer?

On a tous en tête des émissions de retrouvailles et des documentaires où une personne adoptée trouve des informations sur sa famille biologique. Ces portraits illustrent des parcours assez compliqués, mais qui finissent généralement par porter fruit. La plupart des personnes adoptées ont accès à quelques documents de base, ceux qui ont été remis à leur famille d’adoption. Ces papiers peuvent leur être utiles mais bien souvent, cela ne représente que la base des informations nécessaires pour aller plus loin.

Il faut aussi savoir que chaque cas est différent. Certaines personnes adoptées ont gardé contact avec leurs parents biologiques alors que d’autres n’ont même pas idée du nom de ceux-ci. Évidemment, plus il y a d’information et de liens qui demeurent, plus la recherche sera simplifiée.

De surcroît, il est important de faire une distinction entre les personnes adoptées au Québec et celles qui proviennent d’un pays étranger. En effet, les démarches sont bien différentes pour ceux qui sont nés ici que pour ceux qui sont arrivés d’un autre pays.

Retrouver ses ancêtres lorsqu’on a été adopté au Québec

Pour question de proximité, il peut être plus facile de retracer la généalogie de la famille biologique d’une personne adoptive lorsque celle-ci est née au Québec. Cependant, il y a de gros bémols à cette affirmation car pendant longtemps, les associations et orphelinats qui s’occupaient des adoptions remettaient peu d’informations précises permettant d’identifier les parents.

Les parents biologiques ont aussi le droit de signer un refus pour rencontrer et renouer avec les enfants qu’ils ont mis en adoption. Ces deux faits peuvent donc mettre des bâtons dans les roues des personnes dans cette situation qui souhaite renouer avec leurs origines.

Les lois sont en train de changer afin de faciliter la mise en contact des personnes adoptées avec leurs parents biologiques. Il faut donc rester à l’affût de ces modifications pour connaître la marche à suivre lors du contact initial. En général, tout est question de consentement et d’ouverture de part et d’autre. Le Centre jeunesse de la région où a eu lieu l’adoption pourra contribuer à la recherche de renseignements et guider la personne dans sa quête.

Une fois que la personne a accès à plus d’information, ou si c’était déjà le cas à la base, il est possible de consulter des registres disponibles en ligne. Ces registres permettent de construire un arbre généalogique en consultant les actes de mariage, de naissance et de décès. Les sociétés d’histoire régionales peuvent aussi être des endroits très utiles pour trouver des archives contenant de l’information de cette nature.

Finalement, ceux qui préfèrent confier le travail à quelqu’un d’autre pourront faire appel à un spécialiste de la généalogie qui puisera dans des documents et saura exactement où et comment faire les recherches.

Retrouver ses ancêtres lorsqu’on a été adopté à l’international

Pour toute adoption provenant d’un autre pays, il faut aller voir auprès du Secrétariat à l’adoption internationale (SAI). Cet organisme offre aussi des services pour les gens adoptés au Québec, par exemple, pour demander un sommaire des antécédents sociobiologiques, qui contient quelques renseignements, dont la date de naissance, les circonstances de l’adoption et quelques informations de base au sujet des parents.  Toutefois c’est pour les démarches effectuées vers l’étranger que l’organisme peut s’avérer particulièrement utile.

Les employés du SAI sont en mesure d’établir des contacts avec les autorités étrangères afin de voir s’il est possible d’accéder à des informations sur la généalogie de l’enfant adopté. De là, ils remettent les informations à la personne qui en fait la demande. Cependant, il arrive que cette requête soit sans résultats car certains pays ont des lois qui interdisent les retrouvailles, ne tiennent pas de registre ou ne sont pas en mesure de fournir les informations souhaitées. Encore une fois, c’est du cas par cas et il faut savoir gérer ses attentes.

Comment expliquer un arbre généalogique à votre enfant ?

La généalogie et l’histoire familiale sont des concepts qui peuvent sembler à la fois intimidants et fascinants pour les jeunes. Comment comprendre que des gens qu’ils n’ont jamais rencontrés aient contribué à leur présence sur terre? Comment décrire les liens qui unissent chaque membre de la famille, qu’ils soient vivants ou des ancêtres lointains?

On partage souvent des histoires familiales avec les plus jeunes et afin d’illustrer celles-ci, un arbre généalogique pour enfant peut s’avérer bien utile.

Voici quelques astuces pour expliquer l’arbre généalogique à un enfant

Il existe plusieurs types d’arbres généalogiques, dont l’arbre descendant et l’arbre ascendant. Étant donné que l’arbre ascendant est plus commun, nous allons prendre celui-ci dans les exemples. La différence entre les deux est que l’arbre ascendant part d’une personne et retrace ses ancêtres, alors que l’arbre descendant prend forme en partant de l’ancêtre et en illustrant les lignées de ses descendants.

Pour l’enfant, l’arbre ascendant est aussi plus facile à comprendre car il peut rapidement faire des liens entre les personnes en débutant avec celles qu’il connaît déjà.

Susciter l’intérêt des jeunes pour leur histoire familiale

Le premier défi consiste à éveiller la curiosité des jeunes, si ce n’est pas déjà quelque chose qu’ils ont développé. En leur contant des histoires mettant en scène leurs ancêtres, ils ressentiront une fierté et une fascination envers cette appartenance familiale. Dans beaucoup de cas, cela aura pour résultat de leur donner envie d’en savoir plus. Afin que les choses soient bien claires, il est suggéré de commencer avec les personnes qu’ils connaissent déjà, comme leurs grands-parents, leurs cousins et leurs oncles et tantes. Ensuite, on remonte la lignée en présentant les ancêtres qui précèdent. Le fait de pouvoir associer des histoires et des faits aux différents membres de la famille aidera à concrétiser l’arbre généalogique qui se trouve devant leurs yeux.

Pousser l’explication des liens familiaux

Un enfant comprend très rapidement qu’il vit dans une cellule familiale. Il connaît ses parents, ses frères et sœurs et tous les autres membres de la famille qu’il côtoie régulièrement. Ce concept étant assimilé par l’enfant, il sera plutôt simple de lui faire comprendre les liens familiaux des personnes faisant partie des autres sections de l’arbre généalogique.

En effet, au départ il est recommandé de regarder chaque partie de l’arbre séparément pour que l’enfant puisse absorber les informations à son rythme. On peut, dès le départ, regarder l’ensemble de l’arbre et faire une présentation générale mais lorsque vient le temps d’expliquer plus en détail, il est mieux de le faire petit à petit.

Introduire le concept des générations et de la fraternité

Les jeunes ont tendance à vivre dans le moment présent. Bien qu’ils comprennent le fait que leurs parents et grands-parents soient plus vieux, ils ne font pas toujours la distinction comme quoi il y a différentes générations de personnes. Sur un arbre généalogique, la ligne verticale permet de séparer les générations d’une famille. La ligne horizontale désigne quant à elle un concept de fraternité. En regardant ces lignes, l’enfant peut donc vite comprendre la différence et devenir mieux équipé pour saisir l’idée du passé et le fait que chaque être provient d’une cellule familiale.

Poser des questions et leur faire jouer au détective

Pour voir si votre enfant a bien compris, il est intéressant de poursuivre en lui demandant à son avis, à quoi servent les arbres généalogiques. Sa réponse permettra de savoir s’il a saisi le concept. Afin d’approfondir ses connaissances, vous pouvez aussi transformer l’exploration de l’arbre en jeu. L’enfant se transforme alors en détective qui a pour mission de découvrir les liens et de retracer des histoires familiales. Demandez-lui de vous dire qui est cette personne par rapport à lui ou par rapport à un autre membre de la famille.

Même pour les plus jeunes, ce genre d’interaction avec le schéma familial peut aider à rendre les choses plus claires et faciles à comprendre.

Généalogie familiale: différences entre généalogie ascendante et descendante

Curieux d’en savoir plus sur l’histoire de leur famille rapprochée et de leurs ancêtres, de nombreuses personnes décident de faire des recherches pour découvrir leur généalogie familiale. Ce travail d’enquête est souvent effectué par un spécialiste, maîtrisant les outils et les techniques pour retrouver les informations convoitées. Certaines personnes en font aussi un projet personnel, décidant d’effectuer eux-mêmes leurs recherches. Avec les masses d’information disponibles sur internet, il est relativement facile de trouver des plateformes et des bases de données pour consulter des documents d’archives et découvrir des arbres généalogiques pouvant être utiles.

Il existe deux grandes tactiques distinctes pour remonter à travers la généalogie d’une personne et/ou d’une famille: la généalogie ascendante et la généalogie descendante. Afin de tracer un portrait de la lignée familiale, il faut donc choisir entre les deux avant d’entamer les recherches.

La différence entre ascendance et descendance

Étant donné que les mots sont souvent employés de façon interchangeable, et qu’il s’agit d’une erreur, il est important de faire le point sur les définitions des deux mots, avant tout chose. Le mot ascendance sert à décrire un mouvement de bas en haut, alors que le terme descendance provient quant à lui d’un dérivé du mot descendre, qui ramène au fait d’aller de haut en bas. Dans un contexte de généalogie, ce mot est synonyme de postérité et désigne ainsi les générations suivant un individu (sa descendance).

Lorsqu’on décide de faire un portrait de ses ancêtres, il y a deux façons principales de s’y prendre pour obtenir des résultats clairs. On peut partir de soi-même et de sa famille, pour découvrir son ascendance, ou on peut entamer le travail en tentant de distinguer les liens à partir d’un ancêtre connu et de sa descendance.

La généalogie ascendante

Cette technique est la plus répandue entre les deux présentées ci-haut, car les recherches sont beaucoup plus faciles à faire. De plus, la personne qui souhaite tracer sa lignée possède généralement déjà une part des informations, ce qui peut grandement simplifier le processus. Par la suite, en employant un mélange de ressources, il est possible de remonter très loin dans le passé pour découvrir les ancêtres faisant partie de la généalogie familiale.

La généalogie descendante

Une recherche de généalogie descendante consiste à retrouver les descendants d’une personne spécifique. Dans le cas d’une famille, on pourrait parler d’un arrière-arrière-arrière-grand-père et de tous les descendants appartenant à sa lignée. Lorsqu’on part d’un ancêtre dont l’existence remonte à très loin, cette stratégie peut être quelque peu complexe, en plus d’entraîner davantage de coûts que ceux encourus pour une recherche de généalogie ascendante. Cependant, elle est souvent considérée comme étant plus efficace pour retrouver des cousins et d’autres ancêtres éloignés.

Quoi choisir entre une généalogie ascendante ou descendante ?

Pour trouver réponse à cette question, il est important de définir quelles sont nos attentes exactes par rapport à l’enquête. Est-ce que l’on cherche précisément à identifier et à retrouver nos ancêtres ? Si tel est le cas, c’est à travers une recherche ascendante que l’on aura le plus de succès.

Autrement, si l’on vise plutôt à préciser certains aspects de notre généalogie familiale en étudiant les descendants de nos ancêtres, une recherche par généalogie descendante pourra rapporter des informations plus précises, répondant à nos attentes.

Bien sûr, si les investigations sont complétées par un généalogiste, il faudra spécifier quel est le but de la recherche et à quel type de résultat on s’attend. Ces derniers ont à leur disposition des outils qui permettent d’employer les deux stratégies, et ils savent comment étudier et analyser les documents qu’ils trouvent au fil de leurs enquêtes pour tracer un portrait de généalogie familiale.

7 ressources à utiliser pour retrouver un registre des baptêmes

Quelques décennies après leur arrivée au Québec, les colons ont importé la pratique d’établir des registres, où chaque individu était comptabilisé, de la naissance à la mort, en passant par le mariage. Au Québec, on trouve donc une quantité impressionnante de documents, ce qui rend le travail des généalogistes d’autant plus passionnant.

De nombreux registres ont été tenus depuis l’époque de la Nouvelle-France, et par chance, une grande proportion de ceux-ci sont toujours disponibles, ayant été archivés et numérisés en suivant une méthodologie qui permet de faciliter les recherches. Par conséquent, lorsqu’on entame une recherche pour un registre des baptêmes, bien qu’il n’y ait pas de ressource centralisée auprès du gouvernement, il est relativement facile de trouver les informations souhaitées. À travers les efforts de spécialistes passionnés, nous pouvons consulter des documents classés et organisés de manière à simplifier les recherches et l’analyse de ceux-ci.

Voici donc 7 ressources à utiliser pour trouver un registre des baptêmes ayant eu lieu au Québec et dans certaines provinces avoisinantes, ainsi que quelques conseils pour savoir comment décrypter les informations découvertes au fil des recherches.

Les outils de recherche de Généalogie Québec

1) Le répertoire LaFRANCE

Le LaFRANCE est un outil présenté sur le site de Généalogie Québec. Régulièrement enrichi et mis à jour, il permet de trouver des documents de mariages catholiques et protestants, tous les actes de baptême et de sépulture datant d’entre 1621 et 1849 , ainsi que plus de 68 401 actes de baptême et sépulture ayant été émis entre 1862 et 2008.

Cette plateforme de recherche est très simple à utiliser, ce qui facilite le décryptage des

informations reçues. Il suffit de se rendre sur le site de Généalogie Québec, de se créer un compte et de sélectionner le LaFRANCE.

Par la suite, pour trouver l’information que l’on souhaite obtenir, il faut choisir l’un des trois formulaires, soit par Mention, par Couple ou par Lieu. Ces trois formulaires mènent vers des résultats qui ont été numérisés, et dont on retrouve aussi une copie du document original. Étant donné que l’orthographe des noms a pu varier à travers les époques, le système est muni d’un dictionnaire des noms qui fait en sorte que les résultats affichent aussi des noms semblables, en plus de présenter les patronymes exacts.

2) Les Registres des fonds Drouin

Cet autre outil, également disponible sur le site de Généalogie Québec, comprend tous les registres catholiques du Québec, de l’Ontario, de l’Acadie et du Nouveau-Brunswick. Moins convivial pour la recherche car dénué d’un moteur de recherche, il nous permet tout de même d’effectuer des recherches parmi des millions de documents, dont des actes de baptêmes. Les images numérisées disponibles dans les registres sont classées suivant une méthodologie d’indexation par ordre chronologique, par lieu et par nom, selon les registres.

3) Le Petit NBMDS

Cette ressource d’information fait partie des Grandes Collections disponibles par l’entremise de Généalogie Québec. Celui-ci contient trois bases de données, soit celle des mariages, des baptêmes et des sépultures. Il y a plusieurs cases à remplir pour trouver l’information, mais lors d’une première recherche il est recommandé de s’en tenir au nom des parents et de la personne baptisée, ainsi qu’à la date où le baptême a eu lieu.

4) Le Fichier Conolly

Voici une autre plateforme à utiliser pour effectuer des recherches d’acte de baptême. Avec une collection riche de plusieurs millions de documents, elle comprend trois bases de données, dont une pour les mariages, une pour les sépultures et celle qui nous intéresse, soit celle des baptêmes. Tout comme pour le Petit NBMDS, il est préférable de remplir seulement quelques cases au moment de la recherche, pour éviter les erreurs et faire en sorte que les résultats soient plus faciles à décrypter.

Les autres ressources pour trouver des registres de baptêmes

5) Les Sociétés de Généalogie

Partout dans la province, les sociétés de généalogie, menées corps et âme par des passionnés, prennent soin d’archiver les documents et d’accompagner les personnes dans leurs recherches. Il se trouve de telles organisations dans toutes les régions du Québec, et elles se divisent parfois même par ville et par quartier. Le public est généralement invité à rendre visite à des centres de documentation ou à contacter ces Sociétés de Généalogie pour trouver des informations telles que des registres de baptêmes provenant de l’endroit en question. Les fichiers y sont classés et conservés dans des répertoires, avec pour but de documenter le passé de manière à ce que quiconque puisse trouver réponse à ses interrogations.

6) Bibliothèques et archives nationales du Québec

Il est possible de consulter en ligne les Registres de l’état civil du Québec des origines à 1916. Ces documents sont divisés par paroisse, par district ou par région. Ensuite, il faut choisir la date. Il s’agit de documents qui ont été numérisés mais qui n’ont pas nécessairement été transcrits dans une base de données, ni classés selon les types (mariages, sépultures, baptêmes).

7) Bibliothèques et archives Canada

Tel qu’indiqué auparavant, il n’existe pas de ressource d’information centralisée passant à travers le gouvernement qui permet de consulter des registres de baptêmes. Cependant, il est possible d’effectuer des recherches par l’entremise du site internet de Bibliothèques et archives Canada, car certains documents s’y trouvent et peuvent être consultés en ligne.

Arbre généalogique à remplir : par où commencer sa recherche ?

Il existe mille motivations pour se lancer dans des recherches généalogiques : on souhaite retrouver ses ancêtres, connaître les origines de sa famille, et répondre aux questions que posent nos enfants et petits-enfants. Mais lorsque l’on se retrouve devant l’arbre généalogique à remplir, on ne sait pas forcément comment s’y prendre, ni par où commencer ses recherches, ni comment organiser les données recensées. Voici quelques conseils pour commencer à recueillir des informations généalogiques.

Interroger les membres de la famille

Dans les familles, la tradition orale peut jouer un grand rôle pour reconstituer son arbre généalogique. Les anciens encore en vie, qu’ils soient ou non des proches, aiment à évoquer, souvent avec passion, leur jeunesse révolue et dévoilent de précieuses informations sur les origines et les migrations des diverses branches de la famille.

Si l’on ne dispose pas d’un logiciel de généalogie, il est essentiel de faire une fiche pour chaque personne interrogée et d’y inscrire les informations collectées ainsi que la date et le lieu de naissance, le nom de jeune fille ainsi que la date et le lieu de mariage.

Regrouper les vieux papiers

Il est très émouvant de se plonger dans les lettres, les cartes postales, les testaments, les contrats, les cartes mortuaires, et les coupures de journaux conservés avec soin par nos aïeux. Ceux-ci regorgent aussi de précieuses informations et permettent de glaner de nombreux renseignements sur nos ancêtres.

Consulter les registres religieux et les archives

Comme les registres paroissiaux contiennent les actes de baptême, de mariage et de sépulture, ils constituent une source de renseignements très importante lors des recherches généalogiques et permettent de remonter jusqu’au 17e siècle.

Comme les actes d’état civil du Québec, ils ont été microfilmés par l’Institut Généalogique Drouin et sont consultables en ligne à cette adresse. Au Québec, il est également possible d’aller consulter les archives nationales gratuitement et de remonter ainsi jusqu’aux débuts de la colonie.

Contacter une société de généalogie

Les sociétés de généalogie donnent des conseils aux chercheurs et leur procurent des techniques et des outils leur permettant d’effectuer des recherches fructueuses. Elles proposent également l’accès à différentes bases de données pour quelques dizaines de dollars ainsi que des ateliers sur la généalogie.

Organiser les données recensées au moyen d’un logiciel de généalogie

Afin d’ordonner les données collectées, l’idéal est d’utiliser un logiciel de généalogie. Il en existe de très pratiques qui sont totalement gratuits et qui permettent de :

  • Créer son arbre généalogique en identifiant chaque personne. On attribue à chaque membre de la famille une fiche avec sa photo et ses renseignements (nom, prénoms, sexe, date et lieu de naissance, date et lieu de mariage, métier, date et lieu de décès)
  • Enregistrer les caractéristiques des sources (témoignages, actes officiels, actes notariés, documents, archives, etc.)
  • Classer chaque membre de la famille
  • Noter dans un agenda les évènements marquants des proches avec une possibilité de rappel
  • Imprimer un arbre généalogique sous forme de liste ascendante ou de graphique, voire donner des visualisations de l’arbre en 3D
  • Générer des rapports
  • Exporter des données généalogiques
  • Incorporer des dates historiques afin de situer les membres de la famille dans leur époque
  • Contrôler la cohérence des informations saisies grâce au recoupement de dates
  • Être couplé avec un site web de généalogie ou une version mobile pour tablette ou smartphone.

Mener l’enquête afin de trouver les traces ses ancêtres et le fil de ses origines est une aventure passionnante et de nombreux Québécois sont atteints du virus de la généalogie. Mais encore faut-il être organisé, savoir par où commencer les recherches et comment ordonner les informations recueillies de manière pratique pour aboutir à un arbre généalogique bien rempli.

Faut-il faire des études en généalogie pour en faire sa carrière ?

Le gouvernement québécois ne reconnaît pas le métier de généalogiste comme une profession si bien que la généalogie n’y est pas enseignée. Pourtant, lorsque l’on est animé par une véritable passion, on n’a qu’une seule envie : en faire son métier. S’il n’existe pas d’études en généalogie au Québec, alors comment devenir généalogiste professionnel ?

Les cours des universités françaises

La plupart des généalogistes de France sont issus d’une formation d’historien ou de juriste, mais récemment, plusieurs formations dédiées à la généalogie ont été créées en France et notamment :

  • le diplôme universitaire Généalogie et histoire des familles, dispensé à l’Université de Nîmes en présentiel et à distance. Il s’agit d’une formation complète à la généalogie.
  • le diplôme universitaire Histoire et généalogie familiale, offert uniquement à distance par l’Université du Mans. Similaire au diplôme Généalogie et histoire des familles de l’Université de Nîmes, il vise à acquérir des compétences générales en généalogie familiale (qui s’oppose à la généalogie successorale).
  • le diplôme universitaire Approfondissement en généalogie, offert à distance par l’Université de Nîmes. Ce diplôme est accessible au diplômés des deux diplômes universitaires susnommés et aux personnes attestant d’une solide expérience en généalogie.
  • le diplôme universitaire Installation du généalogiste professionnel, offert en présentiel à l’Université de Nîmes. Ce dernier, d’une durée d’une semaine, forme des étudiants aspirant au métier de généalogiste professionnel à la gestion d’une entreprise de généalogie, notamment par des cours de droit, de comptabilité et de marketing.

Les ateliers québécois consacrés à la généalogie

Plusieurs organismes québécois tels que la Société de généalogie de Québec (SGQ) ou la Société généalogique canadienne-française (SGCF) proposent des ateliers et des cours de généalogie dont :

  • des ateliers de bases : les différents outils de base de recherche en généalogie y sont présentés.
  • des ateliers intermédiaires : on enseigne dans ces cours quelles sont les sources d’informations et les documents divers qui permettent d’effectuer des recherches plus approfondies.
  • des ateliers spécialisés : ces ateliers portent plus spécifiquement sur le développement d’habiletés, et notamment la paléographie.

La reconnaissance des compétences acquises

Comme il n’existe pas de formation de généalogiste à proprement parler au Québec, les généalogistes québécois n’ont pas de diplôme, mais peuvent en revanche faire valider leurs acquis. Cette reconnaissance des compétences permet de donner au public cherchant un spécialiste en recherches de filiation ou d’histoire de famille une garantie de fiabilité. Ces agréments s’obtiennent auprès de la Fédération des sociétés de généalogie qui organise un examen et délivre depuis plusieurs années des attestations de compétences. Celles-ci se divisent en trois catégories :

  • Le généalogiste de filiation agréé GFA : le candidat doit fournir un portfolio décrivant sa formation et ses expériences en généalogie ainsi que la motivation de sa candidature. Il doit montrer qu’il est capable de traiter les données d’une filiation, de retrouver les actes ou les contrats de mariage, d’identifier et d’exploiter les outils de recherche et d’écrire en maîtrisant le français ou l’anglais.
  • Le généalogiste recherchiste agréé GRA : le candidat doit déjà posséder le titre de généalogiste de filiation agréé ou présenter les deux demandes simultanément et fournir le portfolio. Il est testé sur sa faculté à établir le plan de travail d’un projet de recherche, écrire un texte à caractère généalogique à des fins de publication, organiser ses archives numériques et papier, recenser les informations recueillies sous forme de tableau, identifier et exploiter les outils de recherche qui lui sont propres, repérer les informations dans les documents manuscrits et résoudre des problèmes complexes.
  • Le maître généalogiste agréé MGA : le candidat doit détenir le titre de généalogiste de filiation agréé et de généalogiste recherchiste agréé ou présenter les deux ou trois demandes simultanément et fournir le portfolio. Lors de l’examen, le candidat est mis à l’épreuve sur ses capacités à donner et développer des activités de formation, écrire et prononcer des conférences sur des thèmes traitant de la généalogie, rédiger, publier et diffuser des ouvrages généalogiques et des instruments de recherche seul ou en collaboration, et transcrire mot à mot des documents manuscrits écrits en français ancien.

S’il n’existe pas au Québec de formation de généalogiste, il est possible d’y suivre des ateliers, de pratiquer pour bâtir son expérience et de prendre des cours auprès d’universités. On peut ensuite s’inscrire dans une société de généalogie affiliée à la Fédération et passer les examens afin d’obtenir une attestation de compétence ; celle-ci est délivrée pour une durée illimitée et permet au généalogiste de porter le titre de généalogiste de filiation agréé, de généalogiste recherchiste agréé ou de maître généalogiste agréé.